Autant vous annoncer de suite la couleur les trois films dont je vais vous causer ne sont pas forcément des films que j’aurai acheté en DVD ; à vrai dire seul le premier eut pu éventuellement figurer dans ma collection, pour le second je savais que j’allais être confronté à une sinistre daube, quant au troisième je l’attendais avec un vague mélange de curiosité et d’appréhension…
Samedi soir les choses s’annonçaient plutôt pas mal avec Sans Identité, un thriller signé Jaume Collet-Serra.
Le professeur Martin Harris (Liam Neeson) se rend à Berlin avec sa femme (January Jones) pour participer à un congrès scientifique. Arrivé à l’hôtel il réalise qu’il a oublié son attaché-case à l’aéroport et saute dans un taxi afin de le récupérer, mais un accident de la circulation le plonge dans un bref coma. A son réveil il souffre de légers troubles de la mémoire, mais surtout sa femme ne le reconnaît pas et un autre homme semble avoir pris sa place. Sans papiers il ne peut prouver son identité, pire, des tueurs sont à ses trousses pour l’empêcher de découvrir la vérité… Aidé par la jeune femme qui conduisait le taxi au moment de l’accident (Diane Kruger), il va tout faire pour comprendre le pourquoi du comment de cette machination…
A défaut d’être franchement originale (le coup de l’amnésique victime d’un complot n’est pas un scoop cinématographiquement parlant) l’intrigue est plutôt bien menée et traitée efficacement avec même quelques surprises au menu. Sans révolutionner le genre le film parvient toutefois à nous tenir en haleine jusqu’au clap de fin ce qui n’est finalement pas si mal… On a déjà vu mieux (je pense notamment à la trilogie Jason Bourne) mais les choses auraient certainement pu être pire !
Tiens et puisqu’on parle du pire (notez l’habile transition) on enchaînera directement avec le film Faster, réalisé par George Tillman Jr.
A sa sortie de prison un braqueur (Dwayne Johnson) décide de se venger de ceux qui l’ont fait emprisonner et surtout qui ont assassiné son frangin. Comme le gars ne fait pas vraiment dans la finesse il se retrouve rapidement avec deux flics au cul (Billy Bob Thorton et Carla Gugino) et un tueur à gages en mal de sensations fortes (Olivier Jackson-Cohen) sur ses traces… Mais rien, ni personne ne pourra le détourner de son impitoyable vengeance…
Une intrigue vue et revue traitée sans une once de créativité ou d’originalité… Fidèle à son habitude Dwayne Johnson traîne son air bovin en peinant à aligner des phrases de plus de trois mots… Et nous dans tout ça on se demande bien ce qu’on fout encore devant la TV plutôt que d’aller se coucher ! Je m’attendais à un film pourri et le moins que l’on puisse dire c’est que sur ce point Faster ne déçoit pas, il arrive même à surprendre en offrant pire que ce que l’on pouvait imaginer…
Dimanche soir c’est donc sans conviction (loin s’en faut) que je me suis affalé devant Halal – Police D’Etat une comédie signée Rachid Dhibou sur un scénario d’Eric et Ramzy.
Un tueur en série assassine les épiciers arabes de Paris. Quand la femme d’un diplomate algérien, témoin d’un des meurtres, est tuée les autorités d’Alger envoient sur place deux de leurs inspecteurs (Eric et Ramzy) pour prêter main forte à leurs homologues français…
Quelques (rares) gags parviendront à nous arracher un sourire de temps en temps mais globalement à force de faire dans la surenchère débile le film devient vite pathétique, voire pénible… A noter toutefois que c’est la première fois depuis La Tour Montparnasse Infernale que j’arrive à tenir jusqu’au bout d’un film avec le duo Eric et Ramzy ; moins pitoyables que leurs autres navets mais y’a encore de sacrés efforts à faire pour convaincre !