[TV News] Game Of Thrones – Saison 2

Le Trône De fer - Saison 2Parallèlement à la lecture des bouquins je me suis plongé dans la suite du Trône De Fer en version série TV, avec une seconde saison riche en promesses (au vu de la lecture du second opus de l’intégrale).
Avec le sacre de Joffrey (Jack Gleeson) et la mort de Ned Stark, Westeros sombre dans la guerre civile. Outre les troupes du Nord, menées par Robb Stark (Richard Madden), Stannis et Renly Baratheon, les frères de Robert, revendiquent eux aussi leurs droits au Trône de Fer. A Port Real Thyrion Lannister (Peter Dinklage), main du roi, doit à la fois préparer la défense de la cité, calmer les ardeurs du roi et déjouer les complots et manigances de Cersei (Lean Headey), sa soeur et reine régente…
Si la première saison respectait plus ou moins scrupuleusement le bouquin ce n’est pas du tout le cas de cette seconde saison qui prend plus de libertés avec son modèle quand elle ne part pas franchement dans des directions opposées (il manque notamment les personnages de Jojen et Meera pourtant appelés à jouer un rôle clé par la suite). Ceci dit la série reste toujours aussi captivante avec ses intrigues multiples.
La saison repose essentiellement sur les épaules de Thyrion (même si son rôle est moindre que dans le bouquin) et sur l’interprétation magistrale de Peter Dinklage qui donne à son personnage une réelle profondeur ; Thyrion étant certainement l’un des personnages de la saga les plus complexe l’acteur lui rend là un brillant hommage.
J’attendais beaucoup de la bataille de la Néra qui est l’un des moments forts du second tome de l’intégrale, à l’écran je l’ai trouvé trop brève et simplifiée (dans le bouquin le feu grégeois n’est que l’un des ingrédients de la victoire). Mais bon ce n’est là qu’un point de détail qui ne me gâchera pas le plaisir d’une série TV qui tient décidément toutes ses promesses ; la preuve on s’est fait cette seconde saison le temps d’un weekend.
Maintenant va falloir s’armer de patience en attendant la saison 3, d’autant que le dernier épisode ouvre encore bien des interrogations quant à la suite… Vivement 2013 pour retrouver Le Trône De Fer et The Walking Dead.

[BOUQUINS] Daniel Pennac – Comme Un Roman

D. Pennac - Comme Un RomanChangement total de registre pour ma nouvelle escapade littéraire puisque j’ai, le temps d’un essai, renoncé au roman avec le livre de Daniel Pennac, Comme Un Roman.
Un essai consacré à la lecture et au livre mais avant tout au plaisir de lire. L’auteur nous livre avec humour et pertinence ses réflexions sur l’approche de la lecture par le système éducatif, une approche totalement inadéquate qui ne peut que brouiller l’élève et le livre car la lecture est alors dénuée de tout plaisir. Le bouquin date de 1992 mais reste malheureusement d’actualité 20 ans plus tard. L’Education Nationale réussit toujours aussi bien à transformer le livre en instrument de torture… L’auteur, lui même prof de français, nous explique alors comment réconcilier le livre et l’élève en mettant en avant le plaisir de lire tout simplement sans chercher à disséquer le livre (une fois ce plaisir retrouvé la curiosité d’en savoir plus vient naturellement) ; qu’est-ce que j’aurai aimé avoir des profs de français comme lui, malheureusement je n’ai eu que des tâches mais je me console en me disant qu’ils n’ont pas réussi à étouffer mon amour pour les livres et la lecture.
Daniel Pennac dresse aussi une liste de « droits imprescriptibles du lecteur » qui sont :

– Le droit de ne pas lire.
– Le droit de sauter des pages.
– Le droit de ne pas finir un livre.
– Le droit de relire.
– Le droit de lire n’importe quoi.
– Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
– Le droit de lire n’importe où.
– Le droit de grappiller.
– Le droit de lire à voix haute.
– Le droit de nous taire.

Pour la petite histoire c’est de cette fameuse liste qu’est né mon clash avec la Reine-Mère sur BookNode, tout ça pour avoir osé dire qu’elle me parlait d’avantage que les avis prétendument éclairés de tel ou tel supposé spécialiste de la chose. Soit dit en passant ma position n’a pas évolué d’un iota sur cette question, je revendique le droit de lire ce que je veux et celui de dire haut et fort tout le mal que j’ai pensé d’un bouquin, même si celui-ci est considéré comme un classique et porté aux nues. Pour rester dans l’anecdotique sans cette prise de bec je n’aurai sans doute jamais eu la curiosité de lire ce bouquin (ce qui aurait été bien dommage), c’est en effet la curiosité de replacer cette liste dans son contexte qui a motivé ma lecture et franchement je ne regrette pas d’avoir découvert cet essai qui se lit en effet comme un roman.