[BOUQUINS] Guillaume Clicquot – Prenez-Moi Pour Une Conne

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Titre : Prenez-Moi Pour Une Conne
Auteur : Guillaume Clicquot
Éditeur : Fayard
Parution : 2023
Origine : France
324 pages

De quoi ça cause ?

« Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort. Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincée, je n’ai rien vu venir. Xavier m’a détruite. Je me suis relevée. Pourtant son souvenir m’obsède, son existence me ronge. Je me sens impuissante. À moins que… »

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Avant toute chose c’est le titre du roman qui a attisé ma curiosité, le pitch a fait le reste.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Fayard et la plateforme Net Galley pour leur confiance renouvelée.

J’avoue sans aucune honte qu’avant de croiser ce roman via Net Galley je ne connaissais pas du tout Guillaume Clicquot mais, paradoxalement j’ai déjà eu l’occasion de me frotter à son travail, ses précédents romans Garde Tout, Surtout Les Gosses (2015) et Poivre Et Sel (2018) ayant tous les deux fait l’objet d’adaptations cinématographiques (respectivement Papa Ou Maman et Joyeuse Retraite, films sur lesquels il a endossé la casquette de scénariste).

Tout au long du roman l’auteur laisse la parole à Orane de Lavallière, femme trahie et bafouée par son mari, qui va passer du chagrin, à la colère… et plus si affinités. En attendant le résultat de sa mise en scène, elle nous raconte son histoire, sa vie de famille et de couple.

Comme dans un épisode de Columbo on sait d’entrée de jeu qui est la victime et qui est la coupable. Autant dire que le côté strictement policier du roman est secondaire.

Nous avons donc un macchabée et une coupable mais en l’occurrence nous d’emblée envie de prendre parti pour Orane qui nous apparaît comme la véritable victime dans cette histoire. Victime d’un sale type, égoïste, infidèle et lâche (il plaque sa femme par mail… après 3 enfants et 33 ans de vie commune).

Donc cette « brave » Orane décide que finalement la meilleure option est de supprimer son ordure d’ex-mari. Mais voilà, il ne faut pas faire n’importe quoi et encore moins n’importe comment, pas question de se faire épingler par les flics. Ce salopard ne mérite pas que justice lui soit rendue.

C’est donc à grand renfort de romans policiers, de séries TV et de programmes judiciaires comme « Faites entre l’accusé » ou « Enquêtes criminelles », qu’elle va peaufiner son plan et surtout répertorier les erreurs à ne pas faire.

Toute cette partie du récit a quelque chose de réellement jubilatoire, bien que l’on sache pertinemment que si le plan fonctionne un homme mourra. J’avoue sans complexe que l’on éprouve un plaisir sadique à suivre Orane dans ses préparatifs.

Le reste du roman est dans la même veine, cela peut paraitre cruel et amoral de se réjouir de la mort de quelqu’un mais je suis incapable de porter le moindre jugement contre Orane. Tout comme je suis incapable de juger une femme qui bute le mec qui lui fait vivre un enfer… c’est presque dommage qu’il n’y en ait pas plus qui franchissent le pas, ça éviterait bien des féminicides.

Alors happy end ou triomphe de la justice ? Ne comptez pas sur moi pour vous révéler le fin mot de l’histoire.

Un grand merci à Guillaume Clicquot pour ce roman que j’ai dévoré d’une traite. Typiquement le genre de bouquin qui met du baume au cœur. En le refermant vous réaliserez que sous couvert d’humour et de second degré, l’auteur nous questionne sur la place de la femme dans notre société qui s’affirme moderne et égalitaire.

Attention ça piquer…

Je me permets une petite remarque à l’attention de l’auteur et accessoirement des relecteurs et correcteurs. À de nombreuses reprises dans le roman on trouve un problème de guillemet fermé à la place du guillemet ouvert ainsi « Fête des Mères » devient »Fête des Mères ». Ce n’est pas que ce soit rédhibitoire mais à force de se répéter ça fini par piquer les yeux.

Dans le même ordre d’idée, on retrouve quelques erreurs résiduelles (fautes d’accent surtout) qui n’auraient pas dû échapper à un correcteur vu que même Word tique face à ce genre de coquilles.

D’ailleurs tant que je suis dans la suite Microsoft Office, le tableur s’appelle Excel et non Exel.

Je le répète ce n’est nullement rédhibitoire mais je pense sincèrement que ce sont des maladresses qui auraient pu facilement être évitées / corrigées.

MON VERDICT

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