[BOUQUINS] Pascale et Gilles Legardinier – Comme Une Ombre

AU MENU DU JOUR

P. & G. Legardinier - Comme Une Ombre (2018)
Titre : Comme Une Ombre
Auteurs : Pascale & Gilles Legardinier
Éditeur : J’Ai Lu
Parution : Réédition 2018 / Première édition 2001
Origine : France
285 pages

De quoi ça cause ?

Alexandra Dickinson est la fille d’un riche homme d’affaires. Elle aime parcourir le monde en toute liberté tout en cherchant sa voie. Par prudence son père lui impose la présence d’un garde du corps, une protection qui insupporte la jeune femme tant et si bien qu’elle s’échine à les pousser à bout, l’un après l’autre…

Tom Drake, un soldat d’élite prometteur, mais impulsif, est le nouveau garde du corps affecté à la protection d’Alexandra. Il est bien décidé à accomplir son devoir envers et contre tout, et surtout déterminé à ne pas s’en laisser conter par sa cliente qu’il considère une gamine pourrie gâtée…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Par pure curiosité… rien à ajouter pour ma défense.

Ma chronique

À la base le bouquin est né d’un pari un peu fou de Gilles Legardinier à son éditeur : l’auteur s’est en effet engagé à écrire une romance à la sauce Barbara Cartland ; un défi pas aussi simple qu’il n’y paraît. Heureusement, Gilles pourra compter sur l’aide de sa femme qui apportera la touche féminine nécessaire à la réussite d’une telle entreprise.

Initialement paru en 2001 chez J’Ai Lu, dans la collection Amour et Destin, avec une couverture dégoulinante de mièvrerie (la preuve en image ci-dessous). Gilles et Pascale ont décidé de lui offrir une seconde jeunesse en l’actualisant pour l’occasion.

Comme Une Ombre (2001)

Bref, Gilles vous expliquera (bien mieux que moi) toute la genèse de ce bouquin dans son introduction. Le fait est que je suis clairement hors de ma zone de confort avec ce genre de bouquin ; pire même, c’est un genre que j’exècre au plus haut point.

Rien à redire le défi a été remporté haut la main. On retrouve tous les ingrédients qui font mouiller les midinettes adeptes de romance sauce guimauve ; les héros sont des archétypes du genre, bourrés de clichés faciles, l’intrigue est d’une platitude absolue et manque totalement de crédibilité, les dialogues sonnent faux. Encéphalogramme plat, bref, c’est creux et vide, deux qualités qui font le succès des collections Harlequin et consorts…

Il faut quasiment attendre la moitié du bouquin pour que la véritable intrigue démarre enfin, et encore, même dans le feu de l’action la sauce ne prend pas, on voit venir de loin les quelques revirements de situation censés surprendre la greluche en mal de sensations fortes.

Le roman n’est pas bien long, mais je dois avouer que j’ai eu du mal à le terminer, seule la qualité de l’écriture m’a permis d’aller jusqu’au bout du supplice (bon OK le mot est peut-être une peu fort), entre ronchonnements et soupirs de désespoir.

Pari gagné pour Pascale et Gilles Legardinier, quant à moi il est évident que je reste totalement hermétique au genre. J’aurai largement préféré que les auteurs forcent le trait et jouent la carte de la parodie, mais tel n’était pas l’enjeu de leur défi. Dommage…

J’aurai peut-être pu me montrer plus indulgent dans ma chronique si je n’avais pas lu Le Premier Miracle de Gilles Legardinier ; sachant ce qu’il est capable de produire en matière de récit d’aventures, je ne peux que trouver le présent bouquin bien fade en comparaison.

Mon verdict final prendra en compte le pari initial de l’auteur, Gilles et son épouse ne sont pas à blâmer, ils ont fait exactement ce qu’ils s’étaient engagés à faire…

MON VERDICT

[BOUQUINS] Guillaume Musso – L’Instant Présent

G. Musso - L'Instant PrésentUne fois de plus les aléas de mon Stock à Lire Numérique m’éloignent temporairement de mon challenge retrouvailles. Cette fois le coupable est Guillaume Musso, dont le dernier roman, L’Instant Présent, s’est invité dans mon stock à croissance exponentielle !
Arhtur Costello, hérite d’un phare et de la maison attenante, son père lui laisse toutefois deux consignes : ne jamais vendre le bien et ne jamais essayer d’accéder à la pièce du sous-sol dont l’accès a été muré. La tentation et la curiosité seront trop fortes, à peine son paternel parti, Arthur entreprend de découvrir le secret de cette fameuse pièce cachée. Commence alors pour lui une aventure défiant toutes les lois de la logique et du possible…
Avec son nouveau roman Guillaume Musso joue sur un habile mélange des genres avec une nette dominante du fantastique (pour tout ce qui concerne la malédiction du phare) qui laisse aussi la part belle à la romance (avec une belle et surtout originale histoire d’amour impossible), le tout se lit comme un thriller par le rythme imposé. Au fur et à mesure que l’échéance approche on se demande si Arthur va parvenir à briser la malédiction et surtout comment il va s’y prendre. A l’instar de son précédent roman, Central Park, l’auteur nous offre un final en forme de pied de nez qui remet en cause toute notre perception du récit. Et une fois de plus on se laisse surprendre avec plaisir.
Le récit repose pour beaucoup sur le personnage d’Arthur, on se doute bien qu’il va ouvrir cette foutue pièce interdite (mettez vous à sa place, le meilleur moyen de vous faire faire quelque chose c’est de vous dire de ne surtout pas faire ça), parfois le gars est un peu tête à claques même si ce qu’il vit n’est pas évident il a un peu tendance à oublier que pour les autres aussi la situation est compliquée à gérer. Mais il faudra aussi compter avec Lisa, la femme dont Arthur va tomber amoureux, qui va justement devoir s’adapter à une situation hors du commun, parfois ça passe, parfois ça casse… Difficile de lui jeter la pierre. Indéniablement mon coup de coeur va à Sullivan Costello, le grand père d’Arthur, qui fut lui aussi victime de la malédiction du phare.
Une écriture agréable, une intrigue prenante à souhait, résultat des courses le bouquin se lit d’une traite. Vautré dans le canapé je l’ai dévoré en un après-midi pour ma part. Pour le classico 2015, Levy vs Musso la victoire va de nouveau, et incontestablement, à Guillaume Musso !

MON VERDICT
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