AU MENU DU JOUR

Titre : La Dernière Chasse
Auteur : Jean-Christophe Grangé
Éditeur : Albin Michel
Parution : 2019
Origine : France
416 pages
De quoi ça cause ?
Quand Jürgen von Geyersberg, héritier d’un empire industriel allemand, est retrouvé mort dans une forêt alsacienne, le commissaire Pierre Niemans et le lieutenant Ivana Bodnanovic sont envoyés en renfort auprès des enquêteurs allemands.
Rapidement les enquêteurs découvrent que la mise à mort de Jürgen est la copie conforme d’une méthode très prisée par les chasseurs. La famille Geyersberg est justement réputée pour ses chasses, Niemans et Bodnanovic vont enquêter au cœur de l’empire Geyersberg, n’en déplaise à leurs homologues allemands…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est Jean-Christophe Grangé (JCG pour les habitués), un des rares auteurs reconnus (14 romans parus depuis 1994) dont je peux affirmer, non sans une certaine fierté, avoir lu tous les bouquins. Il y a du bon (du très bon même parfois) et du moins bon, mais jamais de réelle déception.
Son roman Les Rivières Pourpres (1998) a pour moi une saveur particulière, c’est en effet avec ce titre que j’ai découvert l’auteur (j’ai lu sur la lancée son premier roman, Le Vol Des Cigognes). Retrouver, contre toute attente, le personnage de Pierre Niemans est une agréable surprise.
Ma Chronique
Le roman Les Rivières Pourpres a été adapté au cinéma par Mathieu Kassovitz en 2000, avec Jean Reno dans le rôle de Niemans. En 2018, Pierre Niemans revient à l’écran sous les traits d’Olivier Marchal dans une série TV de 8 épisodes ; La Dernière Chasse est la version romancée des deux premiers épisodes de ladite série.
Pierre Niemans est le flic tourmenté par excellence, un enquêteur aussi efficace qu’incontrôlable, il traque impitoyablement les criminels les plus abjects, quitte à faire abstraction des procédures et règlements. Sa douloureuse expérience dans les Alpes (cf Les Rivières Pourpres) ne l’a pas assagi, loin s’en faut. Mais incontestablement cette enquête l’a marqué, physiquement et psychologiquement, de façon indélébile.
Pour contrebalancer un tel tempérament, l’auteur aurait pu lui adjoindre un flic droit dans ses bottes, respectueux des procédures et tutti quanti. Eh bin non ! Si Ivana Bogdanovic est plus modérée dans ses réactions, elle doit aussi composer avec ses propres démons et un passé houleux.
Un duo qui fonctionne parfaitement, chacun respectant et complétant l’autre ; ce qui n’empêchera pas, parfois, leur relation de faire quelques étincelles, voire de devenir franchement explosive.
Une fine équipe qui n’en finira pas de donner des cheveux blancs à Kleinert, le responsable de l’enquête du côté allemand. Un flic rigoureux et procédurier chargé de superviser et chapeauter ces deux électrons libres français.
Les enquêteurs vont devoir fouiller dans les secrets de la dynastie Geyersberg, des aristocrates qui règnent sans partage sur cette région de la Forêt-Noire depuis la nuit des temps. Conscients de leur poids économique pour la région, voire le pays, ils ne semblent craindre rien ni personne ; surtout pas la justice des roturiers.
Au fil de leur enquête, les trois flics vont devoir se transformer en chasseurs s’ils ne veulent pas devenir des proies. D’autant que face à eux, d’autres chasseurs, sombres réminiscences de l’Allemagne nazie, ne connaissent aucune limite.
Une intrigue rondement menée mais sans grande surprise au final (ce qui n’empêche pas quelques revirements inattendus). Sans doute pas le meilleur de JCG mais ça reste un bon cru. Et surtout un Grangé moyen reste un très bon thriller.
C’était l’époque où j’adorai Grangé et Les rivières pourpres m’a beaucoup marqué mais ces dernières années je ne peux plus…. Je n’arrive plus à aimer, je trouve tout ce qu’il écrit mauvais 😦
Bisous mon pote 🙂
Qui sait, peut-être que de retrouver Niemans te fera renouer avec JCG.
Contrairement à ses derniers romans l’ensemble est moins trash (mais bon, ce n’est pas non plus les Bisounours).
Bizzz
Je suis comme Nath, depuis les rivières pourpres, je n’ai plus retrouvé le Grangé du début, hormis dans les deux suivants, dont un avec « loup gris » dans le titre. Après, j’ai tenté le coup mais ça partait en couille. Pour celui-ci, c’est la première chronique tentante que je lis, les autres me donnaient envie de passer mon chemin et de ne pas lire « la dernière chiasse » (oups) 😆 Je sors
Je me suis arrêtée à Congo Requiem, j’étais pas trop tentée par le sujet du précédent et celui-là, ça me semble être un peu du réchauffée par rapport à la série (non ?)… j’ai d’autres titres qui sont prioritaires 😉 surtout que depuis que j’ai fait un tour à un festival de polar le week-end dernier ! ^^
Si tu as vu la série alors le bouquin ne t’apportera rien. Pour ma part je compte mater la série maintenant que j’ai lu le bouquin 🙂
Non j’ai pas vu la série et en fait je ne comptais pas vraiment la voir…
J’ai un retard monstre dans les séries TV, ce n’est pas ma priorité 🙂
J’ai moyennement apprécié cette lecture, par contre j’ai beaucoup aimé le sujet et le revirement final. D’où cette impression mitigée ^^
Un Grangé moyen reste un bon thriller 🙂
Mais on l’a connu plus inspiré c’est un fait.