[BOUQUINS] Mo Malo – Ni Français, Ni Breton…

L’irrésistible trio Corrigan est de retour : Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ? Les Malouins ne sont pas au bout de leurs surprises quand ils découvrent que nul autre que le maire de Saint-Malo est la victime de cette attaque. Heureusement, la Breizh Brigade est sur le pont, bien décidée à élucider cette affaire.

Parce que c’est le second opus mettant en scène la Breizh Brigade, un trio intergénérationnel d’enquêtrices amatrices qui ne ressemble à nul autre.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé les remparts de Saint-Malo en compagnie ces dames Corrigan. Maggie, l’aïeule toujours aussi affûtée du haut de ses 70 ans, Louise, la mère, plus pragmatique et analytique et Enora, la fille, une boule d’énergie et de volonté. La Breizh Brigade va-t-elle devoir se frotter au terrorisme breton ? Même pas peur !

Du côté des enquêteurs plus traditionnels (comprendre la police), on retrouve le commissaire Guilloux et son adjointe Emma Lobo. Un duo qui se complète aussi bien sur le terrain que lors des séances de brainstorming qu’ils s’imposent au commissariat.

Les forces de police de Saint-Malo peuvent s’enorgueillir de l’arrivée d’un nouveau serviteur de l’ordre et de la paix en la personne de Jojo Prigent. Qui n’est autre que le neveu d’Arnaud Prigent, le pilier de bar du clandé du Manoir Corrigan… Les chiens ne faisant pas des chats, il est tout aussi adepte de la soûlographie que son aîné.

Mo Malo reste dans la même veine que dans son précédent opus, Bienvenue Chez Les Corrigan !, à savoir une intrigue qui relève davantage du cosy crime que du thriller pur et dur, sans oublier l’humour qui se taille la part du lion. L’auteur prouve une fois de plus que même en optant pour un registre plus léger, on peut construire une intrigue solide qui tiendra le lecteur en haleine.

Une intrigue qui plongera le lecteur dans les dessous de la politique malouine, avec son lot d’ententes de circonstances et de trahisons opportunes… Rien de nouveau sur la scène du grand cirque politique. Mais pas que… vous verrez que l’enquête de la Breizh Brigade et de la police leur réservera bien des surprises.

Ce roman est aussi pour Mo Malo l’occasion de rendre un vibrant hommage à la cité corsaire de Saint-Malo. Que ce soit pour son cadre déjà exceptionnel en soi, ou pour son histoire. J’ai ainsi découvert que Saint-Malo avait fait sécession avec la France entre 1590 et 1594, les Malouins refusant de servir Henri IV, qu’ils considèrent comme un hérétique (du fait de sa conversion au protestantisme… choix qu’il finira par abjurer en 1594 épousant de nouveau la foi catholique).

Le titre du roman reprend les premiers mots de ce qui fut la devise de la République de Saint Malo : « Ni Français, Ni Breton, Malouin suis ». Avouez quand même que ça a plus de gueule que la devise figurant sur les armoiries officielles de la ville : « Semper Fidelis ». Ça fait un peu trop G.I. Joe leur truc (la devise des Marines américains étant justement Semper Fi).

Un troisième (et dernier ?) opus, L’Ombre Des Remparts, est d’ores et déjà annoncé dans les jours à venir. Je serai bien entendu fidèle au poste même si je ne pense pas le lire dans un futur proche (quelques mois, le temps de varier mes lectures). Peut-être découvrirons enfin les tenants et les aboutissants de la disparition de Constant Corrigan.

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