Au hasard des programmes des Canal+ nous sommes tombés sans grande conviction sur le film The Reef réalisé par Andrew Traucki et inspiré de faits réels.
Cinq amis décident d’aller faire un tour en bateau, temps clair, mer d’huile, bref toutes les conditions semblent réunies pour une sortie agréable jusqu’à ce que leur embarcation ne heurte un récif et ne se retourne. Réfugiés sur la coque du bateau ils doivent alors décider s’il est préférable d’attendre sur place d’éventuels secours en espérant qu’ils arrivent avant que l’embarcation ne coule ou avant qu’ils ne meurent de déshydratation ou alors tenter de rejoindre une île à la nage dans une eau réputée pour être infestée de requins. Tandis que quatre d’entre eux partent à la nage vers l’île en question le dernier choisit d’attendre sur place d’éventuels secours…
Tourné en Australie par un réalisateur inconnu au bataillon et un casting sans prétention le film avait tout pour au mieux passer inaperçu, au pire être une sinistre daube. Au final l’ensemble est globalement très réussi, ne misant pas forcément sur des effets spéciaux à gogo mais plutôt sur l’angoisse, puis la peur, des protagonistes qui ne peuvent deviner à l’avance quand la prochaine attaque aura lieu. Ici pas de requin de 15 mètres de long qui attaque tout ce qui bouge y compris les bateaux, hélicoptères, avions de chasses et doué d’une intelligence hors du commun ; non juste un ou plus probablement des requins qui se comportent comme les super-prédateurs qu’ils sont sensés être.
Depuis Les Dents De La Mer de Steven Spielberg le requin est devenu un animal star des films d’horreurs avec plus ou moins de réussite (souvent même avec des scénarios catastrophiques), mais The Reef si situerait plutôt dans la moyenne haute, de part son scénario et sa façon d’aborder les requins le film est assez proche de Open Water de Chris Kentis et c’est justement comme ça que j’aime ce genre de films, une approche réaliste du danger que représente l’animal et la montée en puissance du stress de ses victimes potentielles. En même temps je ne crache pas sur les films qui jouent ouvertement la carte du second degré (comme le remake de Piranha par Alexandre Aja), par contre je fuis comme la peste tout ce qui renifle trop la grosse daube genre Mega Shark Vs Giant Octopus (si, si ça existe, j’vous jure que c’est pas une blague).
Pour en revenir au dilemme du film je suis persuadé que dans la même situation j’aurai fais le choix de rester sur le bateau, pas parce que j’aurai la trouille de me faire bouffer par un requin (même si l’idée ne me réjouit pas particulièrement) mais simplement parce que je sais pertinemment que je suis incapable de nager 8 km, même avec des courants favorables… Donc je préfère jouer la carte d’une mort probable plutôt que celle d’une mort certaine ; mais concrètement j’espère bien ne jamais me retrouver face à un tel choix !
J’espère aussi que tu n’auras jamais à prendre une telle décision !
J’ai vu Open Water il y a quelque temps déjà et j’avais trouvé ça bien mais très angoissant. Enfin c’est justement le but du film, tu me diras ^^
p.s : as-tu lu Au-delà du mal de Shane Stevens ?
Je ne connais ni le titre ni l’auteur… Mais d’après ce que je viens de lire comme critique ça me semble bien sympathique (façon de parler), va falloir que je fouine 🙂