[BOUQUINS] Olivier Bocquet & Anlor – Ladies With Guns

AU MENU DU JOUR


Titre : Ladies With Guns
Scénario : Olivier Bocquet
Dessin : Anlor
Éditeur : Dargaud
Parution : 2022
Origine : France
64 pages

De quoi ça cause ?

L’Ouest sauvage n’est pas tendre avec les femmes… Une esclave en fuite, une indienne isolée de sa tribu massacrée, une veuve bourgeoise, une fille de joie et une irlandaise d’une soixantaine d’années réunies par la force des choses. Des hommes qui veulent les maintenir en cage. Des femmes qui décident d’en découdre, et ça va faire mal.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Dargaud et Net Galley qui ont répondu favorablement à ma demande.

Ladies With Guns décline le western au féminin, un western à la sauce Tarantino dans lequel les femmes tiennent la dragée haute aux hommes. Il faut dire que ces messieurs n’ont pas vraiment le bon rôle dans cette histoire imaginée par Olivier Bocquet et mise en images par Anlor.

Vont donc devoir, un peu par la force des choses, faire équipe : une jeune esclave en fuite, une Britannique rescapée d’une attaque d’indiens, une indienne loin des siens, une institutrice à la retraite au caractère bien trempée, et une pute de luxe qui s’est carapatée… dans le genre équipe improbable, au fin fond de l’Ouest sauvage, on pouvait difficilement imaginer un assortiment plus décalé.

Le trait est fin et la mise en couleur plutôt judicieuse, ce qui permet des cases riches en détails mais aussi et surtout une excellente restitution des expressions des personnages.

L’intrigue est un condensé d’action (ça bastonne, ça flingue, ça saigne et ça meurt) qui laisse toutefois la part belle à l’humour… même dans les situations les plus dramatiques.

Clairement une lecture faite pour se faire plaisir, bien ficelée sans non plus trop se prendre au sérieux. Le pari du divertissement est remporté haut la main.

Un bémol toutefois, c’est court, très court même… et ce malgré un format proche des classiques français. Mais ce n’est que le premier tome d’une série, le contexte étant désormais posé, on va voir comment nos cinq nanas font s’adapter à leur nouvelle situation.

— Elles ont tué combien de personnes ?
— J’ai perdu le compte, pourtant les comptes ça me connaît. Ce que je sais… c’est qu’elles ont fait un massacre.
— Et elles n’étaient même pas armées.
— Eh ben ! J’ose pas imaginer ce qu’elles feraient si elles avaient des armes…

MON VERDICT