AU MENU DU JOUR
Titre : La Prisonnière Du Diable
Auteur : Mireille Calmel
Éditeur : XO
Parution : 2019
Origine : France
416 pages
De quoi ça cause ?
Mai 1494, en Égypte.
Une roue de pierre tourne, gardée par un ordre secret.
Lorsqu’elle s’arrête, le nom de celui qui doit mourir apparaît sur la tranche.
Celui dont le diable s’est emparé et qui sera exécuté par l’Ordre.
La volonté de Dieu…
Juin 1494, à Utelle, sur les hauteurs de Nice.
Hersande règne sur le sanctuaire de Notre-Dame.
Elle reçoit enfin le billet délivré par la roue.
Mais lorsqu’elle lit le message, elle vacille.
Jamais ce nom n’aurait dû apparaître…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Par curiosité et pour sortir de ma zone de confort. Un roman historique qui se décline sous forme d’un thriller médiéval mâtiné d’une pointe de fantastique ; pourquoi pas ?
Ma Chronique
Je remercie chaleureusement les éditions XO et Net Galley pour leur confiance renouvelée.
Bien que n’étant pas très porté sur les romans historiques, je connaissais de nom Mireille Calmel et, au vu de sa réputation, je me disais pourquoi ne pas tenter le coup un jour. Il fallait juste que je trouve le titre qui m’inspire ; le déclic s’est fait presque instantanément avec son dernier roman, La Prisonnière Du Diable.
Direction la fin du XVe siècle, l’histoire débute en Égypte et donne d’entrée de jeu le ton (on ne plaisante pas avec le Diable), mais c’est à Utelle, un petit bourg situé sur les hauteurs de Nice que se jouera ensuite l’intrigue.
Si le fond est bel et bien historique, sur la forme le roman se lit véritablement comme un thriller en nous proposant une intrigue dont on n’aura beaucoup de mal à se détacher et plus encore à percer les petits et gros secrets des différents personnages. Mireille Calmel sait y faire pour brouiller les pistes sans toutefois embrouiller le lecteur.
L’auteure apporte énormément de soins à ses personnages, les dotant de personnalités bien affirmées et ne révélant les desseins (plus ou moins avouables) de certain(e)s qu’avec parcimonie. Sans entrer dans les détails, soyez assuré que votre première impression sur certains personnages ne sera pas forcément la plus juste.
Une intrigue portée presque exclusivement par des personnages féminins, qu’il s’agisse de Myriam, une villageoise qui a bien du mal à joindre les deux bouts depuis le décès brutal de son époux, mais qui est prête à tout donner pour ses enfants (deux et un troisième à venir incessamment sous peu). Mais aussi les sœurs du sanctuaire de Notre-Dame, à commencer par la mère supérieure, Hersande qui appartient aussi, ainsi que Camilla une autre nonne dont elle est très proche, à l’Ordre.
Les hommes ne sont toutefois pas cantonnés à des rôles secondaires, Benoit, Jacquot (et ses filles) ou encore le baron seront appelés à jouer un rôle majeur dans le déroulé des événements.
Le fantastique s’installe petit à petit dans le récit, sur fond de sorcellerie et de magie noire. Ça pourrait sembler déroutant dans ce type de roman, mais en l’occurrence cela s’intègre parfaitement à l’intrigue.
Puisqu’il est question du Diable, il sera aussi question de Dieu ; j’avoue que je redoutais un côté trop manichéen ou trop religieux (c’eut été pire pour moi), mais là encore j’ai été agréablement surpris. Même si nous sommes au XVe siècle dans un bourg qui vous un culte à la vierge Marie, l’auteure ne verse pas dans le prosélytisme (vous pouvez faire confiance à l’athée anticlérical que je suis sur ce point).
À la lecture du roman on devine que Mireille Calmel a dû se livrer à un gros travail de documentation et le résultat est on ne peu plus convaincant, on est en totale immersion dans le Moyen Âge (une époque où l’Église était, ne l’oublions pas, toute puissante).
Les chapitres sont courts, le style ne s’encombre pas de tournures alambiquées inutiles et va à l’essentiel, ce qui colle parfaitement au rythme de l’intrigue (qui se déroule pour l’essentiel sur 4 jours). Tout est fait pour que vous ne puissiez plus lâcher le bouquin une fois qu’il vous aura ferré… et c’est fichtrement bien fait !
Toi qui aime le bourbon, les alambiques devraient être tes amis, non ? Ou alors, tu préfères l’alambiqué pour le whisky et pas pour le ton d’un roman ? 😆
Bon, j’arrête mon humour lourd du soir, journées crevantes, administration chiante, personnel incompétent… Je m’en vais p’t’être changer un vote, moi 😆
L’alambiqué dans une bouteille ou un verre ne me dérange pas 🙂
Dans un roman, il faut que ce soit justifié (et je ne parle pas de l’alignement des paragraphes)… je crois que j’vais aller m’coucher moi aussi.
Ah non, merde c’est le matin et je bosse 😦
Moi je peux aller dodo, c’est dimanche soir et putain, demain, au boulot aussi !
Fait chier…