AU MENU DU JOUR
Titre : La Reine Des Tempêtes
Série : La Légende Des Firemane – Livre 2
Auteur : Raymond E. Feist
Éditeur : Bragelonne
Parution : 2021
Origine : États-Unis (2020)
432 pages
De quoi ça cause ?
Loin des ambitions de conquête du souverain de Sandura, Lodavico, Hatu, Hava et Declan sont désormais établis à Mont-Beran.
Hatu et Hava, espions et assassins pour le compte de la Nation Invisible, ont repris l’auberge du bourg afin de se fondre dans la masse. Declan est quant à lui installé comme maître forgeron et travaille beaucoup pour le baron Dumarch, le souverain du Marquensas.
Las, le répit sera de courte durée. Une armée de mercenaires va s’abattre sur Mont-Beran au moment où la cité est la plus exposée. D’autres villes subiront les assauts de cette armée impitoyable qui sème la mort et la désolation sur son passage. Qui tire les ficelles ? Quels sont ses objectifs ?
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est le second tome de La Légende Des Firemane, le précédent opus, Le Roi Des Cendres, m’avait donné envie de découvrir la suite de ce cycle (une trilogie, il semblerait).
Ma Chronique
Raymond E. Feist ne s’est pas hissé au panthéon des auteurs de fantasy par hasard, il le prouve une fois de plus avec ce second tome de La Légende Des Firemane.
Le tome précédent, Le Roi Des Cendres, avait planté le décor et les personnages, il eut été aisé pour l’auteur de développer son intrigue sur cette base déjà prometteuse ; et c’est exactement ce qu’il fait au cours des premiers chapitres de ce second opus. Puis il rebat complètement les cartes en faisant intervenir un nouvel acteur dans son intrigue. Un acteur de l’ombre qui va radicalement changer la donne et pourrait s’approprier la sinistre réputation d’Attila, le roi des Huns (et des autres) : là il passe, l’herbe ne repousse pas.
L’une des conséquences de l’attaque contre Mont-Beran va être la séparation du trio formé par Hatu, Hava et Declan. Hatu va rencontrer (à l’insu de son plein gré), les Gardiens de la Flamme, qui souhaitent lui apprendre à maîtriser les pouvoirs inhérents à son rang. En se lançant à sa recherche Hava va être aux prises avec des esclavagistes et une armée d’assassins d’élite. Quant à Declan, il va s’engager dans une troupe de mercenaires qui va se retrouver au service du baron Daylon Dumarch afin de défendre le Marquensas.
Si on retrouve avec plaisir bon nombre de personnages déjà croisés dans Le Roi Des Cendres, force est de reconnaître qu’ils sont rapidement dépassés par l’ampleur de l’attaque qu’ils subissent. C’est surtout flagrant pour le baron Daylon Dumarch, fin stratège qui espérait avoir toujours un coup d’avance sur ses adversaires potentiels et qui va se retrouver désemparé face à une menace sortie de nulle part. D’autres personnages se révéleront sous un jour nouveau.
Outre ces nouveaux ennemis, nous ferons la connaissance avec d’autres nouveaux personnages, dont certains joueront un rôle majeur dans le déroulé de l’intrigue ; je pense notamment Bogartis, le chef de la troupe de mercenaires que rejoindra Declan.
Pour finir avec ce rapide survol des personnages, nous assisterons même au retour d’un personnage que l’on ne s’attendait vraiment pas à revoir, sauf qu’il ne sera plus vraiment le même que celui que nous connaissions.
Comme dans l’opus précédent on retrouve un jeu d’alliances qui se lient et se délient au fil des événements, selon les intérêts des uns et des autres. On retrouve aussi cette dimension mystico-religieuse avec un nouvel ordre secret qui fait irruption, un ordre assez proche dans son organisation de la Nation Invisible de Coatalchin.
La magie est bien présente, mais reste plutôt discrète, chose qui va certainement changer dans le tome suivant au vu de ce que nous apprenons dans le présent opus.
Un second tome bien plus intense que le premier, au vu des enjeux je me demande bien comment Raymond E. Feist va pouvoir boucler son intrigue avec un dernier tome… À moins qu’il ne décide de jouer les prolongations.
Le bouquin n’est toutefois pas exempt de défauts, outre le fait qu’il ne révolutionne pas les règles du genre (l’auteur est en terrain conquis et reste dans sa zone de confort), mon plus gros reproche serait une relative facilité dans l’issue de certains affrontements (je pense surtout aux combats entre l’équipage du Sillage Noir et les troupes azhantes).
Il n’en reste pas moins qu’il me tarde de découvrir la suite.
Pour la petite histoire, il vous faudra attendre les derniers chapitres du bouquin pour découvrir d’où vient son titre.
MON VERDICT