[BOUQUINS] Stephen & Owen King – Sleeping Beauties

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S. & O. King - Sleeping Beauties

Titre : Sleeping Beauties
Auteur : Stephen King & Owen King
Editeur : Albin Michel
Parution : 2018
Origine : USA (2017)
832 pages

De quoi ça cause ?

Un mal mystérieux semble frapper les femmes du monde entier, les plongeant dans le sommeil et enveloppant leur corps d’un étrange cocon.

Alors que le mal commence à frapper la paisible bourgade de Dooling, le sherif Norcross arrête et incarcère Evie Black. La mystérieuse jeune femme vient de tuer sauvagement deux trafiquants de drogue, mais surtout elle semble épargnée par cette épidémie.

Clint Norcross, le psychiatre de la prison pour femmes de Dooling réalise rapidement que la nouvelle venue n’est pas une prisonnière comme les autres. Mais réussira-t-il à la protéger de la folie des hommes ?

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

C’te question ! Parce que c’est Stephen King, même écrit à quatre mains avec son fils Owen ça reste un roman du King, le seul, l’unique !

Je ne connais pas les écrits de Owen King (à ma décharge, ils ne sont pas disponibles en français), mais je suis confiant…

Ma chronique

Je n’ai pas pour habitude de pratiquer la langue de bois et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer, après tout je ne suis inféodé à aucune maison d’édition ni à aucun auteur, comme dirait l’autre « vous n’aurez pas ma liberté de penser« , et j’ajouterai que je ne me priverai pas d’exprimer haut et fort le fond de ma pensée.

En me lançant dans ce bouquin j’attendais un grand WAOW, je quitte le referme sur un petit HMOUAIS très mitigé. Si je devais résumer mon sentiment en un seul mot ce serait DECEPTION. Pas parce que le bouquin est une sinistre daube (faut pas déconner non plus, on parle de Stephen King), mais parce que j’espérais beaucoup de son pitch… Trop sans doute.

Un chiffre pour commencer : 15 jours. C’est le temps qu’il m’a fallu pour venir à bout du roman, autant dire qu’un tel délai pour achever un Stephen King c’est du jamais vu chez moi. Certes c’est un pavé (plus de 800 pages), mais si j’avais été inspiré par l’intrigue je l’aurai bouclé en quelques jours.

C’est la (longue, très longue) première partie du roman qui justifie ce sentiment mitigé. J’aime les romans dans lesquels l’auteur prend le temps de poser le décor, les personnages et l’intrigue, mais là il y a de réelles longueurs. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai été tenté de laisser tomber ma lecture en cours de route, mais j’ai souvent ressenti le besoin de faire une pause avant de m’y remettre.

Dans leur note de fin, les auteurs disent que le premier jet du roman était beaucoup plus long que sa version finale, j’ose à peine imaginer ce que ça pouvait donner. Pas sûr que j’aurai tenu le coup jusqu’à la fin du roman, déjà là j’estime que cette première partie aurait gagné à subir encore quelques coupes franches (à elle seule elle représente déjà plus de la moitié du bouquin).

Heureusement Stephen et Owen King évitent le naufrage avec une seconde partie menée à un rythme endiablé et à l’issue incertaine jusqu’au final.

Une courte troisième partie vient conclure le roman.

Un retour au fantastique pur et dur que les inconditionnels de Stephen King attendaient de pied ferme, d’autant que l’intrigue pouvait se targuer d’un riche potentiel mettant la gent féminine à l’honneur. Dommage que le plaisir soit partiellement gâché par cette première partie mal dosée et mal gérée.

Pour terminer cette chronique sur une note positive, je tire mon chapeau aux auteurs qui réussissent à proposer une intrigue mettant en scène de nombreux personnages sans jamais embrouiller le lecteur.

Si le bouquin ne m’a pas vraiment emballé, il faudra plus que ça pour remettre en cause mon engouement pour Stephen King, je répondrai bien entendu présent à la sortie de son prochain roman.

MON VERDICT