[BOUQUINS] Isabelle Villain – À Pas De Loup

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I. Villan - A pas de loup
Titre : À Pas De Loup
Auteur : Isabelle Villain
Éditeur : Taurnada
Parution : 2021
Origine : France
256 pages

De quoi ça cause ?

Rosalie vit seule avec son fils, Martin, au sein d’une communauté écoresponsable et autonome qui a élu domicile dans un hameau isolé des Alpes de Haute-Provence. Une vie en totale harmonie avec l’environnement.

Un matin c’est le drame, Martin a disparu ! Refusant de céder à la panique, Rosalie soupçonne son ex-mari, Philippe, d’être à l’origine de cet « enlèvement » ; elle se persuade que la situation se réglera d’elle-même d’ici quelques jours.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Taurnada et que leur catalogue est riche en pépites.

Parce que j’ai beaucoup aimé les deux précédents romans d’Isabelle Villain, j’étais curieux de la découvrir dans un environnement nouveau (même si j’espère bien retrouver le groupe de Lost prochainement).

Ma Chronique

Je remercie les éditions Taurnada, et tout particulièrement Joël, pour l’envoi de ce roman. J’aurais aimé pouvoir proposer une chronique en avant-première, mais ça n’a pas été possible du fait d’une actualité littéraire chargée et d’un emploi du temps personnel plutôt serré (préparation des fêtes de fin d’année oblige).

Je n’ai lu que les deux précédents romans d’Isabelle Villain (Mauvais Genre et Blessures Invisibles), qui étaient de très bons (et plus si affinités) polars dont les intrigues étaient menées par des personnages récurrents chers à l’auteure : le groupe de Lost (Rebecca de Lost étant à la tête du groupe d’enquêteurs de la Crim’).  J’étais donc curieux de découvrir l’auteure hors de sa zone de confort, curieux, mais confiant.

Avec ce roman Isabelle Villain s’essaye au thriller fortement teinté de noir (même si cela ne saute pas aux yeux de prime abord), et le résultat est à la hauteur de nos attentes (et espoirs), voire même bien au-delà de tout ce à quoi on pouvait s’attendre.

Incontestablement le coup de force du roman (et de l’auteure) et de retourner totalement son intrigue et ses lecteurs au bout de quelques chapitres.

Dès les premières pages le lecteur se forge une idée assez précise de qui est du bon côté de la barrière, et de qui est du mauvais côté… quelques sous-entendus bien passés par Isabelle Villain viennent renforcer notre ressenti. Quelques chapitres plus tard nos certitudes se fendillent avant que la donne ne s’inverse littéralement. Un joli tour de force parfaitement orchestré par l’auteure !

L’aspect policier de l’intrigue intervient plus tardivement dans le déroulé de l’intrigue. Dès la première scène de crime, le lecteur peut avoir des soupçons quant au(x) coupable(s), mais sans qu’aucune certitude factuelle ne vienne étayer lesdits soupçons. La seconde scène de crime vient balayer les derniers doutes que l’on pouvait avoir, pas de preuve concrète, mais une certitude absolue.

Isabelle Villain orchestre son intrigue d’une main de maître, rien n’est laissé au hasard, les faits s’enchaînent et s’emboîtent en une mécanique parfaitement rôdée. Une mécanique de plus en plus glaçante pour le lecteur qui plonge de plus en plus loin dans les méandres obscurs de la psyché humaine.

Bien entendu pour que la sauce prenne totalement il faut que les personnages soient traités avec la même efficacité (j’aurai presque envie d’ajouter, avec la même duplicité) ; là encore l’auteure réussit un sans-faute.

Si vous voulez savoir comment un le rêve d’une vie écoresponsable peut tourner au pire cauchemar sectaire ; je vous encourage vivement à lire ce roman.

Une fois de plus les éditions Taurnada accrochent une pépite à un catalogue déjà bien fourni, quant à Isabelle Villain, elle peut ajouter une étoile noire à son palmarès.

MON VERDICT

4 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Isabelle Villain – À Pas De Loup »

    1. Franchement cette maison d’éditions est plutôt discrète, mais leur catalogue est d’une incroyable richesse.
      Et encore je me suis cantonné au rayon polars / thrillers ; il faudrait que j’aille faire un tour du côté fantastique.

      1. C’est ça qui est génial avec certains maisons d’éditions : elles sont toutes petites mais ont un catalogue maousse !

        On ne les voit pas assez sur les tables de vente des librairies du plat pays :/

      2. Comme quoi il n’y a pas que la taille qui compte… Il y a deux maisons d’éditions « modestes » (sans rien de péjoratif) que je suis assidûment pour la richesse de leurs catalogues : Taurnada et Flamant Noir.
        Avec une mention spéciale pour le flamant (bises Nathalie) que je suis depuis ses débuts.

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