Rugby 2011 – Un carré final sans surprise…

Que dire de la piètre prestation du XV tricolore face à l’équipe des Iles Tonga (victoire tongienne 19-14) ? Pour faire simple on va dire que si l’on est capable du meilleur comme du pire en rugby l’équipe de France nous a offert le meilleur du pire lors de cet ultime match de poule ! Difficile de tomber plus bas dans la médiocrité, entre les imprécisions et autres cafouillages en tout genre (ballons perdus, passes hasardeuses, dégagements foireux…) on a tout simplement été minables, pathétiques et pitoyables ! Si les deux premiers matchs ont déçus l’on pouvait espérer un sursaut de fierté après la défaite contre les Blacks mais au lieu de ça le XV tricolore nous a offert un match lamentable… Bravo aux Tonga qui ont su exploiter nos erreurs et quittent la compétition la tête haute (en s’assurant une troisième place qui les qualifie d’office pour la Coupe du Monde de 2015), quant aux français leur place en quart est un hold-up pur et simple. Qu’est-ce qu’on peut espérer pour la suite ? Franchement j’en sais rien, je ne suis même pas sûr d’avoir envie de les voir continuer dans la compétition… Une chose est certaine si l’on offre aux anglais un rugby aussi pourri ils nous mettront une branlée monstre. Est-ce qu’on est capable de proposer autre chose ? J’en doute…
Dans le dernier match de la poule A opposant les All Blacks au Canada, nous avons eu le droit à un véritable show des néo-zélandais qui se sont logiquement imposés 79-15 ; il est plaisant de noter toutefois que même s’ils n’avaient aucune chance les canadiens se sont battus jusqu’au bout, un match certes à sens unique mais une belle rencontre quand même.
On retrouvera donc en quart les matches suivants :
– Irlande – Pays de Galles
– Angleterre – France
– Afrique du Sud – Australie
– Nouvelle-Zélande – Argentine
Il faudra donc attendre la finale pour avoir le droit à un choc entre le Nord et le Sud…
Si les All Blacks sont incontestablement l’une des meilleure (sinon LA meilleure) équipe du monde il est intéressant toutefois de noter qu’ils n’ont plus remporté le titre mondial depuis 1987 (année de la première Coupe du Monde) ; l’Afrique du Sud, tenante du titre peut se prévaloir de deux titres (1995 et 2007), idem pour l’Australie (1991 et 1999), en 2003 ce sont les anglais qui ont décroché la coupe.

[BOUQUINS] Cormac McCarthy – La Route

C. McCarthy - La RouteAh que voilà un bouquin qui ne semble laisser personne indifférent ! Keskidi ? Kezako ? Bin c’est écrit un haut dans le titre du post, je vais vous causer de La Route, roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy encensé par les uns et vomi par les autres ; il n’en fallait pas moins pour me motiver à me forger ma propre opinion sur la chose.
Dans une Amérique dévastée par un apocalypse, un homme et son fils s’échinent, tant bien que mal, à survivre en longeant une route qui les mène vers le sud. Dans un paysage hostile, recouvert des cendres de ce qui fut l’humanité et où le soleil semble peiner à filtrer, ils vont devoir trouver de quoi se nourrir au quotidien, se protéger du froid hivernal et échapper à des hordes de cannibales déshumanisés…
Le moins que l’on puisse dire c’est que la prise en main est plutôt déconcertante, on ne sait pas exactement quel cataclysme, naturel (une météorite) ou humain (une guerre nucléaire quoiqu’il n’est à aucun moment fait état de possibles radiations), a frappé le monde pour le laisser dans un tel état de désolation, les personnages n’ont pas de nom, juste « l’homme » et « le petit », et on ne sait pas vraiment où ils vont ni pourquoi ils s’y rendent… Le style est plus qu’épuré, brut de décoffrage sans réelle mise en page (aucun chapitrage, juste une succession de paragraphes plus ou moins courts, concis et incisifs sans fioritures). J’avoue avoir eu du mal à accrocher aux premières pages (pour être tout à fait franc j’ai même failli renoncer après une cinquantaine de pages) mais si je voulais rédiger une chronique objective il fallait que je m’accroche, alors je me suis accroché… Et finalement j’ai eu raison !
Une fois que l’on s’est adapté à l’écriture (certes déroutante) on se laisse happer par l’intrigue et cette course à la fois désespérée et pleine d’espoir d’un homme et de son fils en quête d’un ailleurs meilleur. On s’attend inéluctablement à la fin mais là aussi McCarthy réussit à nous surprendre.
Par contre j’ai été clairement dérangé par les phrases à rallonge ponctuées de « et » à tout-va (« Quand il fit suffisamment jour pour voir il mit ses chaussures et se leva et s’enveloppa dans une des couvertures et partit un peu plus loin et resta les yeux fixés sur la route en dessous. »). Je reste convaincu que des phrases courtes auraient donné encore plus d’impact au roman.
Pour finir sur un simple détail je préfère de loin la couverture originale (voir l’image ci-contre) que celle de la version poche (l’affiche du film en fait), je trouve qu’elle illustre mieux le côté « nu » et froid du roman. Mais bon c’est vraiment un infime détail…