[BOUQUINS] Hélène Machelon – Trois Petits Tours

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H. Machelon - Trois petits tours
Titre : Trois Petits Tours
Auteur : Hélène Machelon
Éditeur : Librinova
Parution : 2019
Origine : France
140 pages

De quoi ça cause ?

La petite Rose est morte ce matin, vaincue par la maladie contre laquelle elle luttait depuis de longs mois. Sa mère va devoir (ré)apprendre à vivre sans elle, mais entre l’annonce du décès et l’enterrement, il lui faudra parcourir un long et douloureux chemin de croix…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Hélène Machelon m’a contacté via Babelio pour me proposer son roman disponible sur Net Galley. J’ai accepté, tout simplement.

Ma Chronique

Je remercie Hélène Machelon, Librinova et Net Galley qui m’ont permis de croiser la route de ce roman.

Une rencontre qui ne se serait sans doute jamais faite si l’auteure n’avait pas, par l’intermédiaire d’un message sur Babelio, forcé la main au destin en faisant se croiser nos chemins (le roman et moi, cela s’entend).

Il est vrai que sans l’intervention directe d’Hélène (je me permets de vous appeler simplement par votre prénom), je serai tout simplement passé à côté de son roman un regard ; pas par manque d’intérêt, juste parce qu’il aurait été noyé dans la masse des sorties (injustement ou pas) anonymes.

Bien que le roman ne rentre clairement pas dans le cadre de mes lectures habituelles (comme l’a souligné l’auteure dans son message), la quatrième de couv’ aura quand même attisé les braises de ma curiosité (élément déclencheur sans quoi je n’aurai pas donné suite). J’aime à penser que je suis ouvert à tous les genres littéraires ou presque, à condition toutefois que le pitch m’inspire à minima.

Le terme autofiction sur la couverture laisse deviner que Hélène a malheureusement connu l’épreuve de la perte d’un enfant (confirmé par la dédicace), les mots ne pouvaient donc qu’être justes, mais encore fallait-il trouver le bon ton. C’est chose faite avec un juste équilibre entre l’affect et une certaine neutralité, le côté pathos n’est pas surjoué (un écueil qui eut pourtant été tentant), mais le ton n’est pas non plus totalement détaché (ce qui eut été franchement malvenu).

Un récit court, mais intense au niveau émotionnel, il s’en dégage une profonde humanité sublimée par l’impression de vérité qui ne nous abandonne jamais, de la première à la dernière page.

Les chapitres alternent entre les points de vue extérieurs (médecin, infirmières, personnel administratif…) et celui de la mère, terrassée par la douleur, mais qui se force à faire face à ses obligations jusqu’à la mise en bière de son enfant.

Lors de nos échanges via Babelio, Hélène se posait la question de savoir si elle avait écrit un roman réservé à un public féminin. Même si la plupart des personnages que l’on croise sont en effet des femmes, je pense pouvoir affirmer sans prendre trop de risques que son roman saura toucher aussi bien les femmes que les hommes ; impossible de rester de marbre devant un récit débordant de justesse et de dignité.

Je vois aussi en ce roman un bel hommage (amplement mérité) au personnel de l’hôpital Necker (et des autres hôpitaux pour enfants de France et d’ailleurs), leur travail et leur dévotion forcent le respect et l’admiration.

Merci Hélène, d’avoir forcé la main au destin, merci pour ce roman que je qualifierai de lumineux malgré un thème central on ne peut plus sombre. Une rencontre improbable qui aura matché au-delà de mes espérances.

MON VERDICT

[BOUQUINS] Philippe Raxhon – La Source S

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P. Raxhon - La source S

Titre : La Source S
Auteur : Philippe Raxhon
Éditeur : Librinova
Parution : 2018
Origine : Belgique
398 pages

De quoi ça cause ?

Le Professeur François Lapierre, historien de renom et maître de conférence à la Sorbonne, reçoit un mail pour le moins mystérieux de Laura Zante, une jeune historienne sicilienne qui souhaite partager avec lui une étonnante découverte.

Laura montre alors à François une lettre jusque là inédite de Sénèque à Lucilius, une lettre dont le contenu remet en cause les fondamentaux de la chrétienté et de fait tout ce qui en découle.

François et Laura travaillent alors de concert sur ce mystérieux document afin d’en percer tous les secrets avant de prendre une diffusion quant au partage ou non de cette découverte explosive.

D’autres ont déjà eu vent de ladite découverte, tous veulent mettre la main sur le document, pas forcément pour les mêmes raisons. Et certains sont prêts à tout pour arriver à leurs fins…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Avant de croiser son chemin au fil de mes errances dans le catalogue Net Galley je n’avais entendu parler ni du bouquin ni de son auteur, il n’en reste pas moins que la quatrième de couv’ a sérieusement titillé ma curiosité.

Ma chronique

Je remercie Philippe Raxhon, les éditions Librinova et Net Galley d’avoir accepté ma sollicitation et de m’avoir fait parvenir ce SP. Une fois n’est pas coutume, c’est un titre que je ne connaissais pas du tout que j’ai demandé à lire ; comme quoi parfois la curiosité l’emporte…

Vous l’aurez compris nous sommes bel et bien en présence d’un thriller ésotérique, un genre dans lequel Dan Brown fait référence. Ceci dit je n’entends pas comparer le travail de Philippe Raxhon, dont c’est la première incursion dans le roman, à celui de Dan Brown, auteur confirmé et reconnu.

Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que l’auteur joue à 100% la carte de la fiction, même si la plupart des démonstrations et faits historiques sont avérés. Sachez d’ores et déjà que la fameuse lettre de Sénèque, qui sert de base au présent roman, n’a jamais existée.

Il n’en reste pas moins que quand on suit les échanges entre François et Laura quant à la naissance et à la propagation de la foi chrétienne, on peut honnêtement se poser des questions (et ce n’est pas uniquement l’athée anticlérical que je suis qui vous parle). Incontestablement c’est pour moi LE point fort du roman, j’aime qu’on me pousse à remettre en question des faits que l’on considère comme des acquis…

Je reconnais volontiers que pour étayer leur théorie (et celle de Sénèque), François et Laura aient besoin de creuser certains points historiques. Si j’ai été happé par certains échanges, j’avoue que d’autres ont manqué de me faire piquer du nez. Ce n’est en rien la faute de Philippe Raxhon, historien de son état et qui plus est jouissant d’une réelle notoriété ; c’est purement personnel, un simple manque de curiosité vis-à-vis de certains épisodes qui me laissent de marbre… mea culpa.

J’ai bien aimé les personnages de François et Laura, et c’est avec un réel intérêt que j’ai suivi leur parcours et leur quête de la vérité. Même si, force est de le reconnaître, je n’ai pas jugé utile de m’appesantir sur leurs états d’âme personnels ; c’est la vie mon p’it loup, ne pleure pas mon p’tit loup

Au nom de la fiction, je pardonne volontiers quelques écarts juste un peu trop énormes (notamment la phase finale du récit) ; ça n’en reste pas moins une lecture qui m’aura tenu en alerte du début à la fin (j’ai pris la liberté de lire en diagonale les digressions historiques qui ne me m’inspiraient pas plus que ça).

Pensez à prendre une serviette de table avant d’entamer la lecture de ce bouquin, non pour essuyer vos larmes, mais plutôt pour éponger la bave. François et Laura sont de bons vivants qui aiment la bonne chère et notamment les plaisirs de la table ! Nombre de leurs repas m’ont fait saliver.

Pour un premier essai dans le monde de la fiction, Philippe Raxhon n’a pas à rougir du résultat (malgré quelques faiblesses à perfectionner), j’espère qu’il poursuivra l’aventure, avec les mêmes personnages ou avec d’autres. Nul doute que dans son milieu les sources d’inspiration ne manquent pas…

MON VERDICT

La minute du râleur maniaco-obsessionnel…

Vous le savez peut être déjà je suis du genre maniaco-obsessionnel en matière de typographie et de code HTML quand j’ouvre un epub. Librinova aidant les auteurs autoédités à toucher un public plus large, je ferai abstraction des quelques broutilles repérées çà et là dans ma notation.

Pour information (que j’espère constructive), je citerai notamment :

– L’insertion inutile d’une ligne vide en fin de chapitre,
– L’absence d’espace après les points de suspension (plusieurs occurrences rencontrées),
– Les dialogues marqués par un tiret simple (-) au lieu d’un tiret cadratin (—),
– Des paragraphes ne correspondant pas à des dialogues commençant par un tiret cadratin,
– Les tirets simples utilisés en guise de parenthèses au lieu de demi-cadratin (–) parfois sans espace entre le tiret et le texte…

Attention par contre aux fautes, notamment de conjugaison, certaines tournures de phrases (rares fort heureusement) piquent les yeux : nous pouvons nous y déployez au lieu de nous pouvons nous y déployer par exemple.