AU MENU DU JOUR
Titre : La Bible Perdue
Auteur : Igor Bergler
Éditeur : Fleuve
Parution : 2020
Origine : Roumanie (2015)
592 pages
De quoi ça cause ?
Interrompu par la police roumaine en pleine conférence, le professeur Charles Baker croit d’abord à une méprise. Que peut-il avoir à faire avec les vicissitudes de cette petite ville au fin fond de la Transylvanie ? Pourtant, lorsqu’il parvient sur la scène de crime devant trois cadavres auxquels il manque les yeux, les oreilles et la langue, la mise en garde est claire : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire.
Accompagné de Christa, enquêtrice d’Interpol, Charles poursuit ses recherches sur les traces du mystérieux sabre de Vlad l’Empaleur, et de la première Bible de Gutenberg, supposée renfermer un message secret auquel le destin de l’humanité serait lié…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un thriller ésotérique.
Par curiosité aussi, je crois pouvoir affirmer sans me tromper que c’est la première fois que je lis un auteur roumain.
Ma Chronique
Je remercie les éditions Fleuve et Net Galley qui ont répondu favorablement à ma sollicitation concernant ce roman.
Pour qu’un thriller ésotérique fasse mouche, il faut que l’auteur maîtrise le juste dosage entre les éléments réels (ou à tout le moins crédibles) et la fiction. En l’occurrence je serai assez tenté de dire que c’est là que le bât blesse avec le présent roman.
Imaginez une intrigue qui intègre, pêle-mêle, Dracula, Jack l’Éventreur, la Bible de Gutenberg, une ribambelle de références historiques et une conspiration de niveau international qui implique quasiment tous les puissants de ce monde… Comme la fosse, ça vous laisse sceptique ? Et vous avez bien raison de douter que la solidité de l’édifice !
Déjà le côté fourre-tout de l’intrigue ne joue pas en sa faveur, Igor Bergler, qui semble être un écrivain très populaire en Roumanie, devrait pourtant savoir que parfois le mieux est l’ennemi du bien.
Ensuite il faut bien admettre que cette histoire de conspiration, diligentée par un institut secret dirigé par un Conseil encore plus secret, n’est jamais parvenue à me convaincre de son existence potentielle… même en faisant de gros efforts d’abnégation, c’était juste too much.
L’auteur pêche aussi par une nette tendance à la digression quand il émaille son récit de références historiques. Trop de détails tue le détail ! Au bout d’un moment on perd le fil et on a envie de lire en diagonale la suite de l’exposé.
J’ai commencé par exposer quelques points négatifs, mais tout n’est pas à jeter dans ce bouquin. Même si on ne croit pas un instant à ce vaste complot, le bouquin reste globalement agréable à lire (en diagonalisant les looongs exposés historiques). On se prend malgré tout au jeu et l’on a vraiment envie de connaître le fin mot de l’histoire.
Force est aussi de reconnaître que le duo composé par Richard et Christa fonctionne plutôt bien, de même certains personnages secondaires sont vraiment bien exploités (je pense notamment au commissaire Ledvina). Malheureusement le grand méchant de service, Werner, cumule les clichés qui font de lui l’archétype du bad boy.
Les derniers chapitres finissent de dynamiter un édifice déjà bancal, l’intervention du fantastique porte lourdement préjudice à l’intrigue, d’autant que là encore c’est surjoué ; Igor Bergler multiplie les effets de manche qui tombent à plat. Jusqu’à l’épilogue qui, contrairement au reste du récit, manque cruellement d’explications.
Sans moi 😉
Tu ne perds rien à ne pas vouloir tenter l’aventure 🙂
Bon ben ce sera sans moi… trop de choses en attente pour le tenter.
Tu ne perds pas grand chose 🙂
Sinon, maintenant, tu as retrouvé la bible perdue ?? 😆
J’hésite un peu aussi, le côté méchant bad boy, ça m’énerve et l’intervention du fantastique, quand on n’est pas dans un roman étiqueté « fantastique », ça passe moins bien aussi :p
Une chose est sure je n’ai pas retrouvé la foi 😀
Ici le fantastique fait un peu office de bouche trou… comme si le gars ne savait pas comment sortir de l’impasse (dans laquelle il s’est lui-même condamné) de façon rationnelle.
Tant qu’il te reste du foie, ma fois, c’est déjà ça 😀
Oui, je vois, le mec se laisse piéger dans le coin en peignant son sol… ok, je vais laisser tomber la bible qui est perdue :p
Bon ben moi je le commence et pour l’instant j’accroche plutôt bien !
A suivre donc
Curieux de lire ton avis final.