[BOUQUINS] Olivier Bocquet & Anlor – Ladies With Guns – Tome 3

Mises au fer comme des criminelles sanguinaires, Kathleen, Daisy, Chumani et Cassie sont envoyées au pénitencier. Mais dans cet enfer de travaux de force et d’humiliations, l’hostilité des gardiens et la convoitise des détenus sont bousculées par l’arrivée de ces détenues d’un autre genre. A priori, pas le lieu idéal pour faire d’heureuses rencontres.

Mais ça, c’est sans compter leur petit caractère et aussi qu’une lady manque à l’appel…

Rien ne va plus pour nos ladies de l’Ouest ! Quatre d’entre elles ont été capturées par les autorités et sont expédiées dans un pénitencier. Seule Abigaïl a réussi à échapper aux chasseurs de primes lancés à leurs trousses.

Notre « brave » directeur va se retrouver bien emmerdé face à ces nouvelles arrivées dans son établissement. C’est le genre de surprise dont il se serait volontiers passé. Forcément, l’arrivée de quatre nanas dans un univers exclusivement masculin – des détenus aux gardiens en passant par le personnel administratif –, risque de faire quelques étincelles. D’autant que ces messieurs sont graves en en manque… mais nos quatre ladies ne comptent pas s’en laisser compter, elles vendront leur peau chèrement !

Un tome très différent des deux précédents du fait du contexte. Les ladies – sans leurs guns – vont devoir affronter le harcèlement et la lubricité des humains dans un milieu des plus hostiles. Mais aussi déterminées soient-elles à rendre coups pour coups, elles ont bien conscience que leurs jours sont comptés entre ces murs. Vous l’aurez compris, leur seule issue reste l’évasion… plus facile à dire qu’à faire.

On retrouve le cocktail justement dosé entre action et humour, avec ce petit quelque chose en plus qui rend nos ladies plus attachantes que jamais. Je vous rassure tout de suite on retrouve aussi la griffe Tarantino-like dans la dernière partie du bouquin.

Au fil des flashbacks qui émailleront le récit, nous découvrirons un épisode de la vie d’esclave d’Abigaïl.

Les dessins d’Anlor et la mise en couleurs par Elvire De Cock donnent vie à l’intrigue imaginée par Olivier Bocquet. On retrouve une mise en page non uniforme qui s’adapte parfaitement aux différentes phases du récit.

Ce troisième opus marque la fin du premier cycle de la série. C’est donc avec grand plaisir que je retrouverai nos cinq ladies, aussi déjantées que sympathiques, pour de nouvelles aventures. Une série qui décline à la perfection le western au féminin – et un tantinet féministe !

[BOUQUINS] Olivier Bocquet & Anlor – Ladies With Guns – Tome 2

AU MENU DU JOUR


Titre : Ladies With Guns – Tome 2
Scénario : Olivier Bocquet
Dessin : Anlor
Éditeur : Dargaud
Parution : 2022
Origine : France
64 pages

De quoi ça cause ?

Après avoir échappé à leurs assaillants, les cinq Ladies sont en cavale… Et en galère ! Blessées, désarmées, fauchées… et leur tête est désormais mise à prix. Seules contre des hordes de chasseurs de primes appâtés par la promesse d’argent facile, elles vont devoir redoubler d’imagination pour se tirer de ce merdier.

Et le temps presse, Daisy est blessée. Il faut la soigner rapidement… avec les moyens du bord.

Ma Chronique

— T’es là pour les cinq folles, c’est ça ?
— Ouais.
— Cinq gonzesses, mille dollars par tête.
Ça ne se refuse pas.
— Argent facile !

C’est sur cet échange entre deux chasseurs de primes que s’ouvre le second tome la trilogie Ladies With Guns ; les deux mâles – un brin machistes – ne vont pas tarder à découvrir que les gonzesses en question sont déterminées à vendre chèrement leur peau.

Le cadre étant posé les auteurs peuvent entrer directement dans le vif du sujet. De fait ce second opus est boosté à l’adrénaline, nos cinq Ladies en cavale ne nous laisseront guère le temps de souffler entre deux virées en ville… des virées qui n’ont rien à voir avec une journée shopping entre filles !

C’est toujours aussi déjanté (il faut bien reconnaître que l’organisation et la planification ne sont pas les qualités premières de ces cinq drôles de dames), bourré d’action et d’humour. On retrouve avec plaisir la Tarantino touch dans le scénario imaginé par Olivier Bocquet. Une intrigue servie et sublimée par le dessin d’Anlor, aussi bien dans les décors que dans le rendu des personnages (le côté cartoon de certaines expressions est justement dosé).

Quelques flashbacks permettent d’en apprendre davantage sur le parcours personnel de certaines de nos ladies… tandis que d’autres gardent leur part de mystère.

Une fois de plus le « sexe fort » va en prendre pour son grade dans ce western qui revendique haut et fort son engagement féministe.

Le cliffhanger qui clôt ce second tome va rendre l’attente de la suite (et fin ?) interminable ! Ce qui m’amène à exprimer le même bémol qu’à la lecture du précédent opus : c’est court, très court… trop court ! On est clairement en présence d’une histoire qui aurait gagné à se décliner sous forme d’un roman graphique one-shot… Un format moins rentable pour les éditeurs, ceci explique sans doute cela.

MON VERDICT

[BOUQUINS] Olivier Bocquet & Anlor – Ladies With Guns

AU MENU DU JOUR


Titre : Ladies With Guns
Scénario : Olivier Bocquet
Dessin : Anlor
Éditeur : Dargaud
Parution : 2022
Origine : France
64 pages

De quoi ça cause ?

L’Ouest sauvage n’est pas tendre avec les femmes… Une esclave en fuite, une indienne isolée de sa tribu massacrée, une veuve bourgeoise, une fille de joie et une irlandaise d’une soixantaine d’années réunies par la force des choses. Des hommes qui veulent les maintenir en cage. Des femmes qui décident d’en découdre, et ça va faire mal.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Dargaud et Net Galley qui ont répondu favorablement à ma demande.

Ladies With Guns décline le western au féminin, un western à la sauce Tarantino dans lequel les femmes tiennent la dragée haute aux hommes. Il faut dire que ces messieurs n’ont pas vraiment le bon rôle dans cette histoire imaginée par Olivier Bocquet et mise en images par Anlor.

Vont donc devoir, un peu par la force des choses, faire équipe : une jeune esclave en fuite, une Britannique rescapée d’une attaque d’indiens, une indienne loin des siens, une institutrice à la retraite au caractère bien trempée, et une pute de luxe qui s’est carapatée… dans le genre équipe improbable, au fin fond de l’Ouest sauvage, on pouvait difficilement imaginer un assortiment plus décalé.

Le trait est fin et la mise en couleur plutôt judicieuse, ce qui permet des cases riches en détails mais aussi et surtout une excellente restitution des expressions des personnages.

L’intrigue est un condensé d’action (ça bastonne, ça flingue, ça saigne et ça meurt) qui laisse toutefois la part belle à l’humour… même dans les situations les plus dramatiques.

Clairement une lecture faite pour se faire plaisir, bien ficelée sans non plus trop se prendre au sérieux. Le pari du divertissement est remporté haut la main.

Un bémol toutefois, c’est court, très court même… et ce malgré un format proche des classiques français. Mais ce n’est que le premier tome d’une série, le contexte étant désormais posé, on va voir comment nos cinq nanas font s’adapter à leur nouvelle situation.

— Elles ont tué combien de personnes ?
— J’ai perdu le compte, pourtant les comptes ça me connaît. Ce que je sais… c’est qu’elles ont fait un massacre.
— Et elles n’étaient même pas armées.
— Eh ben ! J’ose pas imaginer ce qu’elles feraient si elles avaient des armes…

MON VERDICT