AU MENU DU JOUR
Titre : Le Journal De Claire Cassidy
Auteur : Elly Griffiths
Éditeur : Hugo
Parution : 2020
Origine : Angleterre (2018)
444 pages
De quoi ça cause ?
Ella Elphick, prof d’anglais au collège de Talgarth High, est retrouvée morte à son domicile. Elle a été poignardée à plusieurs reprises, son assassin a laissé un message sibyllin près du corps : « L’Enfer est vide ».
Les collègues et les élèves de la victime sont sous le choc. C’est notamment le cas de Claire Cassidy qui enseigne elle aussi l’anglais et était proche d’Ella.
L’enquête est confiée aux lieutenants Harbinder Kaur et Neil Winston. Pas d’indice exploitable sur la scène de crime, des témoins qui semblent volontairement omettre certains détails… l’affaire va rapidement s’avérer plus complexe qu’elle ne le laissait présager.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que les éditions Hugo sont désormais partenaires de la plateforme Net Galley. Un éditeur qui m’a souvent réservé de belles surprises. C’est donc tout naturellement que je me suis laissé tenter par ce roman présenté comme « le thriller de l’année ».
Ma Chronique
Je remercie chaleureusement les éditions Hugo et Net Galley pour leur confiance qui me permet de découvrir ce roman en avant-première (sortie le 2 janvier).
Par contre quelle déception de recevoir le bouquin au format PDF ! Messieurs les éditeurs, il faut vivre avec son temps, le PDF c’était AVANT ! Vos arguments sécuritaires ne tiennent pas la route, c’est indigne de votre métier de ne pas privilégier le confort et le plaisir du lecteur.
Double peine avec ce roman, le fichier est en mode paysage, chaque page PDF présentant deux pages papier côte à côte. Une fois la structure du fichier epub construite, c’est en faisant un copier-coller page par page qui j’ai alimenté les chapitres.
Un bémol que je continuerai à signaler chaque fois que je recevrai un titre au format PDF, plus encore quand cela n’est pas indiqué sur la fiche du bouquin. Un bémol que je ne sanctionne pas (pas encore en tout cas) dans mon verdict final, même si j’avoue volontiers que parfois ça me démange de défalquer à ma note un point de malus.
Si de prime abord l’intrigue ne brille pas forcément par son originalité, le roman d’Elly Griffiths réussit toutefois à tirer son épingle du jeu et a de nombreux atouts pour séduire les lecteurs adeptes du genre.
Les chapitres, tous rédigés à la première personne, alternent entre les points de vue de Claire Cassidy, Georgia Newton, sa fille, et Harbinder Kaur, la lieutenant en charge de l’enquête. Un exercice de style intéressant qui permet de partager le vécu et le ressenti des différents personnages porteurs de l’intrigue.
Les personnages secondaires ne sont pas laissés pour compte, tous sont traités avec la même attention, quel que soit leur rôle dans le déroulé des événements.
L’auteure nous propose un récit à double entrée. En plus de l’intrigue principale, autour du meurtre d’Ella (et plus si affinités), Claire essaye de percer les secrets de R.M. Holland, un auteur de l’époque victorienne dont la nouvelle, L’Inconnu, semble étroitement liée aux événements qui agitent Talgarth High (qui fut aussi la résidence de l’auteur).
De fait, au fil de la lecture le texte de L’Inconnu vous sera peu à peu dévoilé, avant d’être repris en intégralité à la fin du roman avec sa chute.
Inutile de vous ruer sur Google pour chercher des infos sur ce R.M. Holland, c’est un auteur créé de toutes pièces par Elly Griffiths pour les besoins de son intrigue. On se prend vite au jeu, à tel point que l’on en viendrait presque à regretter de ne pas avoir toutes les réponses sur ce point.
Au final ce roman est maîtrisé de bout en bout, il vous propose une intrigue riche en rebondissements et autres revirements de situation. Vous n’en finirez pas de vous poser des questions et de remettre en cause vos certitudes avant d’être totalement pris au dépourvu par le revirement final (voire même par la double révélation finale).