[BOUQUINS] Arthur Caché – Une Bonne Raison De Mourir

De quoi ça cause ?

Quand un ancien géologue disparaît mystérieusement près de Paris, Béryl, jeune chef de groupe à la Crim’, se saisit aussitôt de l’affaire.

Assistée de Rudy, son adjoint au passé tourmenté, puis d’Ara, un ancien flic reconverti dans le trafic de contrefaçons, elle remonte la piste d’une compagnie pétrolière en Turquie.

Mais tandis que les découvertes troublantes se multiplient et que les cadavres s’accumulent, des profondeurs de la mer Noire surgit un terrible secret…

Béryl comprend alors que le plus effroyable des comptes à rebours a déjà commencé…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Taurnada et l’occasion de découvrir un auteur que je ne connais pas.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Taurnada, et tout particulièrement Joël, pour leur confiance renouvelée.

Découvrir l’univers littéraire d’un auteur est toujours plus ou moins source de questionnements, mais quand celui-ci rejoint une maison d’édition en qui j’ai une totale confiance, les doutes sont vite remplacés par la curiosité. C’est donc totalement confiant que j’ai abordé le roman d’Arthur Caché.

Commençons par un petit bémol indépendant de l’auteur. La quatrième de couv’ (je sais que c’est un exercice délicat pour un éditeur) est beaucoup trop « bavarde ». Elle fait en effet état d’événements que le lecteur ne découvrira que dans la dernière partie du roman. Je n’irai pas jusqu’à parler de spoilers (ça ne m’a en rien gâché la surprise), mais peut-être qu’un lecteur plus affûté aurait eu la puce à l’oreille.

Si l’intrigue démarre de façon plutôt classique, les choses vont rapidement se compliquer pour Béryl et son groupe d’enquête. Tout commence par un appel et un message laissé à l’intention du commandant Béryl Schaeffer, puis l’appelant disparaît de la circulation avant d’être retrouvé mort quelque temps plus tard. Une intrigue qui débute en mode diesel avant de réellement trouver son rythme de croisière une fois qu’elle se déplacera en Turquie.

Une enquête complexe du fait de dimensions économiques et politiques qui viennent se greffer sur l’aspect purement policier. Une enquête qui va se dérouler entre la France et la Turquie, et qui pourrait bien impliquer de grosses entreprises de l’industrie pétrolière. Et encore, ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

Les trois principaux enquêteurs, Béryl et son adjoint, Rudy, assisté par Ara, un ex-flic turc, ont des personnalités torturées comme on les aime. Chacun doit vivre avec son passé et ses drames personnels pour aller de l’avant.

Pour Béryl l’enquête va s’avérer doublement éprouvante, celle-ci lèvera en effet le voile sur une facette guère reluisante de la personnalité de son défunt père, une figure patriarcale qu’elle idolâtre… avant de réaliser qu’il avait, lui aussi, son côté obscur.

Arthur Caché nous livre une intrigue parfaitement maîtrisée et richement documentée. Une intrigue qui ne manquera pas de vous surprendre avec un final (heureusement 100% fictif) en apothéose. Quand les intérêts économiques et politiques priment sur l’aspect humain, le résultat n’est jamais beau à voir (et cela ne relève malheureusement pas que de la fiction).

La plume de l’auteur s’adapte au rythme de l’intrigue et permet une lecture parfaitement fluide. En revanche, force est de reconnaître que les cliffhangers en fin de chapitre (comme par exemple : « Elle ne le savait pas encore, mais un étrange événement… ») produisent un effet contraire à celui escompté. On lit un thriller, on se doute bien qu’il va se passer un truc nouveau, inutile d’appâter le lecteur avec des accroches limites marketing !

Finalement j’ai eu raison de faire une fois de plus confiance aux équipes des éditions Taurnada, elles ont eu le nez creux en invitant Arthur Caché à les rejoindre. Je guetterai désormais les prochains romans de l’auteur, qu’ils soient avec ou sans Béryl Schaeffer.

Si la couv’ fait bien référence à l’industrie pétrolière, dans le présent roman la clé de voûte de l’intrigue n’est pas un puit de forage mais une plateforme pétrolière.

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