[BOUQUINS] Stefan Petrucha – Deadpool : Apocalypse Chiots

S. Petrucha - DeadpoolJe connaissais bien des déclinaisons de l’univers Marvel (comics, films, séries TV ou encore dessins animés) mais jamais encore je n’avais vu une adaptation en roman. Une idée que l’on doit aux éditions Huginn & Muninn et c’est sous la plume de Stefan Petrucha que Deadpool fait ses premiers pas romanesques avec Apocalypse Chiots, une aventure aussi déjantée que son (super) héros.
Quand d’adorables chiots se transforment en mutants géants et destructeurs, le SHIELD n’a d’autre choix que de faire appel à Deadpool pour affronter une pareille situation de crise. Sa mission : trouver les chiots avant qu’ils ne se transforment et neutraliser les mutants… et rien que les mutants !
Au risque de décevoir les puristes j’ai découvert le personnage de Deadpool via le film homonyme et j’ai tout de suite accroché à cette personnalité complètement déjanté et à un univers très second degré. Enooorme coup de coeur pour le film mais malgré tout j’avais quelques doutes quant à une adaptation en roman.
Bien entendu le bouquin est écrit à la première personne, Deadpool, parfaitement conscient d’être un personnage de fiction, s’adresse directement au lecteur avec son franc parler habituel et son humour ravageur (le tout bien – trop ? – aseptisé afin de toucher un public plus large). Notre mercenaire sociopathe s’offre même le luxe d’être un tantinet schizo, à ce titre il est fait un très bon usage des polices de caractère afin de d’identifier les voix qui cohabitent avec Deadpool et lui causent souvent. Il ne faudra que quelques pages pour balayer les doutes qui me titillaient.
Je n’irai pas non plus crier au chef d’oeuvre, disons que c’est une lecture agréable et divertissante (rires et sourires ont été de la partie), ce qui n’est déjà pas si mal. Une lecture qui m’a donné envie de revoir le film, il va falloir que je m’offre le blu-ray en attendant le second volet (prévu pour mars 2018).
Je ne m’attarderai pas sur l’intrigue qui n’est que prétexte à laisser Deadpool faire son numéro… un prétexte qui oscille entre l’absurde et le burlesque. A noter toutefois qu’en guest stars nous aurons le droit à un passage express mais remarqué de deux Avengers, Hulk et Spiderman.
L’éditeur a lancé sa collection Marvel avec deux univers qui ont cartonné au box office, le second roman de la collection, sorti en même temps que Deadpool, est en effet consacré aux Gardiens de la Galaxie. Peu à peu l’univers littéraire de Marvel s’étoffe avec les sorties de Civil War et de Dr Strange (encore des cartons au box office).

MON VERDICT
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[BRD] Deadpool

DeadpoolAh que voilà une escapade cinéphile que j’attendais depuis longtemps ! Au programme du jour Deadpool de Tim Miller, qui met en scène le personnage le plus déjanté de l’univers Marvel.
Depuis une expérience qui a mal tourné, Wade Wilson (Ryan Reynolds), ancien militaire devenu mercenaire au service des plus faibles, est Deadpool, un justicier masqué aux pouvoirs multiples qui poursuit une vengeance implacable contre Ajax (Ed Skrein), le scientifique responsable de sa mutation…
Avec Deadpool la franchise Marvel offre à un anti-héros notoire un rôle de super-héros… à moins qu’il s’agisse d’un super-méchant ; parfois on se demande ! Le gars est doté d’un humour particulièrement grinçant qui aura rapidement le don d’agacer ses adversaires (et parfois même ses partenaires). Ses pouvoirs (régénération, force et réflexes accrus, expertise dans toutes les formes de combat) lui confèrent une quasi invincibilité, de fait il pavoise et en fait des tonnes au combat ; une arrogance sans borne mais qui porte ses fruits : si les combats ne sont pas toujours très fair-play, ils sont par contre toujours expéditifs. Avec Deadpool pas de sentimentalisme inutile, tu te mets au travers de son chemin, tu meurs. Simple comme bonjour, non ? Un super-héros psychotique, j’adore !!!
Un second degré affiché et assumé dès le générique, renforcé par le fait que pendant le film, Wade Wilson s’adresse directement aux spectateurs, sans se départir de son ton habituel. Que du bonheur !!!
N’allez surtout pas croire que le film repose uniquement sur son humour totalement barré. L’intrigue tient parfaitement la route ; certes le concept de vengeance n’est pas de la plus grande originalité, mais c’est dans sa mise en scène que Deadpool se démarque des autres films. Inutile de préciser que les effets spéciaux / visuels ne souffrent d’aucun défaut. Le film est construit sur une alternance entre présent et flash-backs, ces derniers permettent de comprendre comment Wade est devenu Deadpool et pourquoi il traque Ajax.
Si Ryan Reynolds porte le film par son interprétation de Wade Wilson / Deadpool, les autres acteurs ne sont pas pour autant en reste. Ed Skrein incarne parfaitement son rôle de méchant mutant, scientifique un peu barge doté d’une force hors du commun et insensible à la douleur (avec en bonus des pouvoirs de régénération, mais moindres que ceux de Deadpool).
A noter quelques touches de charme dans ce monde de brutes. D’abord Vanessa Carlysle (Morena Baccarin), l’ex fiancée de Wade qu’il espère reconquérir une fois que Ajax lui aura rendu son apparence. Ajax de son côté pourra compter sur le soutien de Angel Dust (Gina Carano), une mutante dotée d’une force accrue.
Pour la petite histoire c’est la Fox qui exploite la licence Deadpool, il semblerait que les studios aient décidé de le rattacher à l’univers des X-Men (d’où l’apparition de Colossus qui s’efforcera vainement de le convaincre de rejoindre les rangs du Professeur Xavier). Sans doute dans l’optique d’un futur rapprochement / affrontement dans le cadre du projet X-Force ; c’est tout du moins ce que laisse présager l’une des séquence post-générique de Deadpool, dans laquelle Wade Wilson annonce qu’il y aura une suite et qu’il sera confronté à Cable (futur leader de la X-Force).
Ce qui m’amène tout naturellement à parler gros sous. Deadpool affiche un budget de 58 millions de dollars, ce qui plutôt modeste pour un film issu de la franchise Marvel ; à titre d’exemple Captain America : Civil War a coûté 250 millions de dollars et X-Men : Apocalypse 240 millions. De fait, avec un box office mondial dépassant les 762 millions de dollars, la franchise Deadpool bénéficie d’une voie royale pour une (ou plusieurs) suite(s). Reste à conserver le même esprit déjanté et assumé que pour ce premier film.

Avertissement : aux Etats-Unis le film est sorti avec une restriction R, les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés par un adulte.

♥♥♥♥♥