D’Elizabeth George je ne connais que les enquêtes de Lynley (et encore, je n’en ai lu que 3), avant de m’attaquer au dernier opus j’ai décidé de sortir des sentiers battus et de m’offrir L’Etrange Talent De Janet Shore en guise de mise en bouche.
Enfant chétive et régulièrement malade, Janet Shore trouve le réconfort dans les livres. C’est ainsi qu’elle se découvre le don de se projeter dans les romans qu’elle lit et même de pouvoir interagir avec les personnages de l’histoire. Elle commettra toutefois une erreur : en parler à Monie, sa meilleure amie…
Ce qui surprend de prime abord est le nombre de pages (le poids d’une fichier numérique n’est pas forcément proportionnel au nombre de pages), tout juste 53. On est donc clairement dans le format nouvelle ; le prix (moins de 7 €) aurait dû me mettre sur la voie.
Deuxième surprise de taille, la forme. Le récit se présente en effet comme un conte (exit les enquêtes policières) mais aussi et surtout une ode à la littérature et aux livres. A vrai dire je me demande même comment il s’est retrouvé au catalogue d’Ombres Noires (comme le laisse supposer leur nom ils sont plutôt spécialisés dans le roman noir)…
Quel lecteur passionné n’envierait pas le don de Janet ? Imaginez le topo : « Janet était en vérité capable de se transporter dans la scène à proprement parler. Et pas en qualité d’observatrice passive, notez bien, mais en participant pleinement à l’histoire. » Une totale interaction avec vos héros préférés et la possibilité de changer le cours du récit !
Bien entendu il y a de nombreuses références littéraires au fil des pages, j’ai reconnu certains titres pour les avoir lus ou en avoir entendu parler, d’autres me sont passés largement au-dessus de la tête sans toutefois nuire à ma lecture du bouquin.
De temps à autres Janet se permet des commentaires pas toujours sympathiques (voire franchement grinçants) sur certains personnages de romans et sur certains titres qu’elle juge indignes de son don (50 Nuances De Grey par exemple mais aussi le Da Vinci Code).
Une courte escapade littéraire dans le monde des livres, fort sympathique et divertissante. Certes je m’attendais à quelque chose de plus sombre (éditeur oblige) mais, passé l’effet de surprise, j’ai apprécié ce moment de détente.
MON VERDICT

Avec ce titre j’ouvre une série de lectures dédiées aux éditions Ombres Noires, suivront dans l’ordre :
Bienvenue A Cotton’s Warwick de Michaël Mention
Rouge Armé de Maxime Gillio
En Douce de Marin Ledun
Le Carnaval Des Hyènes de Michaël Mention (oui, encore lui)
J’aviserai ensuite selon les aléas de mon Stock à Lire Numérique… de nouveaux titres pourraient venir jouer les invités surprise.