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Titre : La Planète Des Chats
Série : Les Chats – Livre 3
Auteur : Bernard Werber
Éditeur : Albin Michel
Parution : 2020
Origine : France
432 pages
De quoi ça cause ?
Affronter des hordes de rats impitoyables.
Faire alliance avec de stupides humains.
Circuler sur un fil entre les buildings de New York.
Désamorcer une bombe atomique…
Franchement, si j’avais su, parole de CHAT, je n’aurais pas traversé l’océan.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est le troisième et dernier tome de la trilogie féline de Bernard Werber. Vu la situation dans laquelle nous avions laissé Bastet et son équipage à la fin de Sa Majesté Des Chats, il me tardait de découvrir comment ils allaient surmonter ce(s) nouveau(x) défi(s).
Ma Chronique
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé Bastet, Pythagore et leurs amis pour l’ultime volet de leurs aventures.
D’entrée de jeu le rêve américain vire au cauchemar quand ils découvrent que l’île de Manhattan est envahie par les rats. Des rats plus nombreux, plus gros et plus teigneux que leurs cousins français. Une première confrontation qui va causer des pertes énormes parmi l’équipage du Dernier Espoir.
De prime abord on serait tenté de penser que le roman aurait dû s’appeler La Planète Des Rats tant ils semblent avoir pris l’ascendant sur les autres espèces.
Dès les premiers chapitres on assiste à la mise à mort de personnages auxquels on avait fini par s’attacher… et ce n’est qu’un début ! Bernard Werber ne ménage pas Bastet et ses amis confrontés à une menace ratière qui paraît plus insurmontable que jamais.
Comme si ça ne suffisait pas niveau des émotions fortes, Bastet va découvrir que pour les humains Américains elle n’est qu’un chat parmi d’autres chats. Pas de quoi toutefois lui faire remettre en question la (très) haute opinion qu’elle a d’elle-même, à elle de prouver sa valeur face au scepticisme des Américains. Plus facile à dire qu’à faire quand, en face, les rats semblent plus nombreux que jamais, en perpétuelle évolution quand il s’agit de développer de nouvelles stratégies offensives pour faire céder les dernières poches de résistance.
Si on retrouve des personnages (animaux et humains) déjà présents dans les précédents opus, c’est aussi l’occasion de faire connaissance avec de nouveaux intervenants. Surtout du côté humain (dont une certaine Hillary Clinton devenue enfin présidente de ce qu’il reste des Etats-Unis). Pas de nouveaux acteurs majeurs chez les animaux, à part peut-être le chat Bukowski.
Face à la menace grandissante que font peser les rats sur les autres espèces, il apparait plus que jamais important de faire front commun… mais c’était sans compter sur l’incapacité chronique des humains à s’entendre. Clairement nous n’avons pas le bon rôle dans le roman de Bernard Werber, même les rats semblent adopter un comportement plus rationnel et plus cohérent que les humains.
L’intrigue de ce troisième tome mise davantage que les précédents sur le rythme et l’action, un choix parfaitement adapté afin de renforcer le sentiment d’urgence. Un choix qui impose aussi des références moins nombreuses à l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu (ESRA) d’Edmond Wells.
Les extraits de l’ESRA sont toujours aussi pertinents, rédigés dans un langage et un style des plus accessibles, ils sont la parfaite alliance du didactique et du ludique.
Une trilogie féline qui ne clouera certainement pas le bec des détracteurs systématiques de Bernard Werber, mais qui devrait combler les autres ; ces « autres » regroupant aussi bien les lecteurs qui apprécient l’auteur que les amoureux des chats.
Ce dernier tome a l’air sacrément chaud pour nos amis les chats !
Oui, ils vont méchamment morfler 🙂