Un film d’animation estampillé Walt Disney (avec ou sans Pixar, en l’occurrence sans) est généralement la garantie de passer un excellent moment cinéma. C’est donc confiant que j’ai pris mon billet pour Zootopie avec un trio (expérimenté) aux commandes : Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush.
Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une jeune lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…
Vous l’aurez compris cette fois Disney lorgne du côté des comédies policières, et plus particulièrement vers les buddy movies ; ces films qui reposent sur la collaboration entre deux personnages que tout oppose. L’Arme Fatale ou encore Bad Boys, ça vous parle je suppose ? Les studios Disney confirment leur immense talent en matière d’animation, on est tout de suite happé par le film, on en viendrait presque à oublier qu’il s’agit d’images de synthèses pour ne se consacrer qu’à l’intrigue…
Il faut dire que Zootopie est l’endroit de tous les possibles à plus d’un titre. Imaginez une ville peuplée uniquement par des animaux dans laquelle prédateurs et proies cohabitent sans accroc. Une ville découpée en différents secteurs ayant chacun leur ambiance visuelle en fonction de ses résidents (de la Place du Sahara à Toundraville… c’est le jour et la nuit).
Le duo de personnages fonctionne impeccablement, avec, comme il se doit, des hauts et des bas dans leurs relations. Sans surprise c’est en apprenant à se connaître et en s’acceptant que leur coopération fera des étincelles.
Les autres personnages ne sont pas laissés pour compte, ils nous offrent une galerie impressionnante par sa diversité. J’ai eu un faible pour le chef de la police, un buffle bourru genre sévère mais juste, le réceptionniste, ou encore, cerise sur le gâteau, Flash, le fonctionnaire paresseux (l’animal, pas le trait de caractère… enfin si, aussi quand même).
L’histoire est prenante, les plus petits se contenteront du divertissement brut de décoffrage alors que les plus âgés se laisseront peut être aller à quelques réflexions… sans pour autant se lancer dans un débat philosophique. Quoi qu’il en soit, les studios Disney nous offrent à nouveau un spectacle familial dont ils ont le secret. Et nous aurions bien tort de nous en priver.