[BOUQUINS] Mikkel Birkegaard – Dans Le Livre Des Rêves

M. Birkegaard - Dans Le Livre Des RêvesComme annoncé dans un post précédent j’ai changé de registre au niveau de mes lectures, tout en restant fidèle à mon équipe sélectionnée pour le Challenge Coupe du Monde. Un petit détour par le fantastique et le Danemark, voilà qui me semble idéal pour se changer les idées. C’est ainsi que je me suis plongé Dans Le Livre Des Rêves de Mikkel Birkegaard.
Copenhague. 1839. Le jeune Arthur a 10 ans lorsque son père s’absente en pleine nuit pour ne jamais revenir, il sera retrouvé mort noyé quelques jours plus tard. Avant de partir son père lui avait confié un livre. Ce n’est qu’en 1846, à l’âge de 17 ans, que Arthur va s’y intéresser et essayer de remonter la trace de la Bibliothèque, un lieu où seraient conservés tous les livres du monde, même ceux interdits par la censure royale, pour se faire il pourra compter sur l’aide de Mortimer Welles, son généreux et mystérieux bienfaiteur…
Un roman où le livre est au centre de l’intrigue, voilà de quoi mettre en appétit n’importe quel amoureux des livres. Sauf que j’ai abordé ce titre avec un enthousiasme modéré, la curiosité était bel et bien éveillée mais j’ai souvenir d’une impression mitigée sur le précédent roman de l’auteur, La Librairie Des Ombres (un sujet prometteur mettant, une fois encore, le livre en avant mais insuffisamment exploité à mon goût).
Pour commencer je dois avouer que je suis totalement ignorant de l’Histoire du Danemark, je ne saurai donc dire si en 1846 la censure était aussi sévère que décrite dans le roman : un ministère du Livre, une police du livre… franchement ça pue ce genre d’institution. Mais venant d’une monarchie (absolue qui plus est), rien ne m’étonne. D’autant que (Google est mon ami) c’est en 1849 que le Danemark est devenu une monarchie constitutionnelle. Alors il y avait-il vraiment « quelque chose de pourri au royaume du Danemark » (Hamlet – W. Shakespeare) en ces temps lointains ? Si quelqu’un a une réponse je suis preneur (curieux mais pas zélé au point d’éplucher le Net pour trouver une réponse)…
Le récit est écrit à la première personne, c’est Arthur qui nous raconte ses souvenirs. Un peu à la façon du Dr Watson nous narrant les exploits de Sherlock Holmes, si ce n’est qu’ici notre rationaliste praticien (et non détective) est Mortimer Welles. Comme le héros de Sir Arthur Conan Doyle il est anglais, doté d’un sens de l’observation sans faille et d’une logique implacable. Déjà un bon point les personnages sont plutôt bien travaillés et crédibles.
Quid de l’intrigue ? En gros on peut dire que le roman se divise en deux parties, la première, la recherche de la Bibliothèque, est un thriller à énigmes à la façon du Da Vinci Code de Dan Brown, globalement bien ficelée et accrocheuse. La seconde, la découverte de la Bibliothèque et le mystère des disparitions, introduit des éléments fantastiques dans l’intrigue, même certains éléments de l’intrigue sont plus ou moins prévisibles, il n’en demeure pas moins que l’auteur réussit à la rendre suffisamment rythmée et addictive pour que l’on reste accroché au bouquin, et soyez assurés que vous aurez tout de même le droit à quelques surprises de taille.
Si, comme moi, vous avez été déçu par La Librairie Des Ombres, je vous conseille Dans Le Livre Des Rêves pour vous réconcilier avec cet auteur. Si vous avez aimé le premier bouquin vous ne pourrez que succomber aux charmes de ce second roman.
J’aimerai consacrer un paragraphe à cette fameuse Bibliothèque mais cela me semble impossible sans en dire trop. Imaginez le topo, un endroit contenant une quantité de livres inimaginable, consultables à volonté sans que cela n’empiète sur votre temps. Le rêve ! Sauf que ce rêve à un prix…

C’est sur ce titre que va se clore ma participation au Challenge Coupe du Monde, je doute fort d’avoir le temps de lire le prochain d’ici au 13 juillet. Ceci dit soyez assuré de retrouver prochainement mes chroniques des autres titres présents dans mon équipe.

– Edit du 10 juillet 2014 –
Merci à Zofia pour le signalement d’une erreur dans le titre du premier roman de l’auteur. Il s’agit de La Librairie Des Ombres et non de La Bibliothèque Des Ombres.
C’est vous dire comme il m’a marqué 🙂

[BOUQUINS] Eric Maravélias – La Faux Soyeuse

E. Maravélias - La Faux SoyeuseLe noir me colle à la peau en ce moment, ne dérogeons pas à nos bonnes habitudes et continuons sur la lancée avec La Faux Soyeuse, un premier roman pour le moins percutant signé Eric Maravélias.
Franck est un toxico en fin de course, il crèche dans un taudis merdique de la banlieue parisienne et ne survit que pour ses fix, rongé par le SIDA et la dope. Entre deux shoots, il se souvient comment il en est arrivé là…
En lisant ce bouquin je n’ai pu m’empêcher de penser à Trainspotting, le film de Danny Boyle (n’ayant pas encore lu le bouquin d’Irvine Welsh dont il est l’adaptation), tous deux nous offrent un portrait sans concession de la toxicomanie vue, vécue et subie par les toxicos. Un livre à offrir à quiconque vous dirait que goûter à cette poudreuse le tenterait bien, « juste pour essayer« …
Une fois de plus on retrouve un auteur sait de quoi il parle pour avoir tâté ce milieu (« Franck n’est pas moi et je ne suis pas lui. Mais ce qu’il a vécu, je l’ai vécu, moi aussi. En grande partie.« ) et pour en parler il ne prend pas de gants, il vous balance tout à la gueule franco. Et ça marche ! On a le droit à un récit dur et noir (saupoudré de poudre blanche ou parfois marron) criant de vérité, mais aussi, quelque part, sous la surface, plein d’humanité (à défaut d’espoir).
Ecrit à la première personne le récit vous plonge dans la peau de Franck, un toxico en sursis (je ne révèle rien en disant ça, on le comprend dès les premières pages). Il a brûlé la chandelle par les deux bouts et maintenant il attend l’inévitable retour de manivelle tout en s’accrochant à ce qu’il reste de sa vie.
L’auteur nous invite donc à suivre le parcours chaotique qui a conduit Franck là où il est aujourd’hui (en 1999 pour être exact). Du minot de banlieue qui se la joue rebelle aux coups plus ambitieux, parfois juteux, souvent foireux. Puis c’est l’arrivée (et la banalisation) de l’héroïne au début des années 80 avec ses promesses de bonheur artificiel et toutes les combines pour se procurer un nouveau fix… encore et encore… se shooter toujours plus et dégringoler toujours plus bas.
Oui les mots sont durs et crus, mais il sont vrais. De cette réalité que tout le monde connait mais que personne (ou presque) n’a vraiment envie de voir ; une réalité tristement ordinaire qui ne semble pas avoir de solution. Paradoxalement ces mots sont aussi mélodieux à l’oreille, avec un usage brillant de ce bon vieil argot français (et non le baragouin banlieusard de la racaille d’aujourd’hui).
Je ne pense pas manquer d’empathie mais je n’ai ressenti aucune sympathie pour le personnage de Franck, pas de haine non plus, juste de l’indifférence teintée d’une pointe de mépris. Je ne juge pas, personne n’est à l’abri d’un mauvais choix, en l’occurrence d’une succession de mauvais choix (Franck le dit lui même : « mon his­toire n’est qu’une suite d’exemples de mon in­com­pa­rable connerie« ), mais ce n’est pas pour autant que je compatis. Ceci dit ça ne m’a nullement empêché d’apprécier pleinement ce bouquin.
Non en fait je n’ai pas aimé La Faux Soyeuse… J’ai adoré ! Une totale réussite qui vous laisse un arrière goût de bile dans la gorge. Encore un bouquin qui vous broie le coeur et les tripes et vous abandonne KO debout. Game Over ! Merci Monsieur Maravélias, j’ai hâte de retrouver votre plume dans un prochain roman.
Je vais quand même me faire un petit break plus léger, sans aller jusqu’à me ruer sur la collection Harlequin, mais m’évader dans un monde un peu moins noir… Mine de rien c’est éprouvant tout ça.

[BOUQUINS] Michaël Mention – Adieu Demain

M. Mention - Adieu DemainUn bouquin sur lequel j’ai jeté mon dévolu suite aux chroniques ô combien élogieuses de Gruz et Belette (et oui encore eux !) ; d’un autre côté j’ai la quasi certitude de passer un bon moment avec cet Adieu Demain de Michaël Mention. Alors info ou intox ?
1995-2001, Comté du Yorkshire (Angleterre). Un tueur en série semble s’inspirer des crimes commis par l’Eventreur du Yorkshire 20 ans plus tôt. Mark Burstyn, superintendant à Scotland Yard, et son assistant, l’inspecteur Clarence Cooper, savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur dans cette enquête. Mais le tueur demeure insaisissable…
Si je ne devais retenir qu’une chose de ce bouquin c’est qu’il suffit d’une petite bestiole pleine de pattes et de poils pour faire disjoncter une grande bestiole montée sur deux pattes jusque là sans histoire (ou presque)… Je reconnais volontiers ne pas raffoler des araignées mais pas au point de péter une durite. Non je déconne, dans ce bouquin il y a bien plus qu’une simple question d’arachnophobie. Même si la peur tient une place essentielle dans l’intrigue, et pas seulement chez Peter et sa phobie.
Pour son tueur, l’auteur s’inspire « très librement » du parcours de Stephen Griffiths, un tueur qui sévît dans le Yorkshire entre 2009 et 2010 (3 victimes, le minimum syndical pour devenir tueur en série). La réalité des faits est déjà bien glauque, mais Michäel Mention a pris le parti d’aller encore plus loin.
Bien qu’écrit à la troisième personne le bouquin réussit à nous plonger dans les méandres de l’esprit dérangé (phobique) de Peter, et croyez moi c’est une expérience pour le moins troublante. En fait l’auteur nous balade avec la même efficacité dans les têtes de Mark et de Clarence, certes le séjour est moins dérangeant (quoique… vous le découvrirez par vous même) mais on reste en totale immersion. Et ce n’est pas le seul tour de force de l’auteur, on vit littéralement son récit tant il est criant de vérité ; c’est presque comme s’il nous collait à la peau, visqueux et gluant à souhait (comme une toile d’araignée).
Michael Mention ne nous plonge pas directement dans le feu de l’action, il remonte d’abord à l’enfance puis à l’adolescence de Peter (de jeunes années qui ne furent pas un long fleuve tranquille) ; le personnage prend corps dans notre esprit, la graine est plantée. Et vous pouvez compter sur l’auteur pour la faire germer, lentement mais sûrement, insidieusement même. L’essentiel du bouquin et surtout de l’enquête du Yard se déroule entre mai et septembre 2001.
Entre Peter, Mark et Clarence on a le droit à trois fortes personnalités, trois personnages que l’auteur nous mitonne aux petits oignons, trois individus qui ont un trait de caractère en commun : ils sont tous obsessionnels. Je ne m’étendrai pas d’avantage sur les personnages (beerk… ça va pas non !), en dire plus serait trop en dire.
Non seulement l’auteur nous tient en haleine par son intrigue, parfaitement maîtrisée, parsemée d’indices et de fausses pistes, mais aussi par son écriture et la construction même du roman. Difficile à expliquer mais l’ensemble s’imbrique à la perfection, le bouquin vous prend aux tripes dès les premières pages pour ne plus vous lâcher avant la fin. Etripé, essoré, vidé…
Petit plus, pas indispensable mais bien agréable tout de même, au fil des pages l’auteur nous fait revivre quelques pages du passé, entre actualités internationales, faits divers anglais, sorties (et rétrospectives) musicales et cinématographiques. Pour ne rien gâcher dans ces derniers domaines l’auteur fait preuve d’un bon goût évident.
Adieu Demain est le second opus d’une trilogie anglaise (après Sale Temps Pour Le Pays, roman qui tourne autour de l’Eventreur du Yorkshire) ; d’une part il m’a donné envie de découvrir ce premier opus, et d’autre part j’attends déjà avec impatience le suivant.
Comme vous pouvez le constater je fais dans le roman noir (quoique présentement on a le droit à un mix subtil entre le roman noir, le polar et le thriller psychologique) ces derniers temps, n’allez pas croire que mon humeur est à l’image de mes lectures. Je (re)découvre un genre que je n’ai pas abordé depuis un moment, un genre qui s’est considérablement enrichi… pour notre plus grand plaisir.

[BOUQUINS] Frank Bill – Donnybrook

F. Bill - DonnybrookeMême sans ce challenge Coupe du Monde des Livres je comptais bien lire, dans des délais relativement brefs, ce Donnybrook de Frank Bill ; disons que le délai s’est raccourci de quelques jours, voire quelques semaines…
Le Donnybrook c’est le must du combat clandestin, deux fournées 20 combattants, trois jours de castagne. Le dernier debout empoche le pactole de 100 000 dollars. Pour Earl Marine c’est une occasion unique à saisir s’il veut refaire surface et s’offrir un nouveau départ avec sa femme et ses gosses…
Si vous avez lu Chiennes De Vies vous ne serez pas totalement dépaysé, en quelque sorte le roman fait suite à la nouvelle L’Amour Brut, certains des personnages que vous croiserez sur ce Donnybrook ne vous seront pas inconnus. Mais bon cela est plus anecdotique qu’autre chose, le roman peut parfaitement être lu indépendamment de la nouvelle.
Vous l’aurez compris, une fois de plus Frank Bill ne vous invite pas au Pays des Bisounours, retour dans son Indiana du Sud et ses rednecks, retour au pays où la meth est reine ! Et sans surprise vous croiserez, au fil des pages, bon nombre de paumés à la dérive…
Dans mon pitch je ne vous parle que d’Earl, peut être parce que c’est le personnage le plus « noble » de ce Donnybrook ; OK ce n’est pas non plus un saint, pour trouver le fric nécessaire à son inscription au tournoi il n’hésitera à employer des moyens plutôt musclés. Pour couronner quelques mauvaises rencontres viendront compromettre sa participation au tournoi…
Deux autres personnages se partagent la vedette. Angus, une légende du Donnybrook qui s’est reconverti dans le trafic de meth suite à un accident ; et sa frangine, Liz, une junkie un tantinet nympho qui a eu la mauvaise idée de vouloir le doubler.
Tandis que Earl essaye tant bien que mal de se la jouer discret, le frère et la soeur foutent un joyeux bordel tout le long de leur course poursuite. Forcément on se doute que tout ce beau monde va finir par se croiser et que le résultat sera plutôt explosif.
L’auteur nous dresse un portrait au vitriol de ses personnages, sa plume n’a rien perdu de son efficacité en passant de la nouvelle au roman. Et une fois de plus j’ai été sous le charme de cette noirceur qu’il dépeint si bien.
Il en va de même avec son intrigue aux rebondissements multiples, l’auteur ne vous laisse pas une minute pour reprendre votre souffle. N’espérez pas une promenade de santé : ça arnaque, ça cogne, ça flingue, sans foi, ni morale ; seule la survie importe ! Et oui c’est glauque, mais qu’est-ce que c’est bon !!! Le bouquin est relativement court (240 pages) mais ô combien percutant, intense et jouissif.
Honnêtement je pense que même si je n’avais jamais entendu parler de Chiennes De Vies, ce bouquin m’aurait fait de l’oeil (au beurre noir) et un joli sourire (aux lèvres explosées), la couv’ aurait immanquablement éveillé ma curiosité et le pitch aurait fait le reste. Avec Chiennes De Vies l’auteur marquait un essai qui ne demandait qu’à être transformé, avec Donnybrook non seulement il transforme l’essai mais en marque un second transformé d’emblée… Même les All Black au mieux de leur forme ne sauraient faire mieux !
Un individu qui sait apprécier un Turkey 101 (comprendre Wild Turkey 101 proof, un bourbon du Kentucky qui affiche fièrement 50.5% d’alcool) avec une bière (de la Bud en l’occurrence) en écoutant Lynyrd Skynyrd (Call Me The Breeze) ne peut qu’avoir un bon fond… Bin non pas chez Frank Bill ! Irrécupérable la chose en question…
L’éloignement a du bon, au niveau des drogues on est relativement à l’abri, à part l’herbe qui pousse et circule sans vraiment prendre la peine de se cacher. Un peu d’ecstasy occasionnellement et de la coke dans les hautes sphères ; mais ça reste très confiné. Franchement quand j’ai lu le procédé de fabrication de la meth je me suis dis qu’il fallait vraiment être tombé très bas pour se réfugier dans une pareille merde.

[CHALLENGE] Coupe du Monde… des Livres !

Coupe du Monde Des Livres

Hé hé vous avez cru que j’allais vous causer foot, que nenni ; je le dis et le répète : la Coupe du Monde ne passera pas par ce blog !
C’est une initiative livresque proposée par Cajou. Je ne connaissais pas son blog mais je compte bien y remédier rapidement ; une fois de plus c’est à Gruz et la Belette que je dois ce chambardement dans mon programme… Incorrigibles ces deux-là !

Une équipe de foot c’est 11 gugusses qui courent après la baballe donc le but du jeu ici c’est de virer le ballon et de remplacer les footeux par des livres. Et voilà à quoi doit ressembler votre équipe :
Le gardien de but : THE roman que vous voulez à tout prix lire, celui qui n’a pas le droit de passer à travers les mailles du filet des profondeurs de votre PAL.
Les attaquants : les 4 romans de votre PAL que vous voulez ABSOLUMENT lire.
Les milieux de terrain : les 3 romans de votre PAL que vous avez envie de lire juste après.
Les défenseurs : les 3 romans que vous n’avez pas encore dans votre PAL mais que vous voudriez vous offrir -sans attendre le Mercato- pour parfaire votre équipe.
Le plus dur ça va être d’extraire 11 bouquins (plus deux remplaçants… oui je sais, ce n’est pas dans les règles mais j’improvise) de mon Stock à Lire Numérique (bin oui chez moi la CdMdL est 100% numérique) qui doit compter maintenant pas loin de 600 titres en attente de lecture… Après creusage neuronal intensif voilà à quoi ressemble ma équipe :

LE GARDIEN DE BUT

F. BIll - Donnybrook
LES ATTAQUANTS (4)

Attaquants
LES MILIEUX DE TERRAIN (3)

Milieux de Terrain
LES DEFENSEURS (3)

Défenseurs
LES REMPLACANTS (2)
Des valeurs sûres, juste au cas où…

Remplaçants
Par contre je ne promets pas de lire tout ça avant le 13 juillet (date de la finale)… On va faire durer le plaisir, il parait que plus c’est long, plus c’est bon !