AU MENU DU JOUR
Titre : Toutes Ces Idées Qui Nous Gâchent La Vie
Auteur : Sylvie Brunel
Éditeur : JC Lattès
Parution : 2019
Origine : France
280 pages
De quoi ça cause ?
Climat, écologie, alimentation, santé… Sylvie Brunel entend bien tordre le cou à toutes ces idées reçues dont on ne cesse de nous rabâcher les oreilles ; ces contre-vérités qui nous pourrissent la vie ou cherchent à nous culpabiliser à tout prix.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que je suis de ceux qui estiment que tous ces cris d’alarme catastrophistes sont du grand portnawak, pour ne pas dire du grand foutage de gueule. Mais aussi et surtout que sous cet étalage de prétendus bons sentiments se dissimule des enjeux et des motivations bien plus inavouables.
Ma Chronique
Je remercie les éditions JC Lattès et Net Galley qui ont répondu favorablement à ma demande.
Un retour de lecture un peu tardif (j’ai le bouquin depuis le 23 avril) qui s’explique par la nature même de l’ouvrage. Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un essai on ne peut plus sérieux, bien qu’intéressé par le propos (sans pour autant adhérer à 100%), ce n’est pas une lecture aussi fluide que le serait une fiction.
À vrai dire c’est le titre initial du bouquin qui m’avait fait craqué pour lui, Toutes Les Idées Reçues Qui Nous Pourrissent La Vie, j’ai trouvé ça délicieusement provocateur à l’ère du politiquement correct à tout prix. Le titre retenu finalement est un peu plus modéré, mais annonce tout de même la couleur.
Loin de moi l’idée de vouloir remettre en question les compétences de Sylvie Brunel, géographe et économiste française reconnue, globalement je dois reconnaître que je trouve même son (contre) argumentaire plutôt pertinent et convaincant (d’un autre côté, elle prêche un convaincu). Force est toutefois de reconnaître que, parfois, j’ai trouvé son propos un peu péremptoire ; je ne suis pas certain que d’user du même ton que ces noirs corbeaux de l’Apocalypse qu’elle entend dénoncer soit le choix le plus approprié. Difficile d’affirmer, sur de tels sujets que tout est noir au blanc, il me semble plus adapter de jouer avec les différences nuances de gris.
Je ne vais pas revenir sur l’ensemble des thèmes abordés dans cet ouvrage, une fois n’est pas coutume je vais vous proposer quelques extraits (non exhaustifs) illustrant le propos de Sylvie Brunel à vous de vous faire votre propre opinion.
Avenir, alimentation, démographie, biodiversité, futur de l’humanité et de la terre sur laquelle elle vit et qu’elle ne cesse de transformer, toutes ces questions reviennent chaque jour ou presque dans les médias. Pour chacun de ces sujets, combien d’accusations et de mensonges, proférés au nom d’une écologie qui se veut aussi radicale qu’intégrale ! Rétablir les faits en se fondant sur des données scientifiques, sans présupposés idéologiques, devient urgent, car non seulement nous nous gâchons la vie avec des prédictions apocalyptiques, mais nous nous engageons en leur nom dans des directions qui nous mènent droit dans le mur.
En 1960, nous étions 3 milliards sur la terre dont un tiers souffrait de la faim et nous vivions en moyenne 45 ans. Un demi-siècle plus tard, nous sommes plus du double, 7,7 milliards, et pourtant la faim ne touche plus qu’une personne sur 12 (ce qui est encore trop). Et nous vivons en moyenne 72 ans. 142 pays sur 230 sont au-dessus de cette moyenne, avec, dans 40 d’entre eux, une espérance de vie record : plus de 80 ans. Presque tous les pays de l’Union européenne en font partie. Des pays où, précisément, on fait très attention à la nature.
Que nos animaux d’élevage doivent être traités avec respect, oui. Que les modes d’élevages les plus écologiques doivent être privilégiés, oui. Supprimer l’élevage au nom des affamés et de la planète, non : ce serait bien pire… Alors, savourons ces bonnes choses que nous proposent des éleveurs amoureux de leur métier et fiers de leurs produits, au lieu de leur pourrir la vie !
Non, la France ne produit pas « trop ». Il n’est pas sûr que réduire la production, comme beaucoup le souhaitent, améliore le portefeuille du paysan, le nôtre et la santé de l’humanité sur la planète. C’est même le contraire qui risque d’arriver. Le temps où nous souffrions de la faim et des maladies liées à la faim n’est pas si lointain. Et il peut revenir.
Il faut cesser de présenter les humains comme néfastes, proliférants et destructeurs, cesser de nous bassiner tous les jours avec le prétendu glas de la biodiversité !
La nature peut effectivement se passer de l’être humain, mais il n’est pas du tout certain qu’elle s’en porte mieux, et il n’y aurait de toute façon plus personne pour se poser la question.
La vraie écologie doit être de pouvoir mettre à la portée de tous un progrès durable et respectueux autant de la planète que de l’humanité.
Nous n’avons aucune idée de ce que sera le monde de demain. Mais la peur a toujours été mauvaise conseillère. Préparons-nous sereinement à l’incertitude. Apprenons à répondre aux défis de la nature, du nombre, du changement, sans chercher de boucs émissaires ni nous imposer de sacrifices inutiles. Car jamais l’être humain n’est meilleur que lorsqu’il a confiance.
Oyez,oyez braves gens ! Non, la fin du monde n’est pas pour demain (ni après-demain) ! Non, l’humanité ne court pas à sa perte !
Pour ma part je ne supporte pas les donneurs de leçons qui veulent nous imposer leur façon de voir les choses et/ou leur mode de vie.
Je respecte les choix de chacun tant qu’on ne vient me chier dans les bottes. Tu veux être végétarien, végétalien ou végan, c’est ton droit le plus strict, je n’ai rien à y redire. Par contre ne vient surtout pas m’empêcher d’acheter (à l’attention de ces salopards d’antispécistes qui saccagent les boucheries) une bonne côte de bœuf, et moins encore de m’en régaler.
Comme je l’ai dit plus haut je n’adhère pas à tous les points abordés par l’auteure, il n’en reste pas moins que cet ouvrage a le mérite de proposer d’autres axes de réflexion… une initiative plutôt bienvenue alors que la tendance du moment serait plutôt à vouloir imposer la pensée unique !
À charge pour les carnivores de ne pas aller saccager l’étal d’un marchand de salade ! PTDR
C’est moins courant les viandards qui saccagent les primeurs… il y en a bien quelques uns qui font de la provoc devant les rassemblement d’herbivores en mangeant une grosse pièce de viande (même crue parfois), pas bien méchant mais pas forcément très futé non plus.
Mangez ce que vous voulez et ne faites pas chier les autres 😀
Dans ces trucs là, personne n’est jamais très futé, dans n’importe quoi ! 😀
L’inconvénient est la souffrance animale inutile, les mauvaises conditions de travail des gens dans les abattoirs et le gaspillage ! Sans parler que maintenant, nos pays vont commander de la viande en Amérique du Sud et que nos producteurs ne vendront plus les leurs. J’ai des agriculteurs de ma connaissance que j’ai croisé le week-end qui en avait gros sur la patate !
Je plussoie sur les conditions de traitement des animaux en abattoir.
Mes grands-parents étaient agriculteurs, la ferme est un métier indigne.
Très indigne ! Et on les attaque de toutes parts, les accuse de tous les maux…
Y’a des jours où je devrais me faire végétarienne…