[DVD] The Green Hornet

The Green HornetC’est avec une certaine curiosité que j’ai décidé de mater The Green Hornet, adaptation pour le cinéma par Michel Gondry de la série TV, Le Frelon Vert ; série dont le principal mérite fut de faire connaître Bruce Lee au public occidental (ce sont ses premiers pas en tant qu’acteur aux USA, il tenait le rôle de Kato dans la série).
A la mort de son père, le jeune et insouciant Britt Reid (Seth Rogen) hérite de la direction du quotidien The Daily Sentinel, le gars ne pense qu’à s’éclater et faire la fête aussi décide-t-il de profiter de son héritage pour revêtir un double costume, le jour il sera un rédacteur en chef amateur, et la nuit il jouera les justiciers sous le pseudonyme de Green Hornet. Heureusement qu’il peut compter sur l’aide de son acolyte et complice, Kato (Jay Chou), inventeur de génie et expert en arts martiaux. Rapidement les deux trublions attirent l’attention du chef de la pègre locale (Christoph Waltz) qui voit d’un mauvais oeil le fait que ces amateurs viennent piétiner ses plates-bandes…
En matière d’adaptation de séries TV on a eu le droit au meilleur (Mission Impossible) comme au pire (Starsky et Hutch), Le Frelon Vert n’ayant pas vraiment le statut de série culte le pari était un tantinet moins osé et pourtant Michel Gondry a su s’affranchir de son modèle pour y apporter un ton nouveau (au vu de la filmographie du réalisateur on n’en attendait pas moins de lui) en jouant à fond la carte de l’humour et de l’action. Même si le scénario ne vaut pas tripette on ne s’ennuie pas une minute grâce au duo Seth Rogen (pour le côté crétin) et Jay Chou (pour les scènes d’action) mais aussi grâce au méchant de service Christoph Waltz (à noter que Jay Chou et Christoph Waltz ont tous les deux été nominés au MTV Movie Awards 2011, respectivement pour les titres révélation de l’année et meilleur méchant).
Même si The Green Hornet ne nous laissera sans doute pas un souvenir impérissable il a au moins le mérite de s’inscrire dans la catégorie des films de super-héros qui surfent à contre-courant (à l’instar de Kick-Ass), c’est un genre encore trop pauvre pour bouder notre plaisir de se divertir sans prise de tête… D’autant que, chose encore plus rare, le duo de justiciers fonctionne essentiellement grâce aux talents multiples de l’acolyte plutôt qu’à ceux, inexistants, du prétendu héros.

[MUSIC] SuperHeavy – SuperHeavy

SuperHeavyQuel est le point commun entre Mick Jagger (chanteur et leader des Rolling Stones), Dave Stewart (co-fondateur, guitariste/claviers de Eurythmics), Joss Stone (chanteuse de soul/jazz), Damian Marley (fils cadet de Bob Marley et lui-même chanteur de reggae) et A.R. Rahman (compositeur indien de musique de films, dont Slumdog Millionaire) ? La réponse est SuperHeavy, un « supergroupe » les réunissant tous au sein d’un même projet musical et dont le premier album est sorti il y a peu (septembre 2011).
La chose s’appelle SuperHeavy (ils se sont pas trop cassés le cul pour trouver un titre) et se propose de combiner leurs trois influences : rock, reggae et musique indienne. Un pari plutôt osé qui risque de surprendre plus d’un fan ; c’est donc un tantinet échaudé par l’expérience Lulu (Lou Reed & Metallica) que je me suis lancé dans l’écoute de cet album.
Que vous soyez fan de l’un ou l’autre des artistes composant SuperHeavy il va falloir aborder l’album en oubliant ce que votre chouchou a fait auparavant, le deal étant justement de proposer quelque chose de nouveau susceptible de devenir la marque de fabrique du groupe. Les fans des Stones risquent d’être déçus par un son « trop reggae » alors que les inconditionnels de Damian Marley trouveront au contraire une influence « trop rock »… Bref l’idée est bel et bien de proposer un mix entre les deux genres avec une touche de World Music ; au final on obtient un album inclassable dont la plupart des morceaux sont sur un ryhtme reggae boosté rock. Et très franchement je trouve que ça passe plutôt bien, à vrai dire seuls les quelques morceaux hindis me dérangent mais c’est plus viscéral qu’autre chose (je ne supporte pas ce genre, même dilué dans du reggae/rock). Certes l’album ne restera sans doute pas dans les annales mais il a au moins le mérite de proposer quelque chose d’original dans un univers musical de plus en plus formaté ; à écouter par curiosité…

Miracle Worker le premier single de SuperHeavy

[BOUQUINS] Maxime Chattam – L’Ame Du Mal

M. Chattam - L'Ame du MalIl était plus que temps que je me décide à me plonger dans un thriller de Maxime Chattam, après tout c’est le genre dans lequel il excelle, restait ensuite à savoir par où commencer… Finalement j’ai opté pour la facilité en commençant par le début avec L’Ame Du Mal, premier roman signé de son nom et premier opus de La Trilogie Du Mal.
Un an après avoir abattu un tueur en série surnommé le Bourreau de Portland, l’inspecteur Josh Brolin est appelé sur une scène de crime où la victime semble avoir été tuée selon le même mode opératoire (mains coupées, sévices multiples et un pentagramme gravé à l’acide sur le front). Quand une seconde victime est retrouvée il ne fait plus aucun doute qu’un nouveau tueur en série sévit à Portland, mais qui ? Un ami du Bourreau, un complice, ou encore un copycat ? A moins que le plus incroyable des scénarios ne devienne réalité et qu’ils se trouvent face au fantôme du Bourreau de Portland. Brolin refuse d’y croire malgré de nombreuses coïncidences troublantes…
S’agissant de mon premier thriller signé Maxime Chattam je n’ai pas d’éléments de comparaison mais d’ores et déjà je peux dire que j’adore, c’est exactement le genre que j’apprécie : du thriller contemporain bien documenté, hyper réaliste et avec juste ce qu’il faut de trash. Inutile de préciser que je vais rapidement enchaîner avec la suite de cette fameuse Trilogie Du Mal, d’autant que je trouve le personnage de Josh Brolin particulièrement attachant, un flic efficace sans pour autant être un superflic Made in Hollywood.
Comme le signale l’auteur en préambule de son roman, en matière de serial killer la réalité dépasse la fiction et les monstres existent. Tout au long du bouquin on peut se rendre compte de l’énorme boulot de recherche qu’il a dû abattre pour nous livrer ce petit bijou (notamment en matière de médecine médico-légale) qui se veut aussi proche de la réalité que possible.
Aucun doute possible Maxime Chattam va rapidement rejoindre la liste de mes auteurs fétiches ; certes j’ai du retard à rattraper mais si tous ses thrillers sont aussi efficaces je ne doute pas que je vais « rapidement » être à la page…
Juste pour l’anecdote je viens de m’apercevoir qu’il existe un téléfilm en deux parties adapté du roman mais dont l’action a été exportée (rapatriée ?) en France… La chose ne m’inspire pas du tout (et ce n’est pas les quelques critiques que j’ai lues qui me feront changer mon fusil d’épaule) par contre je m’étonne qu’aucun réalisateur ne soit encore penché sur une adaptation au cinéma.

[TV News] Borgia – Saison 1

Borgia - Saison 1Ce week-end nous avons eu le droit aux deux derniers épisodes de la première saison de la série Borgia, version Canal+ avec Tom Fontana aux commandes (je précise car une autre série, encore inédite en France, The Borgias, reprend le même thème central).
L’histoire débute en 1492 alors que l’Italie est divisée par des luttes intestines et que le pape Innocent VIII est à l’agonie. Parmi les successeurs potentiels, Rodrigo Borgia (John Doman) est prêt à tout pour accéder à la tête de l’église catholique. Il peut compter sur le soutien de ses fils, Cesare (Mark Ryder) et Juan (Stanley Weber) et sur celui de sa fille, Lucrezia (Isolda Dychauk)…
Comme en matière de littérature j’avoue que les séries plus ou moins historiques ne sont pas vraiment ma tasse de thé, mais bon je me suis laissé séduire par le nom de Borgia, même sans être un féru d’histoire on sait que ce nom n’est pas vraiment synonyme de charité chrétienne…
Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’est pas déçu, ne serait-ce que pour être élu pape Rodrigo Borgia multiplie les pots de vins, corruptions diverses et variées et autres magouilles. Pas vraiment de quoi redorer l’image que je me fais de l’Eglise ! Et ce n’est que le début des hauts faits de la famille Borgia… On comprend mieux pourquoi Alexandre VI (Rodrigo Borgia) est considéré comme le pape le plus controversé de l’histoire du Vatican (soit dit en passant les autres cardinaux que l’on croise dans la série ne valent guère mieux que lui). Mais rassurez-vous, les chats ne font pas des chiens, les deux fils, Juan et Cesare, sont loin d’être des enfants de choeur ; en fait seule Lucrezia semble épargnée par les vices familiaux…
Au final c’est presque contre toute attente que je me suis attaché à cette série et j’attends avec une certaine hâte la seconde saison (on quitte les Borgia en fin de saison à la limite du point de rupture). Difficile de comparer avec l’autre série, The Borgias, réalisée par Neil Jordan et avec Jeremy Irons dans le rôle de Rodrigo Borgia, Canal+ a en effet acheté les droits de la série afin qu’elle ne puisse pas rivaliser avec « son » bébé ; elle sera donc diffusée « ultérieurement » sur le bouquet satellite.

[BOUQUINS] Jérôme Camut & Nathalie Hug – Rémanence

J. Camut & N. Hug - RémanenceMalgré une pointe de déception après la lecture de 3 Fois Plus Loin je décide de laisser une nouvelle chance au couple Jérôme Camut et Nathalie Hug, il faut dire que Rémanence peut être considéré comme l’ultime chapitre des Voies De L’Ombre même si le personnage de Kurtz n’intervient quasiment pas dans l’intrigue qui se déroule 15 ans après la fin de la trilogie.
Clara, devenue adulte et désormais appelée Claire, est toujours hantée par le souvenir du cauchemar Kurtz mais elle est bien déterminée à aller de l’avant pour oublier son passé douloureux. Le jour de son mariage Louis (qui se fait désormais appeler Milan), son compagnon d’infortune et amour de jeunesse vient lui rendre visite après 15 ans de silence et d’absence. Comme si cela ne suffisait pas à ébranler le semblant de normalité retrouvée, son père, Andréas Darblay est libéré de prison quelques jours plus tard… Alors que son équilibre est plus que jamais menacé Claire doit choisir la voie qu’elle veut suivre, doit-elle écouter son coeur et suivre Milan vers un avenir incertain, ou plutôt écouter sa raison et vivre cette vie de couple bien rangée qui ne lui correspond pas ?
Encore une fois j’ai un sentiment mitigé après la lecture du bouquin, l’histoire est sympa, plutôt bien menée mais la quatrième de couv’ nous induit en erreur ; en effet on est bien loin d’un thriller haletant avec un serial killer sadique façon Kurtz. Toutefois je n’en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler les bases de l’intrigue. D’autre part je trouve dommage l’ouverture du bouquin sur quelques pages qui nous révèlent que Clara sera retenue par son père à l’issue des événements décrits dans le roman.
Même si le personnage de Kurtz ne fait qu’une brève apparition on sent sa présence et son influence sur les personnages, qu’il s’agisse du père de Clara, victime puis complice qui continue de vouer au tueur une fascination morbide, ou des enfants, devenus adultes, dont la captivité puis la fuite aura marqué leur destinée, chacun à sa façon. D’une manière générale la principale force du bouquin reste ses personnages et notamment ceux de Clara/Claire et Louis/Milan aussi bien dans leur individualité que dans leur complémentarité (malgré leurs différences).

Gallimard prend les lecteurs pour des cons

Le Prix Goncourt 2011, L’art français de la guerre d’Alexis Jenni, peut se vanter de faire le buzz sur le web. Malheureusement ce n’est pas sa qualité littéraire qui est mise en avant (pour ma part c’est un bouquin qui ne m’intéresse pas le moins du monde) mais plutôt les fautes et coquilles qui parsèment le roman. Orthographe, grammaire, conjugaison, syntaxe… Tout y passe le bouquin est bourré de fautes énormes, au départ on pouvait penser que seule la version numérique était concernée mais finalement la version papier est du même acabit.
Visiblement le bouquin a sauté la case « correction » avant d’être publié et franchement ça la fout doublement mal :
– D’une part Gallimard est quand même une grande maison d’édition
– D’autre part le bouquin incriminé est le Prix Goncourt 2011
En terme d’image et de communication on peut imaginer mieux comme pub ! Mais histoire d’enfoncer le clou il s’avère que le bouquin est proposé par la Team Alexandriz (le plus grand réseau pirate d’ebooks français) dans une version corrigée (et gratuite). A noter que la Team effectue ce travail de correction sur tous les titres proposés, un travail de titan qui nous garanti des fichiers numériques de qualité (parfois même mieux que la version commerciale comme le prouve ce Goncourt 2011).
Pour ma part je reconnais sans le moindre remord que ma bibliothèque numérique provient à 99% de titres proposés par la Team et à ce jour je n’ai jamais été déçu par leur travail. Je ne conserve que les fichiers epub que je gère et lis via le logiciel Calibre, au pire si je relève des erreurs je les corrige avec Sigil avant de renvoyer le fichier corrigé à la Team mais je tiens à préciser que ça reste exceptionnel et que les erreurs relevées sont bien souvent mineures.
Pour en revenir à Gallimard c’est du foutage de gueule pur et simple de proposer au prix fort un bouquin à peine lisible tellement il contient de fautes… J’espère au moins qu’ils auront la décence de fournir gratuitement une mise à jour numérique à tous ceux qui ont acheté la version ebook du Goncourt 2011.
Un peu de lecture pour terminer ce billet d’humeur :
– Lire l’article ‘Galllimard : le dernier Goncourt corrigé par la communauté pirate‘ sur ebouquin
– Lire le post ‘Un pavé dans la mare – Correction‘ de la Team Alexandriz
– Le bouquin proposé par la Team Alexandriz
– Un article édifiant sur la politique de correction des maisons d’édition (Blogs Le Monde)

[BOUQUINS] David Vann – Sukkwan Island

Sukkwan IslandC’est après avoir écrit sur SensCritique que j’avais aimé La Route de Cormack McCarthy (malgré une prise en main poussive) qu’il m’a été conseillé par Desperados61 de lire Sukkwan Island de David Vann en me promettant « une claque à la puissance 10 » ; il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et donc quand je l’ai aperçu en librairie, au hasard d’une errance livresque, je l’ai aussitôt ajouté à ma bibliothèque.
Jim est en pleine période de crise, professionnellement et émotionnellement tout fout le camps dans sa vie. Pour conjurer le sort et renouer avec la vraie vie il décide de s’offrir une année sabbatique sur Sukkwan Island, une île déserte et sauvage au large de l’Alaska. Il parvient à convaincre son ex-femme de le laisser partir avec leur fils Roy, 13 ans, un garçon qu’il connaît à peine et qu’il voudrait justement apprendre à connaître. Le père et le fils se font donc déposer sur l’île avec des provisions et tout le matériel de survie dont ils auront besoin assure Jim. Mais rien ne se passera comme prévu sur cette terre inhospitalière, coupés du monde (la radio ne fonctionne pas) les ennuis se succèdent et Jim s’avère totalement incapable de faire face aux problèmes…
Impossible de rester de marbre face à un roman d’une telle force et d’une telle intensité, on a envie de haïr cet homme irresponsable, incompétent et égoïste mais d’un autre côté on se demande comment l’on réagirait dans la même situation ; puis au fur et à mesure de ses erreurs on sent que l’issue ne pourra être que dramatique et c’est la haine qui reprend le dessus tandis que l’on tourne frénétiquement les pages pour découvrir quel forme prendra ce drame que l’on sait inéluctable.
Fin de la première partie et le drame survient comme on coup de poing dans le bide il nous coupe le souffle. Et dire que l’on a à peine dépassé la première moitié du bouquin ! On se prend alors à espérer que l’homme comprenne enfin que c’est lui le seul responsable et agisse en conséquence plutôt que de s’apitoyer sur son propre sort et sa vie de merde. Mais non rien n’y fait, il est irrémédiablement con !
L’auteur, David Vann, a travaillé deux ans sur ce premier roman, il nous livre une œuvre d’une incroyable noirceur, glauque et désespérante mais aussi, et c’est bien là le pire, terriblement réaliste. A ce titre le bouquin est encore plus percutant que La Route car c’est justement une histoire ancrée dans la réalité. On y retrouve le même style épuré et minimaliste même si, globalement, j’ai trouvé la lecture plus aisée.
Si La Route m’a foutu une claque alors Sukkwan Island me colle le plus puissant des uppercuts dans la tronche ; d’ailleurs à la fin de la lecture on est KO technique, il faut quelques secondes pour retrouver ses esprits… Je crois que je viens de comprendre tout le sens de l’expression un livre « coup de poing » ! A noter que le roman a reçu le Prix Médicis (qui couronne un auteur débutant) étranger 2010, bien que n’étant pas du genre à courir les prix littéraires (au contraire le bandeaux rouges autour des bouquins tendent à me faire fuir) je ne peux que saluer le choix du jury.

[BOUQUINS] Robert J. Sawyer – Flashforward

FlashforwardJ’avais bien accroché à la série TV Flashforward mais comme de nombreux fans je suis resté sur ma faim avec une unique saison qui ne se termine pas ; seule solution pour connaître le fin mot de l’histoire, me plonger dans le bouquin homonyme de Robert J. Sawyer. Sauf que Flashforward, le roman, n’est pas aisé à dégotter sur le Territoire et c’est finalement une version numérique que je réussirai enfin à récupérer ; reste à savoir maintenant si la série suit fidèlement le roman ou si elle se contente de s’en inspirer…
21 avril 2009, Lloyd Simcoe et son équipe du CERN lancent une expérience sur un accélérateur de particules ultra perfectionné. Dès que l’opération commence toute la population mondiale va rester inconsciente durant deux minutes et avoir une vision de leur futur, vingt un ans plus tard. Les conséquences de cette perte de conscience collective sont dramatiques, les catastrophes et les morts ne se comptent plus sur l’ensemble de la planète mais ce sont surtout ces visions du futur qui ont marqué les esprits des vivants. Et ceux qui n’ont pas eu de vision, pourquoi n’ont-ils pas vu leur avenir ?
Dès le départ il vaut mieux s’affranchir la série TV pour profiter pleinement de bouquin, en effet les « visions » dans la série portent sur un avenir relativement proche (6 mois) alors que dans le roman on part sur du très long terme (plus de 20 ans), d’autre part les personnages ne sont pas les mêmes, le roman met l’accent sur les chercheurs du CERN et non sur une équipe du FBI (et pour cause le CERN est à Genève), par contre le duo de chercheurs constitué par Lloyd et Théo peut se rapprocher des agents Mark et Demetri (Théo et Demetri n’ayant pas eu de flash, les visions de Lloyd et de sa fiancée, comme celles de Mark et son épouse,mettent leur couple en danger).
N’étant pas scientifique dans l’âme (loin s’en faut) j’avoue avoir craint un moment que les théories exposées ne soient totalement incompréhensible pour le profane mais finalement elles ne font pas obstacle au plaisir de la lecture (même si je reconnais volontiers n’avoir pas tout compris, la physique quantique ce n’est pas ma tasse de thé), pour preuve j’ai bouclé ce bouquin (380 pages) en trois jours. Et pour tout vous dire ça faisait un bail (et même plusieurs) que je ne m’étais pas plongé dans un bon bouquin de science fiction, avec Flashforward j’ai enfin pu remédier à la situation. Au delà de l’intrigue à proprement parler (encore plus prenante et plus dense que celle de la série TV car moins dispersée) se pose la question de l’immuabilité du futur ; est-il déjà tout tracé sans laisser la moindre place au libre arbitre individuel ou existe-t-il plusieurs futurs possibles pour un même individu ? En ce qui me concerne j’espère vraiment que c’est la deuxième option la bonne mais jusque là personne n’est en mesure de démontrer que l’une ou l’autre est avérée… A chacun de se forger une idée en fonction de ses propres convictions.
J’ai trouvé ce roman captivant même si j’avoue que la toute fin m’a un peu déçu, je trouve que ça part un peu trop en vrille et, pour en revenir à la série TV, rien dans le roman ne permet d’imaginer une quelconque intrigue pour une saison qui ne verra jamais le jour. A défaut d’avoir pu répondre à cette attente ce roman m’aura permis une très agréable escapade littéraire, c’est déjà pas si mal…
Juste pour l’anecdote j’ai trouvé dans le roman, écrit en 1999, une coïncidence curieuse (à défaut d’être troublante), le pape imaginé par Robert J. Sawyer se nomme Benoit XVI. Pas difficile de supposer en 1999 que Jean Paul II ne serait plus pape en 2009 (il n’était déjà plus au top de sa forme) mais impossible de savoir que le nouveau pape (élu en 2005) choisirait de se faire appeler Benoit XVI ; vision du futur ou simple coïncidence ?

Retour en arrière sur l’après Coupe du Monde de Rugby

Loin de moi l’idée de vouloir apporter mon grain de sel aux polémiques inutiles et puériles d’un côté comme de l’autre, ma position n’a pas bougé d’un iota depuis la finale : oui la France a joué un beau match contre les All Blacks (pas au mieux de leur forme), oui les Bleus auraient mérités la victoire mais en aucun cas le XV tricolore ne méritait la Coupe du Monde, sur ce dernier point c’est bel et bien la meilleure équipe de la compétition qui a remporté le précieux trophée. le but de ce billet n’est pas de radoter mais plutôt de revenir sur deux points, les changements survenus au classement IRB et les IRB Awards.
Au niveau du classement IRB le top 5 à l’issu du tournoi se présente tel quel (entre parenthèses la position avant la compétition) :
– Nouvelle-Zélande (1)
– Australie (3)
– France (5)
– Afrique du Sud (2)
– Angleterre (4)
Sans surprise la Nouvelle-Zélande conserve la tête du classement, la plus belle progression du top 5 revient à la France qui gagne 2 places et le grand perdant est l’Afrique du Sud qui perd deux places. Mais en dehors du top 5 la plus belle progression revient aux Iles Tonga qui passent de la quinzième à la neuvième position (c’est la première fois de leur histoire qu’ils figurent dans le top 10 ; merci qui ? Bon allez soyons sympa on va pas remuer couteau dans la plaie… N’empêche que sans notre pitoyable défaite en match de poule…
Passons maintenant aux IRB Awards 2011 dont les résultats ont été proclamés quelques jours après la finale de la Coupe du Monde. Il ne vous aura sans doute pas échappé que le titre de meilleur joueur de l’année est revenu à Thierry Dusautoir le capitaine du XV tricolore (il était en lice avec trois joueurs néo-zélandais et deux australiens). Sans surprise le titre de la meilleure équipe 2011 aura été attribué à la Nouvelle-Zélande et celui de meilleur sélectionneur récompensera Graham Henry le coach des Blacks qui se retire après 8 ans de bons et loyaux services et un palmarès à faire baver plus d’un sélectionneur (5 victoires en Tri Nations, 1 Coupe du Monde, 88 victoires sur 103 matches disputés).
Voilà c’était pour moi l’occasion de rendre un vibrant hommage personnel à ce sport que j’adore (je ne dirai pas depuis toujours mais pas loin)… Par contre j’avoue ne pas suivre assidûment le Top 14 (l’équivalent ovale de la Ligue 1 des footeux), je me contente de me tenir informés des résultats.