[BOUQUINS] Freida McFadden – La Femme De Ménage

Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro.

Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable.

Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…

Si vous n’avez jamais entendu parler du « phénomène littéraire » qu’est supposé être ce bouquin, c’est que vous avez passé ces dernières années à l’isolement (volontaire ou non, cela ne nous regarde pas)… ou sur une autre planète (là en revanche, j’avoue que ça pique ma curiosité).

Bref, il était grand temps que je me confronte à cette fameuse femme de ménage et que je me fasse ma propre idée sur son cas.

Dès le prologue Freida McFadden nous plonge au cœur du drame, il s’est passé quelque chose de grave chez les Winchester et la narratrice a bien conscience d’être dans le pétrin.

Retour trois mois en arrière, quand la jeune Millie Calloway, en liberté conditionnelle après avoir purgé une peine de dix années de prison, se fait embaucher comme femme de ménage chez les Winchester. Pour elle ce job est une aubaine inespérée, pour le garder elle est prête à supporter les sautes d’humeur et les contradictions de sa patronne, Nina Winchester. Même les caprices de sa gamine, Cecelia, l’archétype de la gosse pourrie gâtée, ne la feront pas flancher.

Pendant toute la première partie du roman (un peu plus de la moitié du bouquin), Millie partage avec les lecteurs son expérience chez les Winchester. Un quotidien fait de confrontations répétées avec la maîtresse de maison. Intéressant mais pas transcendant, on se demande où Freida McFadden compte nous mener.

Petit bémol dans cette première partie sur les réflexions répétées de Millie sur la beauté du ténébreux paysagiste ou celle du discret maître des lieux. OK, elle sort de taule mais là on a l’impression que si elle se fourre un œuf entier dans son intimité, il sort cuit dur en quelques secondes.

Les cartes sont totalement rebattues dans la seconde partie du roman et un changement majeur au niveau du narrateur (ou de la narratrice, allez savoir). On découvre une vérité que l’on était loin d’imaginer et certaines interrogations trouvent leur réponse.

Finalement ce qui s’annonçait comme un thriller psychologique assez fade révèle toutes ses saveurs. De révélations en révélations, on en prend plein les mirettes… et ce quasiment jusqu’à la dernière page (mention spéciale pour la dernière phrase d’Evelyn Winchester). Force est de constater que la réputation qui précédait le bouquin n’est pas surfaite.

Que les choses soient claires, ce n’est pas de la grande littérature, ni le thriller de la mort qui tue, mais il n’en reste pas moins suffisamment bien pensé et construit pour faire son effet. Ce revirement de situation dans la seconde partie m’a hameçonné, à partir de là je n’ai plus pu lâcher le bouquin.

Mission accomplie pour Freida McFadden, elle peut ajouter une nouvelle victime à son tableau de chasse. Il est plus que probable que je me lancerai dans les autres tomes de la série, et ce sans trop tarder (il faut battre le fer tant qu’il est chaud).

[BOUQUINS] Stéphane Cazenelle – Les Chiens Ne Font Pas Des Chats

AU MENU DU JOUR

S. Cazenelle - Les chiens ne font pas des chats
Titre : Les Chiens Ne Font Pas Des Chats
Auteur : Stéphane Cazenelle
Éditeur : City
Parution : 2020
Origine : France
272 pages

De quoi ça cause ?

Cela fait 10 ans que David et Rex (le berger allemand « habité » par l’esprit de Brenda, sa défunte belle-mère) vivent et travaillent en harmonie. Rex vieillissant, David s’inquiète quant à l’avenir de leur « collaboration » ; jusqu’à ce que la solution ne s’impose comme une évidence : Rex doit avoir une descendance afin de lui transmettre son « don » !

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est la suite de Ma Belle-Mère S’Appelle Rex, un peu de feel good n’a jamais tué personne… Un peu de répit entre deux thrillers non plus.

Ma Chronique

Après avoir connu quelques déboires éditoriaux, Stéphane Cazenelle, via les éditions City, nous permet enfin de découvrir la suite des aventures débridées de David, Alicia, Rex… et les autres !

Même si l’auteur ouvre son roman par un rapide rappel des événements survenus dans Ma Belle-Mère S’Appelle Rex, je vous recommande de le lire avant d’attaquer le présent bouquin. Vous n’apprécierez que davantage ces retrouvailles placées sous le signe de la bonne humeur (par les temps qui courent, ça ne se refuse pas).

Outre David, Alicia, leur fils, Ethan et Rex, on retrouve avec plaisir le reste de la famille, sans oublier l’inénarrable voisin et propriétaire, Monsieur Rudolski, égal à lui-même jusqu’à ce qu’il soit touché par la grâce de Cupidon (par l’entremise de l’incontournable Brenda dans une de ses nombreuses versions canines).

Vous l’aurez compris cette fois l’esprit de Brenda se démultiplie en prenant pour hôtes les chiots de Rex. Ce qui ouvre la porte à bien des surprises et à ce titre l’auteur s’en donne à cœur joie… au grand dam de David !

Même trépassée, bon an, mal an, Brenda mène toujours son petit monde à la baguette ; heureusement elle agit généralement pour le bien de sa famille… même si ce n’est pas toujours évident de prime abord.

Un roman plein de légèreté et de bonne humeur qui se lit d’une traite et vous boostera le moral en plus de vous dérider les zygomatiques.

À travers les nombreux cas cliniques présentés, Stéphane Cazenelle nous déclame une belle déclaration d’amour à son métier de vétérinaire. Qui sait, peut-être de quoi susciter des vocations chez les lecteurs les plus jeunes…

C’est avec plaisir que je suivrai les prochaines escapades littéraires de l’auteur même si je suppose qu’il délaissera Rex (un troisième tome impliquerait de faire mourir ce brave Rex, ce serait un sacré coup au moral – aussi bien pour l’auteur que pour les lecteurs… même si la relève est assurée).

MON VERDICT