AU MENU DU JOUR
Titre : Celle Qui Brûle
Auteur : Paula Hawkins
Éditeur : Sonatine
Parution : 2021
Origine : Angleterre
464 pages
De quoi ça cause ?
Daniel Sutherland a été assassiné à bord de sa péniche.
Trois femmes et un homme sont directement impactés par cette mort brutale. Miriam, sa voisine, a découvert le corps. Carla, sa tante, séparée mais encore très porche de son ex-mari et qui a perdu sa sœur (la mère de Daniel, quelques semaines plus tôt). Laura, une jeune femme qui a passé la nuit avec Daniel avant de se séparer sur une violente dispute. Théo, auteur à succès et ex-mari de Carla.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Inévitablement parce que c’est Sonatine, mais aussi et surtout parce c’est enfin pour moi l’occasion de découvrir l’univers littéraire de Paula Hawkins.
Ma Chronique
Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine et Net Galley pour leur confiance renouvelée.
Celle Qui Brûle est le troisième roman de Paula Hawkins publié par les éditions Sonatine, bien qu’ayant les deux précédents dans mo Stock à lire Numérique et malgré l’engouement suscité par La Fille Du Train, ce sera pour moi l’occasion de découvrir, ENFIN, l’univers littéraire de l’auteure.
L’auteure nous offre un thriller psychologique porté par des personnages forts, marqués par des drames personnels lourds. Miriam a été enlevée et séquestrée alors qu’elle était ado, elle a réussi à s’enfuir mais son amie a été violée et tuée par leur ravisseur. Carla et Théo ont perdu leur jeune fils à la suite d’un accident dû à la négligence d’Angela. Laura a été renversée par une voiture quand elle était enfant, après une période de coma et une longue rééducation, elle garde quelques séquelles physiques et psychologiques.
L’enquête de police autour du meurtre de Daniel est presque reléguée au second plan tant l’accent est mis sur les personnages. Il faut bien reconnaître que pour la police Laura fait un peu figure de coupable idéale au vu de son passif et de sa totale imprévisibilité. Vous l’aurez compris ce serait trop facile… et pis je me refusais à y croire parce que je l’aimais bien la petite Laura.
Mais pour lever tous les soupçons qui pèsent sur la jeune femme, encore faut-il découvrir l’identité du véritable assassin… et alors là je vous souhaite bien du courage, Paula Hawkins sait y faire pour brouiller les pistes… et accessoirement vous embrouiller l’esprit ! Les soupçons passeront de l’un à l’autre des personnages au gré de l’évolution de l’intrigue… sans vraiment avoir de certitude absolue.
Heureusement Laura ne sera pas seule pour affronter les événements, elle pourra compter sur le soutien et la confiance inconditionnels d’Irene. Une vieille dame à qui elle rend parfois quelques menus services. Une mamie gâteaux qui est loin d’être gâteuse, si parfois sa mémoire lui joue des tours, son esprit reste parfaitement affuté. Un personnage très attachant qui vous réservera bien des surprises.
Et la victime dans tout ça ? Daniel était-il si innocent que l’on voudrait nous le faire croire ? Peu à peu on découvre un individu qui peut s’avérer hautement méprisable et parfois très instable.
Dans sa narration l’auteure joue volontiers avec le temps. L’intrigue actuelle est entrecoupée par les souvenirs de l’un ou l’autre des personnages. Parfois ça vous aidera à mieux cerner l’individu en question, d’autre fois ça vous enfoncera encore davantage dans la brume.
Vous l’aurez compris il n’est pas question de pyromane dans ce bouquin, le feu est intérieur et consume lentement mais sûrement ses proies. Colères, rancœurs, regrets, culpabilité… que l’on laisse enfler sans leur offrir un exutoire… l’effet peut être tout aussi dévastateur qu’un incendie.
Un roman qui sort de lot par la qualité et l’intelligence de sa narration et de sa construction (en plus des personnages mitonnés aux petits oignons). De fait la lecture est aussi addictive que fluide. J’en viendrai presque à regretter de ne pas m’être penché plus tôt sur le cas Paula Hawkins… je dis bien presque, les regrets ce n’est pas ma tasse de thé. Et puis il n’est pas trop tard pour pallier ce retard.
Le délai de publication de la présente chronique est de mon seul fait, j’ai pris mon temps avant de jeter mon dévolu sur ce roman et ensuite j’ai eu un retard de rédaction et publication. Un coup de mou, ça arrive de temps en temps.
MON VERDICT