AU MENU DU JOUR
Titre : L’Alpha & L’Omega
Auteur : Estelle Tharreau
Éditeur : Taurnada
Parution : 2024
Origine : France
252 pages
De quoi ça cause ?
Cédric est l’enfant non désiré de Nadège Solignac, tueuse en série.
Au fil du temps, il découvre son passé familial et tente de grandir sous l’ombre meurtrière de sa mère.
Mais un tel monstre peut-il aimer ? Peut-on seulement lui survivre ?
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
La principale raison tient à la maison Taurnada. Je leur suis d’une fidélité indéfectible, j’essaye de ne passer à côté d’aucun de leurs titres… Même si dans le cas présent je poste cette chronique avec un retard assumé.
Si l’auteure, Estelle Tharreau, ne m’a jamais déçu (bien au contraire), j’avoue que j’ai éprouvé un plaisir malsain à l’idée de retrouver le personnage de Nadège Solignac. Un sacré spécimen tout en noirceur et totalement dénué d’empathie, que l’on avait découvert dans Mon Ombre Assassine.
Ma Chronique
Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada et la plateforme Net Galley pour leur confiance renouvelée. Je profite aussi de cette chronique pour m’excuser auprès de Joël pour le retard pris dans mes lectures. J’ai en effet de nombreux titres des éditions Taurnada en attente, je m’engage à tous les lire et chroniquer chacun d’entre eux… en revanche je ne peux m’engager sur un délai pour ces retours.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous recommande vivement de lire Mon Ombre Assassine avant de vous lancer dans ce roman. Vous aurez ainsi en main toutes les clés de « l’Affaire Solignac », un atout indéniable pour comprendre et apprécier pleinement tous les tenants et les aboutissants de L’Alpha & L’Oméga. Si vous comptez suivre ce conseil, je vous invite à ne pas aller plus loin dans la lecture de cette chronique.
Alpha : première lettre de l’alphabet grec, dans une meute (ou dans un groupe) désigne le(s) leader(s).
Oméga : dernière lettre de l’alphabet grec, dans une meute désigne les individus se situant au bas de la hiérarchie. L’oméga pourra servir de souffre-douleur au reste de la meute, mais il est aussi possible qu’il joue un rôle de médiateur afin de faire baisser les tensions et éviter les hostilités.
C’est avec un réel plaisir que j’ai retrouvé le personnage de Nadège Solignac, tueuse en série implacable dont la noirceur d’âme n’a d’égale que son absence d’empathie. Bien que déclarée innocente par la justice, elle est mise au ban de la société par la rumeur. Mais elle s’en fout, du moment qu’elle peut mener sa vie comme elle l’entend et poursuivre ses « petites affaires ».
Les choses vont toutefois se compliquer quand elle va mettre au monde un fils. Comme toute mère bien attentionnée, la première question qui lui vient à l’esprit et de savoir s’il doit vivre ou si elle doit s’en débarrasser. Ne parvenant pas à trancher, elle opte pour une solution à la Nadège Solignac, s’il survit à sa mise à l’épreuve alors soit, sinon… bin tant pis.
Dès lors le roman va s’articuler autour de trois points de vue, celui de Nadège bien entendu, celui de Cédric, son fils, et – dans une moindre mesure – celui de Julien (le frère de Nadège). Estelle Tharreau nous invite à suivre une intrigue qui va s’étaler sur plusieurs années. Fidèle à son habitude, elle décortique avec intelligence la personnalité de chacun, nous offrant un thriller psychologique d’une rare intensité.
Alpha & Oméga. Nadège & Cédric. Mais la hiérarchie n’est pas figée dans le marbre… Avec l’éducation que lui a prodigué Nadège, il est plus que probable que Cédric se verrait bien devenir l’Alpha… Mais quand ? Et à quel prix ?
L’auteure nous tient en haleine sans tomber dans la facilité de la surenchère, tout se joue en finesse dans une implacable guerre des nerfs. On découvre de nouveaux pans de la face cachée de la très respectable famille Solignac, avec une ultime révélation qui ne manquera pas de vous laisser sur le cul.
Plus le temps passe, plus le lecteur réalise que Cédric est bien le fils de sa mère… pour le meilleur et pour le pire. Une fois de plus, Estelle Tharreau nous offre un roman coup de poing parfaitement orchestré, de la première à la dernière page.
MON VERDICT

