Le moins que l’on puisse dire c’est que la saison de boxe sur Canal+ commence en douceur avec une affiche de « seconde zone » en guise d’ouverture. Et pour couronner le tout Canal a fait le choix (douteux) de nous présenter la soirée dans le désordre en commençant par le combat qui faisait office de tête d’affiche : le championnat du monde super-welter Jr. WBO/WBC opposant Devon Alexander à Timothy Bradley.
Niveau physique les stats jouaient plutôt en faveur d’Alexander (plus jeune, plus grand et une meilleure allonge) mais en terme de carrière professionnelle les deux boxeurs étaient invaincus avec respectivement :
26 combats – 26 victoires dont 11 par KO pour Bradley (27 ans)
21 combats – 21 victoires dont 13 par KO pour Alexander (24 ans)
Dès le début du combat c’est pourtant Bradley qui imposera son rythme en se montrant plus offensif, la tendance ne fera que se confirmer au fil des rounds face à un Alexander limite léthargique ; le combat se concluera par un forfait d’Alexander sur avis médical suite à un coup de tête accidentel. C’est d’ailleurs l’occasion de remarquer un point commun étonnant entre un joueur de foot italien et un boxeur coaché par Don King : dans les deux cas il est impératif de suivre des cours de comédie ! Pauv’ petit Alexander on aurait cru qu’il venait de se prendre un camion citerne dans la tronche vu le cinéma dont il nous a gratifié (sous les huées d’un public loin d’être dupe)… Bref une victoire méritée (sur décision unanime des juges) mais sans brio pour Bradley.
Suivra (précédera dans la chronologie « normale » de la soirée) un combat poids lourd sans titre, juste pour le classement, opposant Stiverne (21 combats – 19 victoires dont 18 par KO) et Manswell (20 combats – 20 victoires dont 15 par KO). Le premier s’imposera par KO dès la seconde reprise, et encore un boxeur invaincu qui perdra son statut…
Enfin en clôture (ouverture) on aura le droit à un combat welter sans titre opposant De La Rosa (23 ans, 20 combats – 20 victoires dont 12 par KO) à Conyers (34 ans, 16 combats – 12 victoires dont 9 par KO). Combat qui se soldera par une victoire de Conyers sur décision unanime des juges (De La Rosa ayant été expédié trois fois au tapis sur un combat de 10 rounds).
Sale soirée pour les prétendus invincibles (hormis Bradley qui conserve ce statut)… Et spectacle bien monotone pour les fans du noble art (le dernier combat étant, contre toute attente, le plus disputé).
Mois : janvier 2011
[NO COMMENT] Stupidbook – Le meilleur du pire de Facebook
Attention l’usage abusif de Facebook peut provoquer de graves troubles dégénératifs neuronaux…
De nombreuses preuves à lire et à voir sur : Stupidbook
[BOUQUIN] Michael Crichton – Next
Je boucle ma pile de bouquins laissés en stand-by depuis belle lurette avec Next, le dernier techno-thriller de Michael Crichton.
J’aimerai vous proposer un rapide résumé de l’intrigue comme je le fais toujours mais malheureusement ça m’est totalement impossible… Et pourtant je vous assure que j’ai lu le bouquin de la première à la dernière page. Le truc c’est que l’on nous fait participer simultanément à plusieurs histoires plus ou moins reliées entre elles (même s’il faut parfois attendre longtemps avant que la connexion ne se précise) ayant pour seul point commun la génétique dans son ensemble et plus spécifiquement la thérapie génique…
On est loin de l’approche simpliste du sujet à la façon de Karen Harper (cf L’oeuvre Du Mal chroniqué auparavant), comme souvent avec Michael Crichton on a le droit à un exposé méticuleux très (voire trop) scientifique autour de son sujet, mais au fil des pages les diverses histoires posent aussi d’importantes questions éthiques liées à la génétique. C’est d’ailleurs le véritable point fort du bouquin qui amène le lecteur à se poser des questions sur certains aspects de la thérapie génique (avec une impressionnante bibliographie citée en fin d’ouvrage pour les plus curieux).
Si l’approche théorique est plutôt intéressante et bien ficelée il n’en va malheureusement pas de même avec l’aspect romanesque ; tous ces destins, plus ou moins croisés, ne font qu’embrouiller le lecteur et donc forcément on est loin du thriller auquel l’on était en droit de s’attendre (et que nous promet d’ailleurs la quatrième de couverture). On s’y perd tellement ça fait fouillis, presque brouillon, il manque une véritable intrigue centrale qui lierait entre elles les différentes histoires. Sans oublier que, paradoxalement à la documentation scientifique étalée au fil des pages, on trouve certains éléments de l’intrigue complètement invraisemblables (et scientifiquement impossibles pour autant que je sache, même si je ne suis pas un expert dans le domaine génétique).
Franchement on pouvait s’attendre à mieux de la part de Michael Crichton mais soyons indulgent avec les défunts (il est décédé en novembre 2008, quelques semaines après que j’aie acheté le bouquin justement), c’est en effet son dernier roman paru de son vivant (à titre posthume est sorti un roman d’aventures ayant pour cadre la Jamaïque du XVIIème siècle et ses pirates). A noter aussi que Next sera le dernier roman traduit par Patrick Berthon (traducteur chez Robert Laffont et Pocket), ce-dernier décédera en effet avant la publication. Il n’en reste pas moins qu’après la lecture je reste sur un sentiment mitigé (un essai bien ficelé mais un roman bien terne).
[NO COMMENT] Le Monde en direct live
Je vous propose un petit éventail de sites pour suivre en temps réel l’état des catastrophes naturelles qui frappent notre planète…
Morbide ? Un peu mais je vous préviens on se prend vite au jeu.
Le précurseur : Global Disasters
Mon préféré : Earth Alerts
Le petit dernier (et le plus complet) : RSOE EDIS
[TV NEWS] Doc Martin
Je suis loin d’être un accro aux séries TV mais je ne vous cache que, comme presque tout le monde, j’en suis quelques unes plus ou moins fidèlement, avec une nette préférence pour les polars (NCIS et Cold Case par exemple) et le fantastique (True Blood et V pour les dernières en date) ; toutefois je ne suis pas du genre à arpenter le Net à la recherche de LA série inédite qui fait le buzz ou pour mater avant tout le monde la nouvelle saison de telle ou telle série, je prends comme ça vient au gré des diffusions (avec éventuellement un petit coup de pouce du côté des DVD) et ça me suffit amplement.
Force est de constater que, dans ce domaine, la France a des années-lumière de retard par rapport à Hollywood… Si les majors US prennent un malin plaisir, avec plus ou moins de succès, à pondre des remakes des films français qui cartonnent (Les Visiteurs, LOL, Pour Elle, Bienvenue Chez Les Ch’tits…) la France patauge lamentablement quand il s’agit de « franciser » une recette américaine qui crève l’écran (RIS Police Scientifique fait pâle figure, pour rester poli, face à son modèle américain, le blockbuster Les Experts). Raison de plus pour souligner la sortie d’une série TV 100% cocorico qui réussit brillamment à tirer son épingle du jeu, j’ai nommé le dernier bébé de TF1 : Doc Martin.
L’on y suit un brillant chirurgien, le Docteur Martin Le Fol (Thierry Lhermitte), qui, suite à une soudaine phobie du sang, se « réfugie » dans le village breton de Port-Garrec afin d’y exercer comme médecin généraliste. Les méthodes un peu rustres et le cynisme du personnage dénotent au sein de la petite communauté et il bien du mal à se faire accepter et respecter. Il faut dire que la profession de généraliste implique une bonne dose d’humanisme et cette qualité est loin d’être le point fort du médecin…
Avant que l’on ne me saute à la gorge je tiens à préciser que je n’ai jamais dit que cette série était une création originale, c’est en effet l’adaptation française d’une série homonyme britannique (avec Martin Clunes dans le rôle principal) qui connait un succès incontestable Outre-Manche (déjà 4 saisons diffusées et une cinquième est en préparation). A noter d’ailleurs que, en guise clin d’oeil à la série « originale », le village fictif de Port-Garrec est jumelé à Port Wenn (Portwenn étant le nom du village dans lequel exerce le médecin anglais). Il n’en reste pas moins que c’est une adaptation réussie qui mérite un coup de chapeau.
Ensuite j’ai lu, çà et là, des tentatives de comparaison entre Doc Martin et Dr House ; pour ma part j’estime que ça revient à comparer une tomate avec une clé anglaise ! Hormis le cynisme du personnage (et encore le Doc Martin a du boulot pour arriver à la hauteur de House) les deux séries n’ont strictement rien à voir, Doc Martin joue ouvertement la carte de l’humour. Une recette qui fonctionne parfaitement grâce à une galerie de personnages secondaires tous plus truculents les uns que les autres (mention spéciale à Doudi, que l’on connait pour son rôle dans la série Samantha Oups !, qui interprète cette fois un policier municipal dépressif abonné aux maladresses et aux gaffes).
Pour le lancement TF1 a fait le pari d’une mini-série en 6 épisodes mais, au vu des chiffres de l’audimat (TF1 se place en tête du peloton sur la tranche horaire durant les 3 semaines consécutives de diffusion), une seconde saison, de 8 épisodes, pourrait d’ores et déjà être mise en chantier. Essai transformé donc et j’ai déjà hâte de voir le résultat à l’écran !
[BOUQUIN] Karen Harper – L’oeuvre Du Mal
Mon stock de « lectures à venir » étant toujours au plus bas je continue donc de piocher dans les bouquins que j’ai laissé sur le carreau pour X raison. C’est donc au tour de L’oeuvre Du Mal de Karen Harper de passer entre mes mains…
La communauté Amish de Maplecreek est depuis quelque temps secouée par d’étranges événements, disparitions, accidents et morts suspectes. C’est d’autant plus curieux que les faits semblent frapper exclusivement les familles dont les enfants souffrent de dégénérescences génétiques. Il n’en faut pas plus pour convaincre Leah, une jeune Amish de mener sa petite enquête, entraînant avec elle le Dr Morelli, médecin récemment installé en ville et son employeur… Jusqu’au jour où son bébé est enlevé puis remplacé par un autre avec pour seul message un sinistre avertissement : Ne le dis à personne.
En fait en clin d’oeil à mon précédent post « littéraire » j’aurai presque pu appeler ce billet « Ce livre que je n’aurai pas dû lire » ou « Ce livre que je n’aurai pas dû acheter« … Mais voilà il a suffi d’une banale arnaque marketing, un simple bandeau rouge sur lequel était écrit « Prix Mary Higgins Clark 2005« , pour que le prenne instinctivement dans l’espoir de me plonger dans un polar haletant.
Déjà quand j’ai découvert presque par hasard que la collection Mira dont fait partie ce bouquin est gérée par les Editions Harlequin j’ai senti une brusque poussée d’à priori négatifs me démanger ; le roman de gare romantico-nunuche ce n’est pas vraiment ma tasse de thé… Les premières pages, pétries de bons sentiments religieux bien lourds (surtout pour l’athée que je suis) tendent à confirmer que je vais souffrir !
La romance « interdite » entre la jeune Amish et le toubib est l’archétype même de tout ce qui fait le succès de ce genre de bouquins, un mélange de guimauve et de niaiserie. Courage, on respire et on se concentre sur l’enquête policière. Enfin on essaye… Finalement c’est la seule bonne surprise de ce bouquin, sans être le summum du genre, l’auteur réussit à brouiller les pistes habilement même s’il faut attendre les 100 dernières pages pour que les choses commencent à se décanter.
Heureusement que le tout est pas trop mal écrit, ça se laisse (difficilement) lire ; sans doute qu’un(e) adepte du roman de gare aurait bouclé la lecture en quelques heures mais pour moi ce fut un véritable parcours du combattant, j’ai rarement fait autant de pauses au cours d’une lecture, surtout au cours d’un polar sensé vous tenir en haleine… N’est pas Mary Higgins Clark qui veut, un prix littéraire et un stupide bandeau rouge sur un bouquin ne changeront rien à cette évidence, quant à moi je m’en souviendrai : il n’y aura pas de prochaine fois !
Julian Beever – Artiste du trompe-l’oeil urbain
Pour clore cette courte escapade artistique je voudrais tirer mon chapeau à un artiste hors du commun, j’ai nommé Julian Beever. son nom ne vous dit peut être rien mais il y a fort à parier que vous avez déjà croisé, sur le net, certaines de ses oeuvres. En effet cet artiste britannique est passé maître dans l’art du trompe-l’oeil urbain, ses dessins au pastel, vus sous un certain angle, défient les lois de la perspective et donnent une réelle impression de 3D. On en viendrait presque à regretter que ses dessins, à même le sol, ne soient qu’éphémères…
Boris Vallejo & Julie Bell
J’ai découvert Boris Vallejo il y a déjà quelques années presque par hasard, je fréquentais alors assidûment les chatrooms (une larme émue sur feue nomade) et il n’était pas rare que je prolonge les dials via Yahoo Messenger (je fais partie de la secte des irréductibles anti-MSN) avec certains contacts avec lesquels j’avais des affinités diverses et variées. A l’époque mon avatar était une illustration que je trouvais sympa (voir ci-contre) et c’est justement un de ces contacts, Marika, une internaute suisse, qui m’a signalé que l’auteur n’était autre que Boris Vallejo, un célèbre illustrateur (repéré par Marvel entre autre) notamment réputé pour ses scènes d’heroic fantasy.
Du coup ça m’a donné envie d’en savoir plus sur le personnage et notamment sur son oeuvre et force est de reconnaître, qu’au fil des pages web que je visitais, je suis vraiment tombé sous le charme. Même si j’avoue préférer ses scènes plus contemporaines que celles 100% fantasy (ce qui n’enlève rien à leur qualité qui demeure exceptionnelle). Par extension j’ai aussi découvert l’univers de Julie Bell, son épouse, elle aussi illustratrice très inspirée par l’univers heroic fantasy.
Comme l’un des objectifs de ce blog et de partager avec vous ce que j’aime et comme mes coups de coeur en matière d’arts plastiques sont plutôt rares il me semble normal de consacrer un court post au talent de ces deux artistes. N’étant pas un connaisseur en la matière je ne vous ferai pas un long discours sur leurs techniques, par contre je vous invite à plonger dans leur univers en parcourant leur site officiel ; pour les plus curieux il existe d’autres ressources sur le net les concernant mais vous ne découvrirez pas grand chose de plus (leur site présentant l’intégralité de leur oeuvre).
Pour finir je vous indique les sites de quelques autres artistes (essentiellement des illustrateurs) que j’ai découvert par la suite, ce n’est pas forcément du grand art au sens critique du terme mais en tout cas c’est ce que j’aime et ce que j’ai envie de vous faire découvrir :
– Luis Royo
– Wojtek Siudmak
– Victoria Frances
– Mario Wibisono
Quand les super-héros se laissent aller…
Comme tout le monde ils prennent des kilos et à terme l’obésité les guette !
Une idée qui semble avoir beaucoup inspiré l’illustrateur Jesus Nazarenuz qui a croqué quelques portraits de super-héros devenus obéses.
Ce livre que je ne lirai pas…
C’est la première (et sans doute la dernière) fois que je consacre un post à un livre que je ne lirai pas et pourtant il y a un paquet de bouquins que je n’ai pas envie de lire ; alors pourquoi m’acharner sur celui-ci tout particulièrement ? Et d’abord de quel livre suis je en train de parler ? L’objet du litige, comme vous pouvez le constater ci-contre, est le dernier Alexandre Jardin, Des Gens Très Bien. Alexandre Jardin ? Voilà bien un auteur qui n’est pourtant pas sujet à susciter la polémique avec ses histoires romantiques plutôt agréables à lire ; raison de plus pour me demander quelle mouche a bien pu le piquer…
Dans son dernier livre Alexandre Jardin dénonce la passé de collabo de son grand-père Jean Jardin, qui fut directeur de cabinet de Pierre Laval entre avril 1942 et octobre 1943 (et donc pendant la rafle du Vel d’Hiv survenue en juillet 42). Son crédo étant que l’on ne peut pas occuper un poste aussi important et ignorer les agissements du régime de Vichy…
Personnellement je ne me permettrai pas de juger la question sur son fond ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de la chose ; si je peux comprendre que Alexandre Jardin ait pu être choqué par cette histoire je ne vois pas bien l’intérêt de déballer tout ça en public et de salir ainsi le nom de sa famille. D’autant que sa théorie est réfutée aussi bien par sa propre famille que par les amis de Jean Jardin et même par les historiens qui affirment que ce ne sont que des allégations sans l’ombre d’une preuve.
De son vivant le père d’Alexandre Jardin, Pascal Jardin, avait publié un livre, Le Nain Jaune, dans lequel il expliquait comment Jean Jardin (son père) était venu en aide aux juifs pendant la seconde guerre mondiale… Difficile de démêler le vrai du faux dans toute cette histoire, je persiste simplement à dire que les histoires de familles devraient rester en familles. D’autant qu’au cours de l’émission Sept à Huit, Alexandre Jardin n’a pu, en toute honnêteté, répondre à la question du journaliste qui lui a demandé quelle aurait son propre engagement en 1942, résistant ou collabo ?
La réponse vous parait évidente ? Personnellement je ne serai pas aussi affirmatif… Avant de répondre du tac au tac je vous invite à écouter (et à méditer) la chanson de Jean-Jacques Goldman, Né en 1917 à Leidenstadt.