Retour au polar pur et dur à la sauce british pour ma dernière lecture en date puisque je me suis plongé dans Le Cortège De La Mort, écrit par Elizabeth George (bien qu’américaine son style est très british et quasiment toutes ses histoires se déroulent en Grande Bretagne).
Pour ses premiers pas à New Scotland Yard la commissaire Isabelle Ardery doit enquêter sur le meurtre d’une jeune femme retrouvée égorgée dans un cimetière désaffecté. Pas facile toutefois de succéder à son illustre prédécesseur, l’inspecteur Thomas Lynley qui a quitté ses fonctions après la mort tragique de son épouse. Pas facile non plus d’intégrer une équipe entièrement dévouée à son ancien chef… Et si pour résoudre ce mystère (et gagner la confiance de son équipe) elle devait convaincre Lynley de sortir de sa retraite…
C’est le premier roman d’Elizabeth George que je lis et à vrai dire je l’ai eu entre les mains presque par hasard (ma mère l’avait acheté mais n’a pas adhéré à l’histoire du coup je l’ai récupéré). S’il s’agit de ma première incursion dans le monde littéraire de celle que la critique et ses fans s’accordent à appeler « La Reine du Crime » c’est son quinzième roman mettant en scène Lynley et son équipe ; autant dire que j’appréhendais quelque peu l’idée d’arriver comme un cheveu sur la soupe mais finalement force est de constater que ce n’est qu’un détail qui n’empêche nullement de se plonger dans cette enquête. Au contraire ça m’a même donné envie de découvrir l’évolution de son univers et de ses personnages…
Comme je l’ai dit on a entre les mains une enquête policière dans la plus pure tradition british, n’espérez un thriller bourré d’action vous seriez déçu. Il n’en reste pas moins que l’enquête que l’on suit au fil des pages est captivante avec maints rebondissements, pistes et fausse pistes se croisent sans cesse histoire de nous embrouiller et de nous scotcher au roman. Tant et si bien que les 650 pages qui constituent ce pavé se lisent sans mal, de plus en plus fébrilement même, au fur et à mesure que l’on approche de épilogue…
Franchement il n’y a rien à redire c’est un polar haut de gamme qui nous tient en haleine du début à la fin et j’ai déjà hâte de découvrir les anciennes enquêtes de Lynley, en attendant de pouvoir lire ses prochaines aventures. Au sujet des futures enquêtes il est plus que probable que le personnage d’Isabelle Ardery devienne récurrent, reste à savoir si Elizabeth George essaiera de le rendre plus attachant parce que pour le moment elle est franchement antipathique.
Pour finir cette chronique littéraire je tiens à préciser que l’enquête principale est émaillée çà et là d’un rapport de police traitant d’une affaire apparemment sans aucun lien avec la trame de l’histoire à tel point que l’on finit par se demander quelle en est l’utilité, rassurez-vous rien n’est laissé au hasard et ce n’est que dans les toutes dernières pages du roman que le lien se fera. Encore une pièce du puzzle qui trouve sa place en temps et en heure peu avant que l’enquête ne soit bouclée… De la grande littérature policière, je le répète.