Histoire de changer mes habitudes littéraires je me suis dit qu’un peu de légèreté ne me ferait pas de mal, le temps de fouiner dans mon stock à lire numérique et je jetterai mon dévolu sur Demain J’Arrête ! de Gilles Legardinier.
A l’approche de la trentaine Julie tire un bilan plutôt sombre de sa vie : elle vient de se faire larguer par son mec, se morfond dans un job alimentaire dans une banque et du coup n’a pas des masses de perspectives d’avenir radieux. De retour d’un weekend foireux elle découvre, par un nom sur une boite à lettres, qu’un nouveau voisin vient d’emménager, dès lors elle n’aura de cesse d’essayer de découvrir, par tous les moyens, même les plus insensés, de faire sa connaissance, s’en rapprocher au point de vouloir tout savoir sur lui. Plus qu’une lubie passagère il deviendra pour elle une véritable obsession…
Attention ce livre est dangereux ! Lisez-le tout seul dans votre coin ou en compagnie de gens de confiance, dans le cas contraire vos crises de fou rire solitaires pourraient bien vous valoir quelques regards interrogateurs (sinon réprobateurs, selon le contexte) voire même un internement à force de vous bidonner à répétition alors que tout le monde autour de vous fait grise mine ou tire une tronche à déprimer un croque mort. En fait et à contrario, je pourrai aussi dire que ce bouquin devrait être reconnu d’utilité publique contre la crise et la déprime.
A la base j’avais récupéré ce bouquin sans grande conviction, il faut dire que je me sentais en plein paradoxe face à lui, d’une part le côté humour m’attirait et me donnait envie de me lancer, de l’autre je lui associais l’étiquette « honteuse » (à mes yeux) de chick-lit (à tort soit dit en passant, la chick-lit regroupant des romans écrits par des femmes pour un public féminin, or l’auteur est présentement un homme et son bouquin définitivement tous publics). Au final on se retrouve bien face à une romance mais elle est abordée de façon totalement déjantée et sans aucune mièvrerie, clairement le but est de faire rire plutôt que de faire mouiller des adolescentes en pleine crise hormonale. Comme je l’ai dit dans le paragraphe précédent le pari est plus que réussi, entre sourires, éclats de rire et fous rires on passe par toute la gamme du rire au fil des pages. Et presque malgré nous on se prend au jeu en voulant savoir quel supposé secret peut bien cacher le mystérieux Ric.
Pour info c’est la première incursion de Gilles Legardinier sur le terrain de l’humour, aussi surprenant que cela puisse paraître ses deux derniers romans étaient des thrillers et les précédents des titres « jeunesse » ; comme il l’avoue lui même fort justement : « je ne crois pas aux petites cases dans lesquelles on se retrouve vite enfermé. Les restaurants qui servent toujours la même recette sont rarement les meilleurs et je ne souhaite pas convier les lecteurs à une table qui se contente d’offrir un seul plat« .
Vous l’aurez peut être remarqué désormais les liens de mes lectures pointent vers la fiche du livre sur Babelio, s’agissant du site à vocation littéraire que je fréquente le plus assidûment il me semblait légitime qu’il devienne ma référence en matière de bouquins. Pour le moment je n’ai mis à jour que les liens du mois d’août 2012 mais je vais progressivement remonter le temps et corriger les liens… Comme Babelio dispose, pour chaque livre, d’une section Citations, j’ai pris l’habitude de relever çà et là quelques passages au cours de ma lecture (l’avantage du format numérique, on sélectionne, un copier-coller et hop dans la boite, pas besoin de retaper tout le texte) ; je n’en partagerai qu’une avec vous : « Il faut tout espérer, au risque d’être déçu. Il faut tout éprouver au risque d’être blessé, tout donner au risque d’être volé. Ce qui vaut la peine d’être vécu vous met forcément en danger« .