[BOUQUINS] Maxime Chattam – Autre-Monde : Oz

M. Chattam - OzOn aurait pu imaginer une montée en régime de mon rythme de lecture pendant ma période congés (du 21 décembre 2012 au 6 janvier 2013) mais avec les fêtes de fin d’année c’est plutôt le contraire qui s’est produit. J’ai tout de même pris le temps de me plonger dans le cinquième opus de la saga Autre-Monde de Maxime Chattam, Oz.
Pour sauver Eden de la menace d’Entropia un groupe d’adolescents composé de Pans et de Kloropanphylles met les voiles sur l’Europe dans l’espoir de trouver des alliés, mais aussi et surtout afin qu’Ambre puisse absorber le second Coeur de la Terre. Mais l’Europe leur réserve bien des surprises et pas forcément des plus agréables. Ajoutez à cela que le Buveur d’Innocence n’a pas encore dit son dernier mot. Le voyage ne sera pas de tout repos pour nos jeunes héros…
Comme dans ses précédents volumes la saga Autre-Monde oscille entre fantastique et fantasy avec efficacité ; à la base conçue pour un public jeune il n’y a guère que le premier tome qui sonne vraiment « littérature jeunesse« , au fil des chapitres l’ambiance se fait de plus en plus sombre et ce n’est pas ce cinquième opus qui dérogera à la règle. Sans vouloir spoiler je peux toutefois vous dire qu’à la fin de ce bouquin l’avenir des Pans est des plus incertain.
Revenons rapidement sur ce cinquième tome qui nous fait découvrir l’Europe après la tempête, l’on aurait pu craindre une impression de déjà-vu par rapport au précédent cycle (les 3 premiers tomes de la saga) mais il n’en est en rien. En Europe les choses ont évolué différemment entre les enfants/adolescents et les adultes, de fait les menaces ne sont pas les mêmes. Comme toujours l’on découvre aussi de nouveaux personnages et de nouvelles altérations, tandis que ceux de l’Alliance des Trois continuent d’évoluer et que d’autres, plus « secondaires », prennent une place plus importante dans l’histoire. L’intrigue commence en douceur mais le rythme va crescendo au fil des pages avec de nombreux rebondissements ; c’est certainement le tome le plus sombre de la saga.
En refermant le bouquin on n’a qu’une hâte : lire la suite ! Comme je l’ai dit l’avenir des Pans semble des plus incertains, tout comme le sort de certains personnages (et pas des moindres)… Bref tout est fait pour nous tenir en haleine jusqu’à la sortie du sixième opus mais d’ores et déjà on se demande comment l’auteur va pouvoir boucler son second cycle en un seul volume, mais je reste confiant, Maxime Chattam maîtrise reste le chef d’orchestre de sa saga.  Quoiqu’il en soit il va falloir prendre son mal en patience…

[DVD] Frankenweenie

FrankenweenieUne petite pause DVD en cette période festive mais chargée, au programme le dernier long métrage d’animation de Tim Burton, Frankenweenie, réalisé pour les Studios Disney.
Le jeune Victor Frankenstein est un garçon plutôt taciturne et solitaire, son meilleur ami n’est autre que son chien, Sparky. Aussi le jour où Sparky est victime d’un accident fatal le garçon est inconsolable ; jusqu’à ce qu’il décide de le ramener à la vie. L’opération est une réussite mais son secret ne tarde pas à être découvert et à attiser la convoitise de ses camarades de classe…
J’avais un peu peur que l’étiquette Disney ne bride l’imagination de Tim Burton mais il n’en est rien, celui-ci à même su leur imposer ses choix. Le film se veut comme un hommage aux grands classiques de l’horreur gothique (Frankenstein en tête bien entendu), aussi le réalisateur a-t-il opté pour le noir et blanc et une animation en stop-motion (les personnages sont des marionnettes animées manuellement, l’ordinateur n’étant utilisé que pour le « cadre » et les finitions). Un pari osé mais le résultat est bluffant !
Le film s’adresse aussi bien à un public jeune que adulte, les uns le verront au premier degré tandis que les autres auront peut être envie de creuser un peu les idées abordées (les mêmes, en version plus abordable, que dans le roman de Mary Shelley). Pour ma part j’ai été séduit par cette histoire pleine d’émotions, d’action et d’humour et bien sûr par son aspect graphique qui se démarque des productions habituelles du genre.
Pour la petite histoire Frankenweenie est un  projet que Tim Burton gardait sous le coude depuis de longues années (1984 pour être précis), mais faute de budget pour un long métrage il dut se contenter d’un court. Aujourd’hui avec un budget de 39 millions de dollars et encore de beaux jours devant lui le film est d’ores et déjà promis à une belle carrière puisqu’il dépasse les 66 millions de dollars au box office mondial. Pour rester dans l’anecdotique c’est le second long métrage d’animation de Tim Burton en tant que réalisateur, le précédent étant Noces Funèbres, sorti en 2005 et utilisant lui aussi la technique du stop-motion ; toutefois il était auparavant intervenu comme scénariste sur L’Etrange Noël De Monsieur Jack réalisé par Henry Selick en 1993 et comme producteur sur James Et La Pêche Géante en 1996 pour ce même réalisateur.
Il n’y a pas que le public a avoir été conquis par l’univers de Frankenweenie, la presse critique a aussi été élogieuse et le film est nominé dans la catégorie meilleur film d’animation des Golden Globes 2013 (il a déjà reçu deux récompenses moins prestigieuses dans la même catégorie).

[NO COMMENT] Les personnalités les plus agaçantes de l’année 2012

A en croire les résultats d’une enquête demandée par l’hebdomadaire VSD voici les personnalités qui ont le plus agacé les français en cette année 2012 :

Politique : Jean-François Copé (84%) – Nadine Morano (68%) – Ségolène Royal (63%)
Télévision : Benjamin Castaldi (61%) – Nikos Aliagas (48%) – Jean-Marc Morandini (45%)
Sport : Frank Ribéry (69%) – Nicolas Anelka (60%) – Karim Benzema (49%)
People : Diam’s (58%) – Valérie Trierweiler (57%) – Bernard-Henri Levy (54%)

Pour info le taux moyen d’agacement est de 52%.

Et voici mon classement personnel :

Politique : JF Copé – François Hollande – JL Mélenchon
Télévision : Benjamin Castaldi – Audrey Pulvar – Nikos Aliagas
Sport : je valide à 200% le classement de VSD
People : idem

Et voilà le genre d’info totalement inutile et donc indispensable…

Jack Daniel’s White Rabbit

Jack Daniel's White RabbitSortie en septembre aux Etats-Unis cette nouvelle série limitée, la Jack Daniel’s White Rabbit, débarque à Nouméa pour les fêtes de fin d’année, inutile de vous préciser que j’avais hâte de m’en humecter le gosier.
Mais avant de vous livrer mes premières impressions on va commencer par un peu d’histoire. Un petit bond dans le temps et l’espace, direction Lynchburg en 1892 (comme toujours s’agissant de l’histoire de Jack Daniel et de sa distillerie les dates exactes restent dans le flou artistique, on va donc se fier aux données « officielles »). Outre sa distillerie le sieur Jack Daniel ouvre simultanément deux « saloons » en ville, Le White Rabbit et le Red Dog, ces établissements seront les premiers à proposer le fameux whiskey à leur clientèle. Dix ans plus tard un incendie ravagera Lynchburg mais épargnera pourtant ces deux établissements. C’est la Prohibition qui finira par avoir leur peau, le Tennessee sera l’un des premiers états à adopter cette politique, dix ans qu’elle ne soit officialisée par le 18ème Amendement (en 1920). C’est donc en 1909 que ces deux établissements fermeront leurs portes pour ne plus jamais les ré-ouvrir. Si la Prohibition est abrogée en 1933 par le vote du 21ème amendement le comté de Moore (auquel est rattachée la ville de Lynchburg) restera (aujourd’hui encore) un « dry county » (interdiction totale de vente d’alcool), seule la distillerie a le droit de vendre sa production, et uniquement les éditions collector (entres autres restrictions).
Avant la dégustation force est de constater que l’emballage et l’étiquette de la bouteille sont particulièrement soignés en proposant un visuel attractif. La couleur est la même que le Old N°7 (la bouteille « classique » de la gamme Jack Daniel’s), l’odeur est un peu plus agressive (et pour cause la chose affiche 43% d’alcool contre 40% pour le Old N°7). Au goût on ressent encore plus « brutalement » cette différence d’alcoolémie, ça décape le gosier sans offrir de saveur particulière (contrairement au Single Barrel qui affiche 45% d’alcool mais offre une saveur plus brute de décoffrage mais non agressive).
Au final cette édition spéciale est vendue à Géant au prix de 4 990 XPF (un peu plus de 41 €), contre 2 995 XPF (25 €) pour le Old N°7 actuellement ne promotion, une différence de prix que l’on ne retrouve pas dans la saveur ; je ne regrette pas d’avoir testé ce produit mais je n’y reviendrai pas… La bouteille (vide) a rejoint mon mausolée Jack Daniel’s, et comme toujours avec les séries limitées de la distillerie on peut obtenir un certificat sur leur site officiel ; ce que j’ai fait comme vous pouvez vous en douter.

White Rabbit Certificate
Une édition limitée sera prochainement dédiée au Red Dog Saloon, si elle arrive jusqu’à Nouméa je me ferai un plaisir de me l’offrir en espérant tout de même avoir une agréable surprise, autant visuelle que gustative. En attendant j’espère toujours que le Tennessee Honey (un mélange de Jack Daniel’s et de liqueur de miel) finira par trouver le chemin des étals calédoniens…

[DVD] Taken 2

Taken 2Retour aux habitudes d’avant mon blackout télévisuel, forcément avec le retour de CanalSat on a accès à un paquet de films donc impossible de tous les chroniquer. Je me limiterai donc aux DVD achetés, aux Divx téléchargés et éventuellement aux films vus à la TV qui m’ont particulièrement touchés (en bien ou en mal). Au programme du jour, le film Taken 2 réalisé par Olivier Megaton.
Deux ans après que Bryan Mills (Liam Neeson) ait sauvé sa fille (Maggie Grace) d’un réseau mafieux albanais le père de l’une de ses truands qu’il a abattu, Murad Krasniqi (Rade Serbedzija), décide de se venger. Avec plusieurs de ses acolytes ils s’en prennent à Bryan Mills et sa famille…
J’avais beaucoup aimé le premier opus réalisé par Pierre Morel et très franchement je ne pensais pas qu’une suite s’imposait, c’est donc plus par curiosité qu’autre chose que je me suis lancé dans le visionnage de Taken 2. Comme on pouvait s’y attendre ça sent le réchauffé, on suit un film d’action boosté à l’adrénaline et mené à un train d’enfer mais sans réelle surprise (la seule nouveauté étant la collaboration entre Bryan et sa fille qui a un rôle bien plus actif que dans le premier volet). L’ensemble est bien foutu mais reste malgré tout relativement fade au final.
Il semblerait que le producteur, Luc Besson, ait compris son erreur puisqu’il assure qu’il n’y aura pas de troisième film (avec un scénar du genre un nouveau « tueur-vengeur » vient venger le « tueur-vengeur » qui a raté sa vengeance).
Voilà c’est fini… Un peu court comme chronique mais je ne vois franchement pas ce que je pourrais ajouter ! Même si ma critique peut paraitre très négative j’ai pourtant pris un réel plaisir à regarder ce film, quitte à me répéter c’est un bon film d’action, il lui manque juste une pointe d’originalité…

[BOUQUINS] Paul Cleave – Un Père Idéal

P. Cleave - Un Père IdéalRetour au catalogue de Sonatine pour la suite de mon challenge 100% thriller, après une escapade australienne en compagnie de Darren Williams et son roman Conséquences je m’offre un petit voyage chez notre autre grand voisin anglo-saxon, la Nouvelle-Zélande, avec Paul Cleave et Un Père Idéal.
En résumé je pourrai proposer cette phrase extraite du chapitre 59 : « Il y a une semaine, Edward Hunter avait tout – une femme, un enfant, un travail, il avait des rêves, Noël approchait, la famille avait un avenir. Schroder est malade à l’idée qu’à n’importe quel moment tout peut changer. » ; mais je vais plutôt faire un effort pour un petit quelque chose plus personnel. Le père d’Edward Hunter croupit en prison depuis une vingtaine d’années pour le meurtre avoué de onze prostituées. Le jeune homme a coupé les ponts avec son père afin de se construire une vie aussi normale que possible ; comptable sans histoire, mariè et papa d’une petite fille il a tout pour être comblé. Quelques jours avant Noël sa femme est abattue sous ses yeux lors d’un braquage qui tourne mal. Le chagrin lié au deuil, la rage face à l’impuissance de la police et un coup de téléphone de son père vont précipiter Edward dans une spirale vengeresse et meurtrière…
Décidément je suis de plus en plus convaincu que Sonatine est une véritable mine d’or en matière de thriller, si l’on excepte L’Heure Des Loups de Shane Stevens je n’ai jamais été déçu par leur catalogue, certains titres étant même du très haut de gamme. Paul Cleave ne fait pas exception à la règle, ce roman est captivant du début à la fin, son intrigue pleine de rebondissements vous tiendra en haleine tant et si bien que vous aurez du mal à lâcher le bouquin une fois commencé (lu en moins de deux jours pendant mon temps libre). On s’identifie facilement au personnage de Edward Hunter, plongé en plein cauchemar avant de décider de faire justice lui même mais aussi torturé par l’héritage génétique de son paternel. Ajoutez à cela que le style et l’écriture sont très agréable et vous aurez une petite pépite entre les mains.
Quand on pense à la Nouvelle-Zélande ce n’est pas la criminalité qui nous vient à l’esprit ; il est vrai que pour nous (calédoniens) le pays est plutôt synonymes de vacances verdoyantes et reposantes (ou neigeuses et reposantes pour les adeptes de sport de glisse). Certes L’Ame Des Guerriers nous dépeint une société maorie rongée par l’alcool et les dérapages incontrôlés qu’il provoque, le second film aborde la question des bandes mais tout ça reste marginal dans notre esprit. Pourtant Paul Cleave, écrivain néo-zélandais résidant à Christchurch (ville où se déroule son intrigue), nous offre une réalité (je ne pense pas qu’il « s’amuse » à noircir le tableau par plaisir ou sadisme) bien plus sombre.
Pour la petite histoire ce roman est le quatrième de l’auteur (publié en 2010 en VO), devant le succès remporté en France Sonatine nous a proposé sur la lancée son premier opus Un Employé Modèle qui figure d’ores et déjà dans mon Stock à Lire numérique ; compte tenu de l’accueil enthousiaste que le roman à reçu de par le monde j’ai hâte de m’y plonger, mais pour ça il faudra attendre la fin de mon challenge. A moins que…

[BOUQUINS] Gilles Caillot – L’Apparence De La Chair

G. Caillot - L'Apparence De La ChairEncore une « découverte » au programme de mon challenge 100% thriller avec un auteur que m’avait vivement conseillé Marquise66 sur BookNode, j’ai nommé Gilles Caillot, un écrivain lyonnais, et son dernier opus en date, L’Apparence De La Chair.
La vie du capitaine Sylvie Branetti a basculé quinze ans plus tôt, quand le tueur en série qu’elle traquait lui échappe en enlevant sa fille avant de disparaitre. Quand un nouveau cadavre portant la signature du tueur est découvert à Lyon elle parvient à convaincre son ancien partenaire et ex-amant, Paul Benito, de la mettre sur l’affaire avec lui. Les cadavres su succèdent, le tueur semble toujours avoir un tour d’avance sur la police, Sylvie a-t-elle encore la force physique et surtout psychique d’affronter l’homme qui l’a déjà vaincue une fois et qui a détruit sa vie ?
Quand on parle de thrillers made in France on a tendance à se focaliser sur les trois maîtres du genre que sont Maxime Chattam, Jean-Christophe Grangé et Franck Thilliez, il est pourtant des auteurs plus méconnus qui méritent que l’on se penche sur leur oeuvre, incontestablement Gilles Caillot fait partie de ceux là. Dans ce roman l’auteur nous balade entre la réalité, les souvenirs (vrais ou faux, certains points restent obscurs) et la folie, par moment on peut se sentir quelque peu dépassé mais l’auteur s’empresse de nous remettre sur les rails… Reste à savoir si c’est pour nous livrer un véritable indice ou pour mieux brouiller les cartes.
Bref l’intrigue est parfaitement construite, pleine de surprises et de rebondissements en tout genre avec des personnages bien travaillés. Il semblerait que la fin divise les lecteurs, pour ma part je trouve qu’elle colle impeccablement au reste de l’intrigue, et bien malin si vous parvenez à démêler le vrai du faux avant la révélation finale. Le style de l’auteur est agréable, la lecture est aisée et totalement addictive (lu en deux jours mais sans les obligations professionnelles je pense que j’aurai pu me le faire d’une traite).
J’ai hâte de pouvoir me plonger dans d’autres titres de Gilles Caillot mais ça risque d’être compliqué vu que ses romans sont introuvables ici à part peut être sur commande (nos rares libraires ne semblent pas connaître Les Editions du Polar) ; à moins qu’une âme charitable ne les mette à disposition sur le net…

[BOUQUINS] Maxime Chattam – La Promesse Des Ténèbres

M. Chattam - La Promesse Des TénèbresDepuis La Trilogie Du Mal j’avais laissé Maxime Chattam en plan mais cet abandon n’était que temporaire, tant pis pour la chronologie mais mon choix s’est porté sur La Promesse Des Ténèbres (publié en 2009) qui est en quelque sorte une préquelle de la trilogie puisqu’il nous permet d’apprendre ce qu’il est advenu de Brady O’Donnell, le mari mystérieusement disparu d’Annabel.
Brady O’Donnell, journaliste indépendant en mal d’inspiration, accepte de rencontrer Rubis, une jeune actrice X qui fait dans le porno underground. Mais la rencontre vire au cauchemar quand la jeune femme se suicide devant lui, plutôt que de prévenir immédiatement la police il prend la fuite avant de leur passer un appel anonyme. Le hasard veut que ce soit Annabel O’Donnell, l’épouse de Brady et flic au NYPD, qui se retrouve chargée de l’enquête. Obsédé par Rubis et sa fin brutale Brady décide de mener sa propre enquête tout en évitant d’attirer l’attention de la police. Mais il est loin de se douter qu’il s’apprête à mettre les pieds dans un monde sans foi ni loi…
Aaaah qu’il est bon de retrouver un vrai thriller, pur et dur ! Et pour être dur il est dur, si vous pensiez avoir vu les pires facettes de l’humain avec La Trilogie Du Mal accrochez vous parce que c’est du petit lait face aux « monstres » qui hantent ce roman. On sent que l’auteur est toujours aussi bien documenté sur son sujet qu’il maîtrise à la perfection, par contre je l’ai trouvé moins « technique » que La Trilogie Du Mal, sans doute parce que l’enquête de Brady O’Donnell ne suit pas le même cheminement qu’une enquête officielle.
L’intrigue est tout de suite addictive, elle se partage justement entre l’enquête policière d’Annabel O’Donnell et son partenaire et celle que Brady mène de son côté. Comme de bien entendu les surprises et rebondissements sont au rendez-vous, même si l’on sait d’ores et déjà qu’il n’y aura pas de happy end la fin reste aussi intense que surprenante. On découvre un New-York bien loin de l’image des guides touristiques, on découvre avec étonnement la vie souterraine de la grosse pomme et le monde décadent du porno underground (je vais pas me la jouer à la vierge effarouchée mais qu’il puisse y avoir un public pour ce genre de saloperie me sidère). Les lecteurs de La Trilogie Du Mal découvriront d’autres facettes (pas toujours positives) des personnages déjà connus, et bien entendu le roman nous fera découvrir d’autres personnages tout en nuances (sauf l’inquiétante Tribu qui est définitivement passée du côté obscur).
Je reviendrai sur le reste de l’oeuvre de Maxime Chattam par la suite mais je tenais à boucler la boucle, reste à savoir si j’opterai pour un voyage dans le passé avec Le Dyptique Du Temps ou pour un saut dans le futur avec Le Cycle De L’Homme… En attendant je vais tranquillement poursuivre mon challenge 100% thriller.

[BOUQUINS] Jesse Kellerman – Les Visages

J. Kellerman - Les VisagesJe reste fidèle au catalogue des Editions Sonatine qui n’en finit pas de me surprendre agréablement, si je connaissais de nom l’auteur Jesse Kellerman je n’avais encore rien lu de lui, c’est désormais chose faite avec Les Visages, premier titre proposé par cet éditeur mais troisième ouvrage de l’auteur (publié en VO en 2008 et en 2010 en français).
Le jour où Ethan Muller, jeune et riche marchand d’art, met la main sur une impressionnante collection de dessins réalisés par un certain Victor Cracke il sent qu’il tient là l’occasion de présenter une exposition unique en son genre et de se faire un nom, d’autant que le mystérieux artiste est porté disparu. L’exposition est un véritable succès autant public que critique mais Ethan Muller ne tarde pas à déchanter quand Lee McGarth, un policier à la retraite, le contacte et l’informe qu’il a reconnu sur l’un des dessins les visages de plusieurs enfants victimes d’un tueur en série une quarantaine d’années plus tôt…
Le récit est présenté à la première personne par Ethan Muller, entrecoupé de quelques flashbacks retraçant l’histoire de la famille Muller de 1847 à aujourd’hui. Dans un premier temps on aurait tendance à maudire ces flashbacks qui cassent le rythme de l’intrigue originale et dont on ne saisit pas tout de suite l’utilité, jusqu’à celui de 1939 qui fait le lien entre le passé et le présent. D’autre part l’interlude de 1953 permet de répondre aux questions que les personnages se posent sans trouver les réponses.
Si la recherche de Victor Cracke reste le thème central de l’intrigue et nous réserve quelques rebondissements pour le moins inattendus l’auteur se penche aussi sur les relations entre les personnages et surtout celui d’Ethan Muller (ses relations avec son père, avec Marylin, avec Samantha et bien entendu avec Victor Cracke). Ca apporte une dimension psychologique à l’ensemble sans alourdir l’intrigue ou casser le rythme. Encore un thriller d’une grande originalité que vous aurez du mal à lâcher avant le clap de fin.
Surfant sur le succès critique et populaire du bouquin les Editions Les Deux Terres ont publié coup sur coup Jusqu’à La Folie et Beau Parleur, qui sont respectivement les second (publié en VO en 2007) et quatrième (publié en VO en 2010) romans de Jesse Kellerman.