[BRD] Chappie

ChappiePetite pause cinéphile avec Chappie, réalisé par Neil Blomkamp.
Pour endiguer la montée en puissance de la criminalité à Johannesburg, les forces de police s’équipent d’unités entièrement robotisées ; rapidement leur efficacité fait ses preuves. Pourtant Deon (DevPatel), l’inventeur de ces unités d’élite voudrait aller plus loin en créant la première intelligence artificielle dotée de conscience. Pas de bol alors qu’il était sur le point de réussir son robot, Chappie, tombe entre les mains d’une bande de voyous ratés…
J’attendais beaucoup de ce film, trop peut être… c’est sans doute ce qui explique pourquoi la déception n’en fut que plus rude à digérer.
Le réalisateur tenait une idée en or avec son robot conscient, malheureusement il va transformer l’or en bouse, ou plutôt un hypothétique scénario en béton en une vaste farce à peine comique.
Plantage n°1. Ce sont trois délinquants crétins, bourrés de tous les mauvais clichés bas de gamme du genre, qui vont prendre ne charge l’éducation de Chappie. On plonge dès lors dans un pathétique qui fait peine à voir… même pas moyen de sourire ! Cerise sur le gâteau, nos trois débiles ont un capital sympathie nul, empathie zéro ; je n’avais qu’une envie, les voir crever au plus vite.
Plantage n°2. Chappie, le robot, est une boite de conserve vaguement intelligente et supposée consciente… Faudra êtra patient pour qu’il fasse preuve à la fois d’intelligence et de conscience, pendant plus de la moitié du film ce n’est rien de plus qu’une stupide boite de conserve rouillée !
Plantage n°3. Le seul point fort du film aurait dû être la traque de Chappie par la Bête, une machine de guerre dirigée par Vincent (Hugh Jackman). Sauf que le truc est torché en un petit quart d’heure après un affrontement aussi palpitant que le coeur d’un macchabée oublié depuis 10 ans dans une cave. Là encore le personnage de Vincent est un concentré de mauvais clichés, dommage pour Hugh Jackman qui avait l’occasion d’interpréter un rôle à contre emploi.
Peut être qu’en prenant le film tel quel, sans rien en attendre de plus qu’un divertissement, la sauce pourrait prendre. Malheureusement ça n’a pas été mon cas.

♥♥

[BRD] Elysium

ElysiumIl aura fallu quelques jours pour se remettre de notre réveillon de Noël (j’y reviendrai sans doute ultérieurement), période pendant laquelle nous nous sommes contentés de programmes TV basiques ne demandant aucun effort particulier de réflexion (soit environ 97% des programmes TV hors câble). Une fois les idées plus claires nous nous sommes offert une petite pause Blu-ray avec Elysium de Neil Blomkamp.
2154, la Terre est une poubelle ravagée par la surpopulation, la pollution, la maladie et autres joyeusetés. Du coup les citoyens les plus fortunés se sont réfugiés sur la station spatiale Elysium où ils vivent peinards dans l’opulence. Jessica Delacourt (Jodie Foster) veille à leur confort en luttant, parfois avec des moyens extrêmes, contre les tentatives d’intrusion en provenance de la Terre. Max (Matt Damon) est ouvrier sur Terre, quand il est contaminé sur son lieu de travail, il accepte une mission désespérée pour sauver sa vie. Et bien plus que ça…
Neil Blomkamp a bluffé son petit monde il y a quelques années avec District 9, autant dire qu’il était attendu au tournant… On retrouve d’ailleurs quelques éléments communs aux deux films. La présence de Sharlto Copley au casting, dans D9 il tenait le rôle principal,l alors qu’ici il incarne un mercenaire un tantinet déjanté (tout en clichés mais un régal quand même). Les deux films portent aussi, via la science-fiction, un regard socio-politique sur notre société actuelle (avec un net avantage à D9 sur ce point).
Vous en conviendrez volontiers le pitch de cet Elysium n’est pas vraiment d’une originalité renversante, mais cela ne me dérange pas du moment que le sujet est bien traité. On peut reprocher au film un manque de profondeur ainsi que quelques aberrations (la principale étant pour moi le manque de défense spatiale de la station), mais cela est largement compensé par un rythme plus que soutenu, des effets spéciaux parfaitement maîtrisé et un casting plus que convaincant. D’un côté on a un Matt Damon tout en muscles (et rapidement complété par un exosquelette) mais qui n’incarne pas pour autant une brute épaisse, violent quand il faut l’être (en l’occurrence il s’agit de sauver sa peau), mais aussi profondément humain. De l’autre côté on trouve une Jodie Foster aussi glaciale que manipulatrice, totalement dépourvue d’humanité.
Peut être pas un sans faute mais un divertissement parfaitement maîtrisé ; ce qui me convient parfaitement, je ne m’attendais pas à un film engagé mais plutôt à un  film enragé.
Je ne sais pas ce que donnait le film sur grand écran d’un point de vue visuel mais le blu-ray, intégralement mastérisé en 4K (résolution de 4096 sur 2160), est esthétiquement parfait, même sur un équipement « seulement » en Full HD (1920 x 1080).
Nombreux sont ceux qui attendent District 10 (la suite de D9), Neil Blomkamp affirme ne pas avoir renoncé à son projet mais n’est pas encore en mesure de donner une date de sortie (il travaille actuellement sur un autre film). Espérons que cette attente soit un gage de qualité…