[BOUQUINS] S. Greem – Publicité Pour Adultes : Tome 2

Le retour des oursons de la pub ! Si vous me suivez attentivement vous aurez compris que je vais vous proposer ma chronique du tome 2 de Publicité Pour Adultes de S. Greem. De nouveau je tiens à remercier l’auteure pour la confiance qu’elle place en moi en m’envoyant ces trois nouveaux épisodes.
Pour rappel il s’agit de littérature érotique mais servie par une intrigue soignée qui bénéficie d’une réelle profondeur. S. Greem dorlote ses oursons défoncés et pervers même s’ils doivent traverser bien des épreuves pour s’épanouir. Un juste mélange d’érotisme, de romance, d’intrigue sur fond économique, de magouilles diverses et variées et de défonce. Wait Teddy Bear, I’ll come with you again !
Comme pour ma chronique du premier tome je vous livre mes réactions épisode par épisode (pour rappel chaque tome de la trilogie est composé de trois épisodes) ; c’est d’ailleurs pour cette raison que j’attendais d’avoir l’intégralité du tome 2 avant de me lancer.

Alerte spoilers : si vous n’avez pas encore lu le tome 1, passez votre chemin. Je suis obligé de dévoiler la fin du tome précédent pour chroniquer celui-ci.

Episode 4

S. Greem - Publicité pour adultes : Ep4Ce premier épisode du tome deux (et donc le quatrième de la série… vous me suivez ?) nous propose de découvrir les trois premier chapitres du roman, soit l’équivalent papier de 189 pages. L’épisode démarre quelques minutes après la fin du précédent.
Après sa rupture avec Terry, Ian se tranche les veines. Heureusement que Paul, son ami d’enfance, arrive à temps pour appeler les secours. En convalescence, Ian sait qu’il doit comprendre la nature du conflit entre son père et celui de Terry s’il veut sauver leur couple…
Un épisode plus soft (mais non dépourvu de piment quand même) qui lance Ian (version plus tourmentée que jamais)et ses oursons vers un nouveau départ. Pas de grandes révélations au menu mais les choses devraient se préciser au vu de ce qui se prépare.
J’avoue avoir pour Ian un ressenti mitigé, globalement je l’apprécie mais parfois il peut se comporter comme un parfait connard, surtout avec la douce Terry. Alors qu’elle se confie à lui, il se réfugie derrière son sempiternel et hypocrite « du temps au temps« .
Même dans sa relation avec Terry il fait parfois (souvent) preuve d’un égoïsme démesuré, ne consentant pas la moindre concession. Je cite Terry : « Pourquoi est-ce que mon opinion ne compte jamais ? répliqua-t-elle face à mon air déterminé. Il y a la drogue, la douleur, puis les gars de l’agence. Que devrais-je encore supporter ? »
Si la situation des personnages évolue on ne croise aucun nouveau venu, on n’apprécie plus encore ceux que l’on appréciait avant (les oursons) et l’on déteste encore davantage ceux que l’on détestait avant (Emy et Conival en tête de lice). Bref une superbe ouverture qui donne envie d’aller plus loin !

Episode 5

S. Greem - Publicité pour adultes 2.2Ce cinquième épisode vous plongera dans les chapitres 4 à 7 du second tome, soit l’équivalent papier de 201 pages.
Ian s’investit à fond chez X//MARKS, il faut dire que les oursons croulent rapidement sous les clients appâtés par leur première campagne qui fut un succès monstre. Dans le même Ian apprend une terrible vérité concernant la mort d’Helen, et l’implication de son père et surtout de Conrad Russel dans ce drame…
On apprend enfin les circonstances du drame qui ont coûté la vie à Helen et brisé Ian, et l’on découvre avec lui (et avec la même stupeur) ce qui se cache derrière ce drame. est-ce que l’on absous Ian pour ses multiples travers ? Non, définitivement non ! Et je ne suis pas le seul à le penser.
Paul, son ami d’enfance, porte sur lui un jugement sans appel : « Ah oui, j’ai oublié que tu l’as initiée. Mais t’es vraiment qu’un sale égoïste parce que cette fille n’est pas comme ça. T’as pensé à elle ? »
Terry essaye de lui ouvrir les yeux : « Pour moi, l’amour ce n’est pas ça. J’ai besoin de douceur, pas de douleur. »
Et même le Dr Liu, son mentor, le mets en garde contre lui même : « N’oublie pas Ian, celui qui est maître de lui-même est plus grand que celui qui est maître du monde.  »
Si les oursons sont toujours autant adeptes de la défonce sous toutes ses formes, Ian essaye de réprimer ses pulsions pour se consacrer pleinement à Terry. Mais comme le dit le dicton : Chassez le naturel… ! La partie n’est pas gagné d’avance.
Un épisode qui pourrait poser les prémices d’une nouvelle relation entre Ian et son père. Là encore toutes les cartes sont entre les mains de Ian… à moins que son paternel ne lui ait pas encore tout dit.
Complètement absorbé par l’intensité récit on oublie rapidement que l’on tient entre les mains un récit érotique, et même les scènes de cul s’intègrent parfaitement au récit. Toujours autant sous le charme, je vais rapidement me plonger dans la suite…

Episode 6

Publicité pour Adultes 2.3Ce sixième épisode clôt le second tome de Publicité Pour Adultes avec les chapitres 8 à 12, soit l’équivalent papier de 172 pages. Au vu de la fin de l’épisode précédent inutile de préciser que j’avais hâte de découvrir la suite…
Tout semble enfin sourire à Ian. Terry vient s’installer chez lui, cerise sur le gâteau elle semble avoir pris goût aux plaisirs du BDSM et va rejoindre les rangs de X//MARKS. L’agence est en pleine effervescence malgré les menaces de procès intenté par Russel & Buzz…
La grande révélation de cet épisode concerne Thomas Riley, le père de Ian. D’une part on découvre enfin pourquoi Terry paraît aussi attaché à lui. Et la fin nous réserve une (semi) surprise de taille. Sur ce coup une fois de plus on a envie de choper Ian par le colbac et de lui coller des claques jusqu’à lui décrocher la tête. Je vous laisse découvrir pourquoi tant de haine…
De nouveau j’ai été happé par le récit et c’est à regret que j’ai vu apparaître le mot FIN. Une fin de tome moins stressante toutefois que celle du premier opus. Maintenant je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite (et fin) mais je suis d’ores et déjà certain que Sara sera à la hauteur de toutes nos espérances, laissons lui juste le temps de nous mitonner un final en apothéose… Du temps au temps comme dirait l’autre.

D’ailleurs je laisse le mot de la fin à Ian, qui mieux que lui pourrait nous parler des oursons de la pub ?
« Ce qui me plaisait, c’était les entendre rire aux éclats lorsqu’ils entrechoquaient leurs bouteilles. Ou encore de les voir vivre pleinement leur vie. Sans tabous. Dans un monde dur et féroce où le travail prend tellement de place, les oursons en peluche se comportaient comme des adolescents orphelins. Terry avait tort lorsqu’elle disait qu’ils avaient choisi la futilité. La futilité est un luxe réservé aux adultes. Les oursons, eux, vibraient au rythme des sensations fortes et de l’amour facile. Ils jouaient au chat et à la souris avec une société qui condamnait l’anormal et le spontané. Mais ils jouaient aussi à ce même jeu avec eux-mêmes. Repoussant les limites de l’acceptable et de l’accepté. Les oursons en peluche, eux, connaissaient la loyauté et la fidélité. Envers chaque membre du clan ou envers une idée qui germait dans leurs têtes.  Ils se soutenaient et se protégeaient mutuellement. Mais ce qui me plaisait par-dessus tout, c’était les enseignements qu’ils m’avaient prodigués. L’amitié et les partages. La spontanéité et la liberté. Oui, j’étais leur gardien. Et je me sentais mieux en me l’avouant à moi-même. »

MON VERDICT
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[BOUQUINS] S. Greem – Publicité Pour Adultes : Tome 1

Un bouquin découvert à la demande de son auteure qui souhaitait avoir un avis masculin sur sa prose, c’est avec plaisir que j’ai accepté de me prêter au jeu. Publicité Pour Adultes de S. Greem nous invite à découvrir les dessous d’une agence de pub branchée de la capitale.
Ian Riley, jeune cadre formaté par des années d’expérience dans le rigoureux secteur bancaire, accepte le poste de DRH au sein d’une prestigieuse agence de pub parisienne. C’est un monde nouveau qui s’ouvre à lui, un monde aux moeurs dissolues. S’il veut découvrir tous les rouages de l’agence, Ian va devoir s’adapter à son nouvel environnement…
Au cas où vous auriez encore un doute il s’agit bien de littérature pour adultes, à chacun ensuite de choisir entre érotisme et pornographie, la frontière est aussi mince que non objective à mon goût. Par contre je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’une simple succession de scènes de cul diverses et variées, l’intrigue se construit autour d’un réel scénario dans lequel les relations (et je ne parle pas uniquement des enfilades et enculades) entre les différents personnages tiennent une place de premier choix.
L’auteure a prévu d’en faire une trilogie, chaque tome se découpant en trois épisodes (une trilogie en neuf morceaux donc). Sachez toutefois que le tome 1 (regroupant donc les 3 premiers épisodes) existe aussi en version papier (470 pages).

Episode 1.

S. Greem - Publicité pour adultes T1E1Ce premier volet fait donc office de mise en bouche (sans mauvais jeu de mots) qui nous ouvre les portes de l’agence Russell & Buzz et nous fait découvrir les différents protagonistes de l’histoire.
Quelques mots sur les autres protagonistes. En commençant par Emy Weaver, la responsable de l’agence qui passe plus de temps à se faire baiser qu’à faire vraiment tourner l’agence. Les « oursons en peluche« , Jérôme, Shirley, Patrick, Gabriel et Marco (pour ne citer qu’eux), adeptes des fiestas nocturnes où tous les abus sont permis. Et enfin, Terry, jeune et séduisante stagiaire qui garde ses distances avec les virées de ses collègues.
En dehors de l’agence l’entourage de Ian se compose exclusivement de Paul, son meilleur ami malgré leurs personnalités diamétralement opposées.
C’est bien écrit, agréable à lire. A peine ce volume refermé (après 7 chapitres et l’équivalent papier de 163 pages) que l’on a envie de se ruer sur la suite (c’est d’ailleurs ce que je vais faire) afin de suivre l’évolution des personnages (surtout celle de Ian… jusqu’où ira-t-il ? et en sortira-t-il indemne ?).
D’ores et déjà je peux affirmer que je ne regarderai plus jamais les ours en peluche de la même façon… S. Greem leur a volé leur douce innocence. Pour notre plus grand plaisir !

Episode 2.

S. Greem - Publicité pour adultes T1E2Cette suite regroupe les chapitres 8 à 12 (soit l’équivalent papier de 249 pages).
Les relations entre les personnages se précisent, l’intrigue prend une nouvelle dimension, plus strictement économique. Bref tout est fait pour que le lecteur ne se sente jamais dans la routine. Et ça fonctionne à merveille !
Ian essaye de combiner au mieux sa relation naissante avec Terry (qui refuse toujours de se mêler aux virées drogues / sexe / beuveries de ses collègues) et ces fameuse virées lors desquelles il s’autorise tous les excès. Un cocktail qui peut se révéler explosif s’il est mal maîtrisé
En parallèle il découvre aussi que l’on ne lui a pas dit toute la vérité quant aux conditions de son embauche et ses missions. La situation de l’agence n’est pas aussi brillante que sa façade le laisse supposer, tout comme les conditions de travail… ce qui n’est pas sans répercussions sur les choix des oursons. Bienvenue dans la réalité et son lot de désillusions !
La mise en bouche étant avalée il est temps de passer au plat de résistance. Les virées du premier épisode étaient déjà bien relevées, mais à côté de ce que Ian va découvrir au fil des pages c’était du petit lait ! Qu’il est loin le jeune DRH coincé et timide ! Le nouveau Ian s’avère être un excellent élève dans son apprentissage de la débauche. Et ce n’est pas nous, lecteurs, qui allons nous en plaindre.
Les scènes érotiques (et plus si affinités) sont parfaitement intégrées à l’intrigue, on fini même par s’habituer à la démesure. Une suite qui confirme la bonne impression laissée par le premier épisode. Inutile donc de préciser (trop tard, je suis en train de le faire, que je vais illico enchaîner sur le troisième épisode.

Episode 3.

S. Greem - Publicité pour adultes T1E3Cet ultime épisode clôt le tome 1 de la trilogie avec les chapitres 13 à 18 (soit l’équivalent papier de 169 pages).
Ce troisième épisode est moins « déluré » que les précédents, après l’insouciance festive c’est l’heure de la douche froide pour les oursons en peluche. Face à la situation catastrophique de l’agence, ils vont devoir s’adapter… tant pis si leur réponse n’est pas très légale ! Ils pourront toujours compter sur le soutien de Ian. Même si lui aussi est confronté à l’incompétence flagrante de sa hiérarchie et à dilemme personnel qui pourrait bien mettre en péril sa relation avec Terry.
Un tome qui se concentre sur l’aspect professionnel de la vie de l’agence. Une immersion dans le réel qui donne une autre dimension à l’intrigue.
Le temps d’un chapitre on fait aussi connaissance avec les parents (divorcés) de Ian, des gens aisés qui vivent à Zurich. Ian est nettement plus proche de sa mère que de son père, il faut dire aussi que c’est lui qui les a abandonné pour aller se faire astiquer le goupillon ailleurs.
Du fait de la situation du couple, Terry est assez peu présente dans cet épisode… mais elle est omniprésente dans l’esprit de Ian. On découvre d’ailleurs que elle non plus n’a pas été totalement honnête avec Ian, mais je ne dévoilerai pas son secret.
Le lecteur aura lui aussi le droit à une douche froide, le dernier chapitre nous laisse en état de KO technique. Vite, vite, la suite !

L’auteure, Sara Greem, est elle même issue du milieu de la pub ; si elle avoue ne pas s’être inspiré de sa propre expérience pour écrire son roman, elle affirme que de telles situations existent bel et bien dans le milieu. A vrai dire cela ne me surprend guère, pour se faire une place dans le monde du travail il vaut mieux être un ourson qu’un Bisounours.

J’ai pris énormément de plaisir à lire ce bouquin, son intrigue est tellement bien ficelé que j’en ai oublié que je lisais un récit érotique. Ceci dit ça reste un livre à ne pas mettre entre toutes les mains… ce n’est pas Oui-Oui au bureau !
J’attends avec impatience de découvrir le tome 2.

MON VERDICT
jd4