[BOUQUINS] Ludovic Lancien – Les Oubliés De Dieu

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L. Lancien - Les oubliés de Dieu

Titre : Les Oubliés De Dieu
Auteur : Ludovic Lancien
Éditeur : Hugo
Parution : 2020
Origine : France
494 pages

De quoi ça cause ?

Un médecin généraliste est retrouvé mort à son cabinet ; le(s) meurtrier(s) se sont acharnés sur leur victime pour le massacrer et le mutiler.

Rapidement les policiers chargés de l’enquête découvrent que sous une respectabilité de façade, la victime cachait de sombres secrets. Des secrets qui pourraient bien les mener sur la piste du (ou des) coupable(s)… une piste jalonnée de cadavres.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Le pitch me semblait prometteur. Et ça faisait déjà un moment que l’envie de découvrir cet auteur me titillait.

J’ai laissé passer le coche avec son premier roman, Le Singe D’Harlow, qui a rapidement rejoint mon Stock à Lire Numérique… avant de s’y perdre, noyé dans la masse. Après m’être assuré auprès de Ludovic Lancien que ce roman pouvait être lu indépendamment du précédent, je me suis lancé.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Hugo et Net Galley pour leur confiance renouvelée.

À l’origine c’est Ludovic Lancien qui m’a contacté via Facebook afin de me proposer de découvrir son roman. Offre que j’ai accepté, après m’être assuré qu’il pouvait être lu indépendamment de son précédent (et premier) roman. La maison d’édition devait me faire parvenir le fichier epub mais ça a cafouillé quelque part… C’est pourquoi j’ai proposé à l’auteur de faire une demande en bonne et due forme via Net Galley.

Comme souvent dans un thriller, le roman s’ouvre sur une scène de crime (passé un prologue pour le moins énigmatique… qui prendra tout son sens bien plus tard), une scène crime qui plonge directement le lecteur dans le grand bain ! La victime, un médecin généraliste sans histoire, a été littéralement déchiquetée par son ou ses assassins. Qu’est-ce qui bien justifier un tel acharnement ? Une telle haine ?

C’est une des nombreuses questions qui se poseront à l’équipe chargée de l’enquête, et tout particulièrement au capitaine Gabriel Darui. Et si je vous disais qu’une partie de la réponse réside dans la tératologie. Ça vous fait de belles jambes ? J’avoue que moi aussi j’ai découvert ce terme à la lecture du roman.

Étymologiquement parlant la tératologie est l’étude des monstres (du grec ancien tératos, signifiant monstres). La définition du Larousse apporte un éclairage plus scientifique au terme : « Science qui traite des anomalies et des malformations liées à une perturbation du développement embryonnaire ou fœtal. »

Entre de mauvaises mains, ce genre de centre d’intérêt peut aboutir aux pires dérives (je pense notamment aux idées nauséabondes du régime nazi). Notre brave Docteur Mievel, la victime, n’est certes pas un adepte du Dr Mengele, mais ses intentions ne sont pas pour autant louables. L’apparente respectabilité du toubib commence à se fissurer… et ce n’est que le début !

Le titre du roman est une référence directe à la tératologie, les « oubliés » en question désignant ces fameux « monstres ». Comme vous pourrez le constater à la lecture du bouquin, la tératologie n’est pas que prétexte aux plus sombres dérives de l’âme humaine ; elle peut aussi donner lieu à des initiatives pleines d’humanité et d’empathie.

Ludovic Lancien nous offre une intrigue aussi intelligente que captivante, le lecteur est tenu en haleine quasiment non-stop au vu des nombreux rebondissements et retournements de situation.

L’autre force du roman réside dans ses personnages. À commencer par Gabriel, en plus d’être confronté à une enquête particulièrement éprouvante, il doit faire face à une situation personnelle douloureuse. Pauline, son épouse, est en phase terminale d’un cancer qu’elle affronte la tête haute, malgré la douleur qui l’accable, Gabriel n’a pas le droit de flancher.

Le reste de l’équipe est composé d’Éric ‘Le Bélier’ Blasco, chef de groupe bourru, mais au grand cœur, Noémie Egawa, lieutenant au tempérament sanguin et Jérémy Perrin, jeune lieutenant qui vient d’intégrer le Bastion.

Les autres personnages du roman ne sont pas pour autant laissés pour compte, c’est volontairement que je fais l’impasse sur eux afin de laisser intact le plaisir de la découverte.

Avec ce thriller fortement teinté de noir (pour l’ambiance générale) et de rouge (pour l’hémoglobine), Ludovic Lancien signe quasiment un sans-faute. J’ai été bluffé de bout en bout.

Si le roman peut effectivement être lu et apprécié indépendamment du Singe D’Harlow, il m’a en tout cas donné envie de découvrir ce premier roman. Ne serait-ce que pour en apprendre plus sur ce mystérieux Lucas, le prédécesseur du Bélier.

MON VERDICT
Coup de poing

6 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Ludovic Lancien – Les Oubliés De Dieu »

  1. L’auteur me l’avait proposé, mais j’avais décliné, je ne voulais pas que ce pauvre homme ait une chronique dans 36 ans… mais là, tu me donnes envie d’aller l’acheter et de le lire au plus vite ! Merdouille 😆

    1. J’ai prévenu qu’il lui faudrait être patient… Coup de bol comme je l’ai eu via Net Galley en général je fais en sorte de ne pas trop traîner avant de chroniquer les titres qu’ils m’envoient (même si je commence à être grave à la bourre chez eux aussi).

      1. Depuis le temps que je n’ai plus rien demandé chez NG à tel point que quand une copinaute récemment passée à la liseuse, m’a demandé comment faire pour récupérer un livre chez eux, j’ai dû demander à gogole comment on faisait !!!!! Shame on me…

        Le pauvre aurait dû trop patienter (36 ans) et puis, tu me connais, je ne fais pas les SP, je reste indépendante et j’adore lire ce que je veux quand je veux. Mais à cause de toi, je vais me mettre en chasse 😀

      2. Il est désormais dispo hors SP.
        Chroniquer un SP n’est pas vendre son âme au diable… si un bouquin ne me plait pas, je le dirai haut et fort, SP ou pas 🙂

      3. Oui, je sais, je ne me priverai pas non plus de donner mon avis en toute transparence, mais un SP, tu as un délai pour le lire, publier… et tu me connais, je fuck toujours les règles !

      4. Ouaip les règles que l’on s’impose sont comme les bonnes résolutions de la nouvelle année… j’y pense et puis j’oublie !
        Au départ je me donnais un max de 3 semaines après réception pour poster une chronique… aujourd’hui j’ai quasiment deux mois de retard !
        Et c’est encore pire pour les titres reçus directement des auteurs (mais je les préviens d’avance qu’il faudra être patient).

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