Direction la Norvège pour l’ultime étape de mon challenge Coupe d’Europe des Livres, en compagnie de Samuel Bjork et son roman Je Voyage Seule.
Quand une fillette de six ans est trouvée pendue à un arbre avec autour du cou l’inscription « Je voyage seule » c’est tout le pays qui est en émoi. L’inspecteur Holger Munch décide de faire appelle à son ancienne partenaire, Mia Krüger afin qu’elle l’aide à résoudre l’enquête. Rapidement pour Mia il ne fait aucun doute que d’autres victimes suivront. Pour Holger et son équipe, une macabre course contre la montre s’engage…
Malgré le bandeau alléchant qui présente ce bouquin comme un « best-seller partout en Europe », il est plus que probable que je serai passé à côté sans lui accorder un regard. Auteur inconnu (et pour cause c’est le premier roman qu’il publie sous ce nom), une couv’ pas franchement évocatrice et un pitch plutôt classique. Pas de quoi m’appâter et moins encore me ferrer… Mais voilà ce titre m’ayant été chaudement recommandé par une lectrice exigeante adepte de thrillers, la donne a changé, ma curiosité a été titillée et mon intérêt éveillé…
D’entrée de jeu Samuel Bjork impose un duo de flics pour le moins atypique, Holger et Mia n’ont pas franchement le profil du héros façon inspecteur Harry. Lui obèse, fume comme un pompier. Elle, dépressive tendance suicidaire, se défonce avec un cocktail à base de médocs et d’alcool. On s’attache tout de suite à ces deux anti-héros.
Puis on découvre le reste de l’équipe de cette brigade. Le gratin de la police criminelle, des enquêteurs de terrain connus et reconnus pour leur efficacité. Et Gabriel, le petit nouveau, un hacker de génie qui accepte de bosser pour la police. Une équipe complémentaire et soudée. Pour une enquête qui s’annonce des plus complexe.
Complexe, l’intrigue l’est aussi par sa densité. On a parfois l’impression que ça part dans tous les sens, sans queue ni tête mais que nenni. L’auteur ne perd pas son fil, tout s’imbrique progressivement avec une redoutable efficacité et surtout sans jamais embrouiller le lecteur, ni l’enfumer pas des raccourcis trop faciles. Les neurones seront rapidement en surchauffe pour démêler le vrai du faux…
Dense mais aussi intense. Si au départ le rythme imposé est plutôt lent (normal il faut que les indices deviennent des pistes… bonnes ou mauvaises), au fur et à mesure que les éléments du puzzle s’imbrique l’intrigue s’accélère. Je peux vous assurer que la seconde moitié du roman vous mettra les nerfs en pelote (et je vous parle même pas des derniers chapitres).
Au final ce roman (et cet auteur) fut une belle découverte, nul doute que je n’attendrais pas aussi longtemps pour me plonger dans le prochain titre de Samuel Bjork, Le Hibou (pour le uniquement en avant-première France Loisirs).
MON VERDICT

La finale de l’Euro 2016 ayant eu lieu ce matin (heure locale), c’est l’heure des comptes pour découvrir le bilan de mon challenge Coupe d’Europe des Livres : 7 buts (7 des 11 titres proposés ont été lus entre le coup d’envoi et le coup de sifflet final).