Ash & Vanille – Le site internet

Si vous me lisez depuis déjà quelques temps vous avez certainement déjà croisé ces deux individus que sont Ash & Vanille… mais si, voyons ! Ce sont les héros de la saga de fantasy océanienne du même nom écrite par Sosthéne Desanges. En plus d’être un auteur talentueux, il est aussi devenu un ami précieux ; c’est donc un juste retour des choses que de parler de son actualité quand l’occasion se présente.

En l’occurrence il a dû revêtir la double casquette de web designer et d’agent marketing afin de promouvoir son travail à travers un nouveau site internet : ashetvanille.com
La chose demande encore à s’étoffer mais visuellement c’est vachement accrocheur !

ashetvanille.com

Si vous ne connaissez pas encore sa saga je vous invite à la découvrir ; l’assurance de plonger dans un univers de fantasy 100% inédit.
Et pas besoin de vivre en Océanie pour profiter pleinement de sa richesse et de sa diversité !

Pour l’occasion nous avons, avec Sosthéne, intégralement retravaillé les fichiers numériques des tomes un et deux afin d’optimiser le code, d’harmoniser la mise en page et de peaufiner la présentation.

[BOUQUINS] Sosthène Desanges – Le Chant Du Mana

S. Desange - Le Chant du ManaCe n’est pas tous les jours que l’occasion m’est donnée de chroniquer un bouquin 100% Made in NC, si en plus l’histoire est fichtrement bien foutue et que l’auteur est un pote alors vous comprendrez que cette chronique me tient particulièrement coeur. Au menu du jour, Le Chant Du Mana, le second tome de fantasy océanienne Ash & Vanille signée Sosthène Desanges.
Ash, Vanille, la Méduse (la petite sorcière), Kaahl (le crâne) et Boulba (le poypoy) ont quitté le Lézard pour se lancer à la poursuite de l’homme au masque et ses géants. Leur périple les mène, presque malgré eux, aux abords des côtes interdites de Bagaskoro…
Le décor ayant été planté dans le premier tome, l’auteur peut nous plonger directement au coeur de l’action. Et tant qu’à faire autant faire monter la pression crescendo, du coup on le droit à un démarrage en douceur (mais sans le moindre temps mort), mais il ne faudra pas longtemps à la machine pour se mettre en branle et trouver un rythme de croisière soutenu. Heureusement quelques pauses sont bienvenues pour permettre au lecteur de reprendre son souffle, profitez-en car ça repart de plus belle au redémarrage. Une mécanique bien rôdée qui s’emballe (et nous emballe en même temps) sans jamais dérailler.
Il faut dire aussi qu’entre le premier et le second tome le bébé a bien grossi puisqu’on passe de 392 pages à 560. On va dire que c’est pour ça qu’il s’est autant fait désiré !
Comme vous pouvez le supposer en quittant le Lézard nos aventuriers vont vers de nouvelles rencontres, certaines amicales, d’autres nettement moins sympathiques… avec bien sûr, en toile de fond, la menace du Masque.
Là encore ça commence plutôt bien et en douceur (toute relative, demandez à Boulba ce qu’il en pense) avec les Hanova, le Peuple du Vent. Une tribu nomade qui vit sur l’eau, sous la protection (et la coupe) de Bagaskoro et sa puissante souveraine ELLE (il faudra se montrer patient pour apprendre son nom).
Et effectivement ça se corse quand Ash pénètre le territoire interdit de Bagaskoro pour aller récupérer Boulba. On y découvre une société hiérarchisée limite dictatoriale avec au sommet de l’échelle, la reine, puis ses Arii-Oï (8 soldats d’élite), leurs Otiore (leurs troupes) et enfin les autres qui ont essentiellement le droit de fermer leur gueule. On pourrait ajouter, tout en bas de l’échelle, tout ce qui est extérieur à Bagaskoro (dont nos sympathiques Hanova).
Afin de laisser intact le plaisir de la découverte, je ne m’étalerai pas davantage sur les nouvelles rencontres qui attendent nos aventuriers. Outre les Hanova, j’ai particulièrement aimé un Arii-Oï qui ne manque pas de verve et des cailloux pleins de sagesse (si, si, vous avez bien lu). Difficile aussi de rester insensible à la personnalité mystérieuse et envoûtante de la reine de Bagaskoro.
Concernant notre petit groupe initial, Sosthène parvient à éviter l’écueil du meneur/suiveurs (un personnage mène la danse, les autres se contentent de suivre le mouvement). Si l’essentiel de l’action est le fait d’Ash, les autres ne sont pas pour autant laissés pour compte, tous auront un rôle important à jouer et/ou un choix décisif à faire à un moment ou à un autre de l’intrigue.
Au fil des pages, nous en apprendrons davantage sur les origines de la Méduse et Kaahl consentira enfin à nous livrer son histoire.
Une intrigue riche en surprises et rebondissements, en alliances et trahisons, qui saura vous tenir en haleine jusqu’au clap de fin (à l’issue d’un combat dantesque). Un tome plus sombre que le précédent mais toujours parsemé, çà et là, de touches d’humour permettant de relâcher la pression.
L’univers imaginé par Sosthène se densifie, son intrigue évolue vers de nouvelles pistes et de nouveaux questionnements. En refermant ce bouquin ma principale question reste : bon alors ce tome 3, c’est pour quand ?
J’ai été à fond dans l’histoire de la première à la dernière page, même les quelques contraintes techniques que je me suis imposées (voir aparté) ne m’ont pas empêché de me régaler pleinement.

MON VERDICT
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Ma chronique du tome 1 : Les Guerriers Du Lézard
Tête à tête (virtuel) avec Sosthène Desanges

Aparté technique

Sosthène n’ayant pas prévu de version numérique je me suis proposé pour lui en préparer une, à titre gratuit cela va de soi, avec comme base de travail un fichier Word (exporté depuis InDesign). En me basant uniquement sur mes (maigres) connaissances techniques et le logiciel Sigil (freeware), après conversion au format epub, j’ai repris le code afin de peaufiner la mise en page en vue d’optimiser la lecture.
Du coup, comme je suis un tantinet maso, je me suis porté volontaire (et bénévole) pour la réalisation des tomes suivants. Bon OK la démarche n’est pas totalement désintéressée, il s’agit aussi pour moi d’avoir la saga complète en doublon papier/numérique.

Quand on aime on ne compte pas, du coup je me suis aussi improvisé correcteur multitâches (orthographe, grammaire et typographie). L’occasion de me rendre compte que c’est un vrai travail qui exige des outils plus pointus que le classique correcteur de Word (je ne m’en étais jamais rendu compte mais ce truc est une passoire). Heureusement que j’avais Antidote (version 8) en renfort, ça m’a grandement simplifié la tâche, même si ça demande (au vu de mon niveau en français littéraire) pas mal de contrôles sur Internet afin de filtrer les faux positifs (des fautes qui n’en sont pas).

J’avoue que c’est un double challenge sur lequel je me suis bien éclaté… tout en ayant l’humilité de reconnaître que mon fichier final n’est certainement pas irréprochable.

Tête à tête avec Sosthène Desanges

Enfin presque… par mail interposé même si je lui avais déjà posé certaines questions de vive voix.
Pour ceux qui auraient la mémoire qui flanche, il s’agit de l’auteur des Guerriers du Lézard un roman de fantasy made in NC et très original. Mais c’est surtout un gars super sympa avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à discuter de choses et d’autres, pas forcément en rapport avec son roman.

Bonjour Sosthène, avant d’aborder ton premier roman, Les Guerriers du Lézard, peux-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours jusqu’à l’écriture ?
C’est une vieille histoire d’amour qui est ressortie d’un placard. Quand on affectionne beaucoup quelque chose, on finit par avoir envie de mettre la main à la pâte. J’ai toujours aimé lire évidemment, mais depuis quelques années, j’avais envie d’écrire un roman. Seulement voilà, je n’y arrivais pas parce l’exercice est très difficile, je trouve. Il ne s’agit pas seulement d’aligner des mots. Il faut aussi que la « créature » soit crédible, prenne vie et, finalement, avec un peu de chance, « échappe » à son créateur… Bref, il faut beaucoup travailler et se questionner sur le récit. J’ai donc dû lire beaucoup plus… étudier le travail des autres. Et puis ces dernières années, j’ai eu la chance d’être confronté aux problèmes que posent d’autres formes narratives telles que la bande dessinée ou les courts métrages publicitaires et ça m’a beaucoup aidé. Il existe de nombreuses ressemblances dans tout ça. Raconter une histoire, quelque soit sa forme, ça te met en face des mêmes questionnements.

Comment se déroule une journée type quand tu passes en mode écrivain ?
Café, scaphandrier… Je suis quelqu’un de distrait et tout est fait pour me détourner du travail. Je m’arrange donc pour être en immersion totale et le plus longtemps possible. Pas d’internet chez moi, pas de télé non plus… Je ne sors la tête de l’eau que pour manger quelque chose. Sur le premier tome, j’ai dû travailler quinze heures par jour pendant trois mois. Mais être dans cet état, c’est génial !

Lors de notre première rencontre tu m’as avoué être un novice dans la fantasy, alors pourquoi avoir choisi ce genre et comment t’est venue l’idée de cet univers océanien ?
C’est vrai qu’au départ, c’est surtout la veine romanesque du XIXème siècle qui me plait en littérature, avec ses géants immortels : Dumas, Hugo… Mais quand on y pense, ce qu’on appelle la « fantasy » moderne c’est au fond le mélange de deux formes très classiques : le roman et le conte (qui est une forme littéraire encore plus ancienne). D’ailleurs, le premier roman du monde « L’Illiade » d’Homère, était en vérité un roman de « fantasy ». Des dieux furieux, des guerriers invincibles, des créatures surnaturelles… Qui dit mieux ?
Je voulais surtout écrire un roman d’aventure. JAR, le dessinateur, possédait un carnet de croquis sur lequel il avait imaginé quelques bribes d’un univers fantasy océanien. Il voulait que je lui écrive un scénario pour une bande dessinée, ce que j’ai commencé à faire. Mais l’univers s’élargissant de plus en plus, j’ai compris qu’il faudrait que je passe par un roman…

Avec les personnages de Ash et de Vanille on reconnaît des éléments des cultures mélanésiennes et polynésiennes ; est-ce que cet aspect du roman t’as demandé un gros travail de documentation ?
Oui et non. J’ai fait pas mal de recherches sur la façon dont on pouvait vivre autrefois, mais le but du jeu n’était pas de refaire le travail des ethnologues. Surtout pas. Une grande partie a donc été imaginée pour les besoins de l’histoire. Tout ce qui concerne l’ethnologie des groupes qui peuplent ASH & VANILLE est plus ou moins une fiction. En revanche, je me suis intéressé à la « puissance évocatrice » du monde océanien, à l’émotion qu’on peut éprouver au contact de ses peuples et à ce qu’on peut imaginer de leur passé… A ce niveau là, j’ai beaucoup travaillé, oui.

Comment t’est venue l’idée des personnages de Boulba, Khaal et de La Méduse ?
Ha ha… Boulba est un oiseau marcheur du type de ceux qu’on pouvait trouver il y a un millier d’années dans les montagnes de l’actuelle Mélanésie. Il en existait un, endémique au Caillou, que les archéologues ont nommé « Sylviornis Caledoniae ». Mais il était un peu plus petit qu’un poypoy.
Khaal, lui, est lié aux décapitations pratiquées autrefois par de nombreuses tribus océaniennes. Il a aussi certainement beaucoup à voir avec les histoires de fantômes chinois de mon enfance.
La Méduse, quant à elle, évoque bien sûr la créature mythologique et l’océan. Mais elle ressemble comme deux goutes d’eau à ma nièce quand elle avait le même âge.

D’une manière générale les personnages sont un peu composites en ce qui concerne leurs caractères. Inconsciemment, je suis certainement allé piocher dans mon entourage plus ou moins proche. Certains se sont déjà reconnus, les autres sont aveugles 😉

Les Guerriers du Lézard est le premier tome d’une saga en cinq volume, connais tu les grandes lignes de ton scénario ou laisses tu une grande place à l’improvisation ?
Oui. La trame est écrite de bout en bout. Je connais déjà la fin du dernier tome et le destin de chacun des personnages principaux… ainsi que celui de quelques personnages secondaires. En revanche, il y en a auxquels je n’ai pas encore été présenté.

Peux-tu nous annoncer une date de sortie et un titre pour le second opus de la série ? Où en es tu dans son écriture ?
J’espère vraiment pouvoir livrer le deuxième tome en novembre cette année. Je suis encore dans les plans. Sa rédaction commence dans deux mois…

Sans trop en dire, peux-tu nous donner un scoop concernant cette suite ?
Heu… La beauté fatale des océaniennes. Des révélations sur certains personnages du groupe. Des figures de pierre venues de loin. Et des pirogues, beaucoup de pirogues…

En dehors de Ash & Vanille tu as d’autres projets ou idées de romans ?
Un projet de série TV, oui… Mais il faut que je finisse ce que j’ai commencé. Je me rends compte avec le temps que je n’ai plus huit bras. Je ne sais pas où ils sont passés…

Avec Ash & Vanille tu nous plonges dans un univers très « visuel », pendant la lecture on visualise littéralement l’aventure ; des projets ou des souhaits d’adaptation en image (BD ou animation) ?
C’est vrai. Le fait de travailler dans l’image n’y est certainement pas étranger. On finit par avoir des déformations.
En ce qui concerne le projet de BD, il est toujours d’actualité. Mais je vais d’abord finir d’écrire jusqu’au dernier tome.
Sinon Peter Jackson m’a appelé mais, manque de bol, j’étais au WE GEEK…

Merci de m’avoir consacré un peu de ton temps, je te laisse le mot de la fin ?
D’abord, merci à toi pour cette tribune sympa dans ton blog et pour le temps que tu as consacré à cet article.
Ensuite comme je n’ai jamais eu vraiment l’occasion de le faire, je vais en profiter pour dire aussi merci à toutes les personnes qui ont fait confiance à ce premier roman. De plus en plus de gens me demandent la suite. Tout ça m’encourage beaucoup. Alors merci, vraiment et j’espère qu’on se verra en novembre :).

PS : Essaye de rappeler Peter Jackson, il paraît qu’il fait du bon boulot…
PPS : Je serai fidèle au poste en novembre !

[BOUQUINS] Sosthène Desanges – Les Guerriers Du Lézard

S. Desanges - Les Guerriers du LézardUne chronique chère à mon coeur au menu du jour, d’une part parce qu’il s’agit d’un auteur calédonien qui nous propose son premier roman (le premier tome d’une saga prévue en cinq volumes), ensuite parce que ledit roman est une oeuvre de fantasy qui puise ses sources dans l’Océanie et enfin parce que l’auteur est abordable et vraiment sympa. Longue introduction pour vous annoncer Les Guerriers Du Lézard de Sosthène Desanges, premier opus des aventures de Ash & Vanille.
Rien ne va plus au sein du Clan des Chefs, une terrible malédiction fait qu’il ne naît que des garçons. Selon la légende seul le mythique Guerrier Rouge peut lever cette malédiction. De son propre chef, Ash, un jeune guerrier de 15 ans, décide de braver les dangers et d’explorer l’Île du Lézard afin de trouver le Guerrier Rouge… et éventuellement une femme !
Comme souvent quand on aborde une série de fantasy il faut un peu de temps (et donc de pages) pour s’imprégner de l’univers et des personnages. Un univers qui ne m’est pourtant pas totalement inconnu puisqu’il puise certains de ses éléments dans les cultures mélanésiennes et polynésiennes. Je vous rassure il y a aussi des nombreux apports totalement imaginaires, le challenge étant de bâtir un univers alternatif crédible (à défaut d’être réaliste, fantasy oblige). Un premier challenge parfaitement réussi par l’auteur.
Du fait du cadre choisi n’espérez pas non plus croiser des nains, des elfes ou des orques. Mais là encore l’auteur parvient à jouer sur la mixité de ses personnages, que ce soit en terme de races (certains frémiront à l’évocation de ce mot mais en fantasy c’est pourtant une étape incontournable) ou de classes (en l’occurrence il s’agit d’avantage de mettre en avant les compétences de chacun).
Non seulement Ash ne sera pas seul au cours de son périple, pour faire simple on va dire que si vous regardez la couverture vous aurez un aperçu des cinq « valeureux aventuriers » qui traverseront l’Île du Lézard. Et bien entendu ils ne manqueront pas de faire diverses rencontres, certaines amicales, d’autres nettement plus hostiles. Là encore on retrouve un mix réussi entre crédibilité et imaginaire.
Passé le temps d’immersion évoqué plus haut, je vous assure que vous vivrez une aventure pleine de surprises et d’émotions. De nombreuses touches d’humour permettent de relâcher la pression sans casser le rythme. L’auteur a un style très visuel sans pour autant nous noyer dans d’interminables descriptions, en même temps que l’on lit le bouquin, on visualise l’intrigue.
Pour un premier roman, Sosthène Desanges, qui reconnaît lui même être novice en fantasy, réussit à proposer un bouquin totalement original qui ne devrait toutefois pas complètement désarçonner les adeptes du genre. C’est certes moins tordu et complexe que Le Trône de Fer mais pour ma part j’estime que l’essai a été largement transformé. J’ai hâte de découvrir la suite, nul doute que l’univers est appelé à s’étendre, certains personnages ont encore bien des facettes mystérieuses et les relations entre les personnages devraient évoluer).
J’avoue que je serai curieux de lire les impressions de lecteurs de l’hémisphère Nord, qu’ils soient ou non adeptes de fantasy.

Petit bonus anecdotique.
Par curiosité et après achat de la version papier, j’ai commandé la version epub du roman. Très vite j’ai constaté de gros problèmes d’affichage (images superposées, multiplication inutile des styles…), du coup j’ai décidé de reprendre le code de A à Z (avec un peu de méthode ça va très vite).
J’ai ensuite contacté l’auteur afin de lui proposer la version corrigée du fichier epub (à vrai dire il y a au moins eu trois versions différentes avant d’arriver à un résultat qui me satisfasse pleinement), à titre gratuit cela va de soi. En remerciement Sosthène tenait à m’offrir une version dédicacée de son roman.
L’occasion de se rencontrer s’est présentée fin février. Je remercie à nouveau Sosthène pour le temps qu’il a bien voulu me consacrer et pour sa gentille dédicace. J’en profite aussi pour renouveler mes remerciements à JAR, pour son illustration qui personnalise encore d’avantage cet exemplaire du roman.