A L’AFFICHE DU JOUR
Titre : Bright
Réalisation : David Ayer
Production : Netflix
Distribution : Netflix
Origine : USA (2017)
Durée : 117 mn
Le casting
Will Smith : Ward
Joel Edgerton : Jakoby
Lucy Fry : Tikka
Noomi Rapace : Leilah
Edgar Ramirez : Kandomere
Le pitch
Afin d’apaiser les tensions entre les orcs et les humains, le LAPD décide d’intégrer dans ses rangs le premier policier Orc, l’agent Jakoby. Et c’est l’agent Ward qui est désigné d’office pour faire équipe avec lui.
Au cours d’une intervention impliquant un Orc, Ward est blessé et Jakoby, lancé à la poursuite du tireur, ne parvient pas à l’arrêter. Bien que dégagé de toute responsabilité par une enquête interne, nombreux sont les policiers qui pensent que Jakoby a volontairement laissé filer le tireur.
Quand Ward reprend du service, on lui affecte de nouveau Jakoby comme partenaire. Suite à une fusillade, ils sauvent Tikka, une jeune elfe, qui les supplie de protéger une baguette qu’elle a dérobée et les prévient d’une grave menace.
Ward et Jakoby vont devoir apprendre à se respecter et à se faire confiance s’ils veulent survivre alors que le nombre de leurs ennemis ne cesse de croître…
Ma chronique
Malgré le déferlement de critiques négatives (surtout de la part du public américain), je voulais me faire ma propre idée sur ce film produit et distribué par Netflix. En effet, proposer une intrigue mêlant époque contemporaine et univers fantasy était plutôt audacieuse, mais aussi et surtout riche d’un fort potentiel. Force est de constater que c’est sur ce dernier point que le bât blesse !
On nous plonge au coeur de l’action sans la moindre information sur le contexte, nous aurions pourtant aimé savoir et comprendre le pourquoi du comment de la cohabitation entre humains, elfes et orcs. C’est un peu comme si tu recevais un meuble IKEA sans la notice de montage…
On peut ressentir la même frustration tout au long du film (ou presque), les éléments de fantasy sont peu ou mal exploités… on en arriverait presque à oublier leur présence et à avoir l’impression de regarder un thriller tout ce qu’il y a de plus classique sur fond de guerre des gangs (ou de tensions ethniques, ou de n’importe quel autre clivage lambda). Non seulement tu n’as pas la notice de montage, mais en plus tu te rends compte qu’au lieu d’avoir le lit King Size commandé, ils t’ont refourgué un lit une place !
Même si sur le fond le film n’est pas un total ratage, on a quand même l’impression que sur la forme on nous l’a mis bien profond et sans vaseline !
Si les effets spéciaux ne sont globalement pas trop mal foutus, j’avoue que j’aurai apprécié que le visuel des orcs soit un peu plus abouti. Je ne demande pas non plus des orcs sortis tout droit d’un jeu vidéo, juste un peu plus que le minimum syndical.
Les personnages sont creux, ils manquent non seulement de personnalité, mais aussi, et surtout d’éléments contextuels. Les seuls à être un tant soit peu travaillés sont Ward et Jakoby, et encore, on n’effleure guère plus que la surface. Les dialogues sont à l’image des personnages, vides et faux.
Si le film se laisse regarder, difficile toutefois de ne pas avoir l’impression que le réalisateur est complètement passé à côté de son sujet. C’est marrant justement parce que ledit réalisateur, David Ayer, nous a fait exactement la même impression (même si dans une moindre mesure) avec son précédent film, Suicide Squad.
Brigth aurait sans doute gagné à être décliné au format série TV, de quoi approfondir le contexte et les personnages. Un format dans lequel Netflix excelle qui plus est ! Ca nous aurait sans doute évité d’avoir l’impression de s’être fait méchamment baiser sur la marchandise en éteignant la TV.
Netflix a d’ores et déjà annoncé qu’une suite était programmée, je ne sais pas si je dois m’en réjouir (l’occasion de combler les multiples vides laissés par le premier opus) ou prendre mes jambes à mon cou…