[BRD] Angry Birds

Angry BirdsLe hasard a voulu que nous regardions, quasiment coup sur coup, deux films qui sont des adaptations de jeux vidéo. Commençons par le début avec Angry Birds, co-production américano-finlandaise, réalisée par Clay Katis et Fergal Reilly.
La vie est un long fleuve tranquille sur l’Île aux Oiseaux. Red, un oiseau solitaire et un tantinet colérique, se voit condamné à suivre un stage de maîtrise de soi. Il y rencontre Chuck, hyperactif et adepte de la vitesse, Bomb, susceptible d’exploser à tout moment, et Terence, une montagne de muscle taciturne. Quand deux cochons débarquent sur leur île, les oiseaux les accueillent avec bienveillance. Sauf Red qui se méfie de ces nouveaux venus, avec Chuck et Bomb ils vont tenter de découvrir les véritables intentions de ces hôtes un tantinet envahissants…
Du jeu développé par Rovio je ne connais que le principe, utiliser des oiseaux et leurs capacités spéciales pour détruire les constructions des cochons, mais je n’y ai jamais joué et de fait, jamais essayé de comprendre le pourquoi du comment de la chose. Il semblerait d’ailleurs que ce dernier point n’ai jamais été abordé dans les différentes versions du jeu, le film va justement répondre à cette question existentielle.
A vrai dire j’ai abordé le film avec une légère appréhension : comment proposer une histoire qui tienne la route à partir d’un concept aussi simpliste ?
La première bonne surprise fut visuelle : les graphismes sont soignés, les décors magnifiques et, cerise sur le gâteau, l’animation est irréprochable. Du coup je commence à me faire plus attentif.
Il faut dire aussi que le ton est donné dès la première séquence, l’humour occupe la place d’honneur. Qu’il s’agit des dialogues ou des situations, tout est fait pour vous faire sourire et même rire. Challenge réussi !
Les personnages bénéficient eux aussi d’un traitement attentionné. Je n’irai pas jusqu’à parler de dimension psychologique mais tous ont des traits de caractère bien affirmés. Chez les oiseaux on retrouve bien entendu nos trois héros, mais les personnages secondaires ne sont pas non plus laissé pour compte (je pense notamment à Aigle Vaillant, héros sur le retour). Chez les cochons c’est essentiellement Leonard, le boss, qui bénéficie d’un traitement de faveur… enfin façon de parler, étant donné qu’il est menteur et manipulateur, entre autres.
Dernier point, et non des moindres, l’intrigue est plutôt bien ficelée. Le temps de planter le décor et l’on entre dans le vif du sujet ; à savoir on comprend enfin pourquoi les oiseaux en veulent tant aux cochons. Lors de l’assaut des oiseaux on retrouve d’ailleurs tout à fait les éléments du jeu, on choisit le projectile, puis la cible et FEU !!!
Au final c’est plutôt bien fichu et divertissant, idéal pour se vider la tête et rigoler un bon coup. Certes le film ne restera pas dans les annales du cinéma, mais je doute fort que ce soit le but recherché… Par contre incontestablement la recette est rentable, avec un budget de 73 millions de dollars, le film a engrangé plus de 346 millions au box office mondial.

♥♥♥

[BRD] Zootopie

ZootopieUn film d’animation estampillé Walt Disney (avec ou sans Pixar, en l’occurrence sans) est généralement la garantie de passer un excellent moment cinéma. C’est donc confiant que j’ai pris mon billet pour Zootopie avec un trio (expérimenté) aux commandes : Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush.
Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une jeune lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…
Vous l’aurez compris cette fois Disney lorgne du côté des comédies policières, et plus particulièrement vers les buddy movies ; ces films qui reposent sur la collaboration entre deux personnages que tout oppose. L’Arme Fatale ou encore Bad Boys, ça vous parle je suppose ? Les studios Disney confirment leur immense talent en matière d’animation, on est tout de suite happé par le film, on en viendrait presque à oublier qu’il s’agit d’images de synthèses pour ne se consacrer qu’à l’intrigue…
Il faut dire que Zootopie est l’endroit de tous les possibles à plus d’un titre. Imaginez une ville peuplée uniquement par des animaux dans laquelle prédateurs et proies cohabitent sans accroc. Une ville découpée en différents secteurs ayant chacun leur ambiance visuelle en fonction de ses résidents (de la Place du Sahara à Toundraville… c’est le jour et la nuit).
Le duo de personnages fonctionne impeccablement, avec, comme il se doit, des hauts et des bas dans leurs relations. Sans surprise c’est en apprenant à se connaître et en s’acceptant que leur coopération fera des étincelles.
Les autres personnages ne sont pas laissés pour compte, ils nous offrent une galerie impressionnante par sa diversité. J’ai eu un faible pour le chef de la police, un buffle bourru genre sévère mais juste, le réceptionniste, ou encore, cerise sur le gâteau, Flash, le fonctionnaire paresseux (l’animal, pas le trait de caractère… enfin si, aussi quand même).
L’histoire est prenante, les plus petits se contenteront du divertissement brut de décoffrage alors que les plus âgés se laisseront peut être aller à quelques réflexions… sans pour autant se lancer dans un débat philosophique. Quoi qu’il en soit, les studios Disney nous offrent à nouveau un spectacle familial dont ils ont le secret. Et nous aurions bien tort de nous en priver.

♥♥♥♥