Aaah que voilà un bouquin que j’attendais, frétillant d’impatience, il me tardait en effet de connaître la suite et fin des aventures de Ian, Terry et leurs redoutables oursons en peluche de la pub ; Sara Greem comblera-t-elle toutes mes attentes ? Réponse tout de suite avec ma chronique de Publicité Pour Adultes : Tome 3.
Professionnellement l’avenir semble radieux pour l’agence X//MARKS, même le procès qui l’oppose à Russell & Buzz ne devrait pas mettre en péril la survie de l’agence. Paradoxalement, Ian et Terry ne doivent pas baisser la garde, la menace de Conrad Russell est plus présente que jamais dans leur esprit. Mais ils pourront compter sur le soutien indéfectible des ourson en peluche de la pub, de Paul et Eva et des parents de Ian…
J’ai déjà eu l’occasion de vous signaler, lors de mes précédentes chroniques, que cette trilogie était bien plus qu’une banale escapade érotique dans le monde de la pub ; on est bel est bien en présence d’une intrigue solide, pleine de surprises et d’une grande richesse. Cet ultime opus va encore plus loin en ce sens, l’érotisme est moins présent et beaucoup plus soft (mais pas trop… quand même !), même la stratégie marketing mise en place par Ian et ses oursons passe au second plan (la machine est rodée, vogue la galère) ; cette fois Sara nous propose une intrigue digne d’un thriller, et d’ailleurs le rythme imposé est nettement plus intense que dans les deux précédents opus, les ultimes chapitres devraient même mettre vos nerfs à rude épreuve.
Le voile se lèvera peu à peu sur toutes les questions restées en suspens, nul doute que certaines de ces révélations ne manqueront pas de vous surprendre. Quoiqu’il en soit les pièces du puzzle s’imbriquent avec naturel au fil des pages, consolidant ainsi une intrigue déjà parfaitement maîtrisée.
J’ai retrouvé les personnages comme s’il s’agissait d’une bande de potes perdus de vue depuis quelques mois, le plaisir est toujours intact, voire même encore plus intense. En effet j’ai apprécié de retrouver un Ian plus apaisé, déterminé à faire la paix avec lui même et avec son père (même si la route promet d’être longue et tout sauf tranquille). Déjà dans le tome précédent nous avions vu Terry gagner en assurance, la tendance se confirme et s’accentue même ici ; elle n’hésite plus à s’imposer et fait preuve d’une grande force face à l’adversité. Et bien entendu il y a les inévitables oursons en peluche de la pub, égaux à eux même (et parfois même encore plus trash qu’à l’accoutumée) pour notre plus grand plaisir (vous pouvez compter sur eux pour mettre de l’ambiance en toutes circonstances… et à faire front ensemble si l’on se prend à l’un d’eux).
De nouveaux personnages feront aussi leur apparition et seront appelés à jouer un rôle primordial dans le déroulement de l’intrigue, je pense notamment à Ronald, rencontré lors du mariage (et quel mariage d’anthologie !) de Shirley.
Si vous avez aimé les deux premiers opus, vous ne pourrez qu’adorer ce final en apothéose. Si vous ne connaissez pas cette série je vous invite à la découvrir au plus vite. Que les plus prudes ne se laissent pas intimider par l’étiquette érotique, il y a tellement plus à découvrir dans ce roman (ceci dit ça reste tout de même réservé à un public averti).
Encore merci à Sara pour sa confiance et sa persévérance. Je me doute bien que l’accouchement a parfois dû être difficile (les trois tomes représentent tout de même pas loin de 1400 pages), mais quel joli bébé à l’arrivée. J’espère sincèrement que Publicité Pour Adultes aura le droit à toute la reconnaissance qu’il mérite.
Étiquette : Artalys
MON VERDICT
[BOUQUINS] S. Greem – Publicité Pour Adultes : Tome 2
Le retour des oursons de la pub ! Si vous me suivez attentivement vous aurez compris que je vais vous proposer ma chronique du tome 2 de Publicité Pour Adultes de S. Greem. De nouveau je tiens à remercier l’auteure pour la confiance qu’elle place en moi en m’envoyant ces trois nouveaux épisodes.
Pour rappel il s’agit de littérature érotique mais servie par une intrigue soignée qui bénéficie d’une réelle profondeur. S. Greem dorlote ses oursons défoncés et pervers même s’ils doivent traverser bien des épreuves pour s’épanouir. Un juste mélange d’érotisme, de romance, d’intrigue sur fond économique, de magouilles diverses et variées et de défonce. Wait Teddy Bear, I’ll come with you again !
Comme pour ma chronique du premier tome je vous livre mes réactions épisode par épisode (pour rappel chaque tome de la trilogie est composé de trois épisodes) ; c’est d’ailleurs pour cette raison que j’attendais d’avoir l’intégralité du tome 2 avant de me lancer.
Alerte spoilers : si vous n’avez pas encore lu le tome 1, passez votre chemin. Je suis obligé de dévoiler la fin du tome précédent pour chroniquer celui-ci.
Episode 4
Ce premier épisode du tome deux (et donc le quatrième de la série… vous me suivez ?) nous propose de découvrir les trois premier chapitres du roman, soit l’équivalent papier de 189 pages. L’épisode démarre quelques minutes après la fin du précédent.
Après sa rupture avec Terry, Ian se tranche les veines. Heureusement que Paul, son ami d’enfance, arrive à temps pour appeler les secours. En convalescence, Ian sait qu’il doit comprendre la nature du conflit entre son père et celui de Terry s’il veut sauver leur couple…
Un épisode plus soft (mais non dépourvu de piment quand même) qui lance Ian (version plus tourmentée que jamais)et ses oursons vers un nouveau départ. Pas de grandes révélations au menu mais les choses devraient se préciser au vu de ce qui se prépare.
J’avoue avoir pour Ian un ressenti mitigé, globalement je l’apprécie mais parfois il peut se comporter comme un parfait connard, surtout avec la douce Terry. Alors qu’elle se confie à lui, il se réfugie derrière son sempiternel et hypocrite « du temps au temps« .
Même dans sa relation avec Terry il fait parfois (souvent) preuve d’un égoïsme démesuré, ne consentant pas la moindre concession. Je cite Terry : « Pourquoi est-ce que mon opinion ne compte jamais ? répliqua-t-elle face à mon air déterminé. Il y a la drogue, la douleur, puis les gars de l’agence. Que devrais-je encore supporter ? »
Si la situation des personnages évolue on ne croise aucun nouveau venu, on n’apprécie plus encore ceux que l’on appréciait avant (les oursons) et l’on déteste encore davantage ceux que l’on détestait avant (Emy et Conival en tête de lice). Bref une superbe ouverture qui donne envie d’aller plus loin !
Episode 5
Ce cinquième épisode vous plongera dans les chapitres 4 à 7 du second tome, soit l’équivalent papier de 201 pages.
Ian s’investit à fond chez X//MARKS, il faut dire que les oursons croulent rapidement sous les clients appâtés par leur première campagne qui fut un succès monstre. Dans le même Ian apprend une terrible vérité concernant la mort d’Helen, et l’implication de son père et surtout de Conrad Russel dans ce drame…
On apprend enfin les circonstances du drame qui ont coûté la vie à Helen et brisé Ian, et l’on découvre avec lui (et avec la même stupeur) ce qui se cache derrière ce drame. est-ce que l’on absous Ian pour ses multiples travers ? Non, définitivement non ! Et je ne suis pas le seul à le penser.
Paul, son ami d’enfance, porte sur lui un jugement sans appel : « Ah oui, j’ai oublié que tu l’as initiée. Mais t’es vraiment qu’un sale égoïste parce que cette fille n’est pas comme ça. T’as pensé à elle ? »
Terry essaye de lui ouvrir les yeux : « Pour moi, l’amour ce n’est pas ça. J’ai besoin de douceur, pas de douleur. »
Et même le Dr Liu, son mentor, le mets en garde contre lui même : « N’oublie pas Ian, celui qui est maître de lui-même est plus grand que celui qui est maître du monde. »
Si les oursons sont toujours autant adeptes de la défonce sous toutes ses formes, Ian essaye de réprimer ses pulsions pour se consacrer pleinement à Terry. Mais comme le dit le dicton : Chassez le naturel… ! La partie n’est pas gagné d’avance.
Un épisode qui pourrait poser les prémices d’une nouvelle relation entre Ian et son père. Là encore toutes les cartes sont entre les mains de Ian… à moins que son paternel ne lui ait pas encore tout dit.
Complètement absorbé par l’intensité récit on oublie rapidement que l’on tient entre les mains un récit érotique, et même les scènes de cul s’intègrent parfaitement au récit. Toujours autant sous le charme, je vais rapidement me plonger dans la suite…
Episode 6
Ce sixième épisode clôt le second tome de Publicité Pour Adultes avec les chapitres 8 à 12, soit l’équivalent papier de 172 pages. Au vu de la fin de l’épisode précédent inutile de préciser que j’avais hâte de découvrir la suite…
Tout semble enfin sourire à Ian. Terry vient s’installer chez lui, cerise sur le gâteau elle semble avoir pris goût aux plaisirs du BDSM et va rejoindre les rangs de X//MARKS. L’agence est en pleine effervescence malgré les menaces de procès intenté par Russel & Buzz…
La grande révélation de cet épisode concerne Thomas Riley, le père de Ian. D’une part on découvre enfin pourquoi Terry paraît aussi attaché à lui. Et la fin nous réserve une (semi) surprise de taille. Sur ce coup une fois de plus on a envie de choper Ian par le colbac et de lui coller des claques jusqu’à lui décrocher la tête. Je vous laisse découvrir pourquoi tant de haine…
De nouveau j’ai été happé par le récit et c’est à regret que j’ai vu apparaître le mot FIN. Une fin de tome moins stressante toutefois que celle du premier opus. Maintenant je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite (et fin) mais je suis d’ores et déjà certain que Sara sera à la hauteur de toutes nos espérances, laissons lui juste le temps de nous mitonner un final en apothéose… Du temps au temps comme dirait l’autre.
D’ailleurs je laisse le mot de la fin à Ian, qui mieux que lui pourrait nous parler des oursons de la pub ?
« Ce qui me plaisait, c’était les entendre rire aux éclats lorsqu’ils entrechoquaient leurs bouteilles. Ou encore de les voir vivre pleinement leur vie. Sans tabous. Dans un monde dur et féroce où le travail prend tellement de place, les oursons en peluche se comportaient comme des adolescents orphelins. Terry avait tort lorsqu’elle disait qu’ils avaient choisi la futilité. La futilité est un luxe réservé aux adultes. Les oursons, eux, vibraient au rythme des sensations fortes et de l’amour facile. Ils jouaient au chat et à la souris avec une société qui condamnait l’anormal et le spontané. Mais ils jouaient aussi à ce même jeu avec eux-mêmes. Repoussant les limites de l’acceptable et de l’accepté. Les oursons en peluche, eux, connaissaient la loyauté et la fidélité. Envers chaque membre du clan ou envers une idée qui germait dans leurs têtes. Ils se soutenaient et se protégeaient mutuellement. Mais ce qui me plaisait par-dessus tout, c’était les enseignements qu’ils m’avaient prodigués. L’amitié et les partages. La spontanéité et la liberté. Oui, j’étais leur gardien. Et je me sentais mieux en me l’avouant à moi-même. »