Bref passage à la Fête du Boeuf de Païta

Fête du BoeufDimanche matin nous avons été faire un passage éclair à la Fête du Boeuf de Païta, non que l’on se soit soudain sentis inspirés par cette manifestation mais uniquement parce que Abra devait s’assurer que tout se passait bien sur le stand des Fraisiers de Païta. Le hasard a voulu que l’on arrive pile poil au moment où commençait l’une des attractions les plus populaires de cette fête : le dépeçage traditionnel d’un veau.
Avant d’aller plus loin je tiens à préciser que j’assume parfaitement ma condition de carnivore, je ne vais donc pas faire ma mijaurée en pleurant sur le triste sort de l’animal, d’autant que, traditionnel ou industriel (en abattoir), la bestiole n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive (à part une bonne dose de stress) avant de rendre son dernier soupir. Ce que j’ai plus de mal à comprendre par contre c’est l’intérêt d’assister à ce genre de démonstration, à vrai dire même sans y assister les commentaires au micro de l’animateur sont suffisamment éloquents pour se passer du visuel. Voilà en résumé les étapes du processus…
En guise de préambule le veau s’est fait couper les couilles (les animelles en politiquement correct mais ça revient ua même), il faut dire que l’une des autres attractions populaires du show est un concours de dégustation d’animelles de veau (et oui c’est la fête du boeuf, pas celle des veaux) ; n’ayant jamais goûté je ne me prononcerai pas sur la chose, disons simplement que ça ne m’inspire pas plus que ça. Ensuite notre veau, allégé de ses balloches, est conduit à la zone d’abattage et de dépeçage.
– L’abattage est net et sans bavure : une balle dans la tête. Trois en l’occurrence, « une balle fatale et les deux autres par sécurité pour s’assurer que l’animal ne souffrira pas » dixit l’animateur (heu… si le premier tir a été fatal on peut supputer que la bestiole est morte, donc qu’elle n’est plus en état de souffrir).
– Ensuite il faut saigner le veau (« Ecartez-vous messieurs, dames, ça va pisser le sang »). On tranche la gorge et on laisse l’animal se vider lentement mais sûrement.
– Troisième étape on ouvre la bête pour la vider de sa tripaille (en prime on a le droit à la recette des tripes à la mode de Caen alors que lesdites tripes sont encore fumantes).
– Ensuite on passe au dépeçage proprement dit, l’animal est proprement débarrassé de sa peau (à partir de là on s’est éloignés pour faire le tour des stands donc je n’ai plus vraiment écouté les commentaires).
– Dernière étape la découpe de la carcasse.
Emballé c’est pesé ! Un peu morbide comme spectacle, mais bon ça n’engage que moi… Ceci dit je répète que j’assume totalement ma condition de carnivore, j’adore la barbaque et je n’ai aucun remord à en manger autant que nos moyens financiers le permettent.

4 réflexions au sujet de « Bref passage à la Fête du Boeuf de Païta »

  1. Moi non plus je remets pas en cause le fait que j’aime la viande mais je ne crois pas que j’assisterais jamais à un tel événement…

    1. Le genre humain souffre parfois de curiosité malsaine… C’est sans doute pour ça que certains défendent haut et fort la corrida, on devrait peut être remettre en place les Jeux du Cirque pour satisfaire leurs bas instincts primitifs…

  2. Tu vois par exemple, j’ai horreur de la corrida. C’est pour moi, de la torture, ni plus ni moins. On élève un animal dans l’unique but de l’assassiner sur la place publique et que ça dure le plus longtemps possible, qu’il y ait du sang partout et des épées pleins le corps du taureau… pourquoi ?

    1. 100% d’accord avec toi.
      J’ai adoré dans Le Passager le passage où Anaïs va rendre visite à l’éleveur de taureaux ; c’est exactement ce que je pense de ce jeu de massacre. Tout comme j’adore la chanson de Cabrel, Corrida.

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