Une couv’ qui m’intriguait, un pitch qui m’a parlé… Et voilà comment Touch de Claire North (un des pseudos utilisés par Catherine Webb) s’est retrouvé d’abord dans mon Stock à Lire Numérique, puis en lecture et enfin en chronique ici.
Kepler est un fantôme, d’un simple contact physique il peut se transférer dans le corps des autres. Mais il ne prend que leur corps, ni leur personnalité, ni leurs souvenirs. Alors que l’on vient de lui tirer dessus, il se transfère dans le corps de son assassin tandis que son hôte précédent passe de vie à trépas. En fouillant dans les affaires de Nathan Coyle, son hôte bien malgré lui, il découvre qu’une organisation, Aquarius, s’est donnée pour mission d’éliminer les fantômes. Kepler est déterminé à contrecarrer leur plan tout en faisant comprendre à Nathan Coyle qu’il a été trompé par les siens. Les dossiers d’Aquarius sont un tissu de mensonges…
Bien que la couv’ mentionne Thriller, la notion même de fantôme fait davantage pencher la balance vers le fantastique et la science-fiction. Mais il est vrai que le rythme du récit s’apparente clairement à celui d’un thriller, l’intrigue est menée tambour battant, riche en surprises et rebondissements, autour d’un thème pour le moins original.
Le personnage de Kepler est particulièrement soigné, on vit l’intrigue à la première personne, à travers son regard mais aussi à travers les différents hôtes qu’il utilisera pour arriver à ses fins. De même on assiste à l’évolution de la relation entre Kepler et Coyle, que ce soit lorsqu’il endosse sa peau, ou qu’il échange avec lui via un hôte de passage. D’autre part le récit est entrecoupé de flashbacks qui retracent la longue et mouvementée existence de Kepler, notamment à travers ‘hôtes qu’il a vraiment appris à aimer.
La notion de fantôme est bien exploitée même si j’aurai aimé en savoir un peu plus sur la question. Pourquoi et comment devient-on fantôme ? Il en va de même pour le mystérieux Galilée, au final on ne comprend pas vraiment ce qui le motive. Ces quelques questions sans réponses auraient sans doute méritées quelques pages de plus, une chose est certaine, les réponses auraient conféré au bouquin un parfum d’excellence.
Il n’en reste pas moins que j’ai passé un très bon moment avec ce bouquin, du coup ça m’a donné envie de découvrir son roman précédent, Les Quinze Premières Vies D’Harry August… Ca tombe bien il figure déjà dans mon Stock à Lire Numérique !
