[BOUQUINS] Xavier Müller – Erectus

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X. Müller - Erectus

Titre : Erectus
Auteur : Xavier Müller
Éditeur : XO Editions
Parution : 2018
Origine : France
433 pages

De quoi ça cause ?

En Afrique du Sud, Cathy Crabbe, une virologue identifie un virus qui défie toutes les lois de la nature, ses « victimes » régressent en effet de plusieurs millions d’années.

Son alerte est tournée en ridicule par la communauté scientifique. Stephen Gordon, un haut responsable de l’OMS décide malgré tout de prendre cette possible menace au sérieux.

Il envoie son adjoint, Lucas Carvalho, sur le terrain en lui recommandant de convaincre Anna Meunier, une paléontologue controversée pour avoir émis l’hypothèse d’une possible régression des espèces, de rejoindre l’équipe de recherche.

Sur place, ils découvrent plusieurs espèces animales touchées par le virus, mais aussi des végétaux ayant subi le même type de régression. Une course contre la montre s’engage alors pour circonscrire le virus avant une éventuelle transmission humaine ; ils ne le savent pas encore, mais il est déjà trop tard…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

C’est la couv’ qui a d’abord attiré mon attention, le résumé n’a fait que confirmer l’évidence.

XO Editions et la plateforme Net Galley ayant accepté ma sollicitation, j’ai le plaisir de découvrir ce roman en avant-première (parution le 8 novembre).

Ma chronique

Je remercie chaleureusement XO Editions et Net Galley pour leur confiance renouvelée à l’occasion de la sortie de ce roman.

Pendant longtemps on a pensé que l’évolution des espèces ne pouvait qu’obéir à la loi de Dollo qui stipule qu’une spécialisation des espèces s’accompagne d’une diminution des mutations qui pourraient les faire évoluer, rendant improbable le retour des caractéristiques ou organes perdus par une espèce au cours de l’évolution. Le phénomène de régression (le terme scientifique exact est réversion) a été admis et démontré que récemment…

C’est sur cette base que Xavier Müller a construit son thriller fantastique Erectus, avec comme élément déclencheur un virus qui provoque des régressions radicales en un temps record, mais est en plus capable d’évoluer afin de contaminer aussi bien la flore que la faune et même l’humain.

L’auteur réussit un joli tour de force en rendant (presque) crédible la propagation de ce virus pour le moins improbable ! Les différentes phases de l’épidémie, puis de la pandémie, et ses conséquences sont décrites avec un réalisme bluffant. Il en va de même pour les différentes réactions possibles face à cette menace sanitaire inédite (même si le constat n’a pas de quoi redonner foi en l’humanité du genre humain).

Un risque sanitaire majeur qui sera géré à la fois par l’OMS et par l’ONU, les deux organismes n’ayant pas forcément les mêmes priorités, et encore moins le même genre de préoccupations. Face aux conséquences économiques (voire politiques) et sanitaires de la pandémie, est-ce que la morale et l’éthique ont encore le droit de cité ? Jusqu’où peut-on aller au nom de la protection des populations ?

J’aimerai croire que les réponses apportées dans le roman ne sont que pure fiction, mais je ne me fais guère d’illusion sur la question.

Je reste volontairement dans le vague afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. C’est un peu frustrant de rédiger des chroniques en se contraignant à en dire le moins possible (alors qu’il y aurait tant à dire et redire), mais c’est toujours mieux que de spoiler à tout va au risque de vous ruiner votre lecture.

Une intrigue qui vous fera voyager en Afrique du Sud, aux États unis, en Suisse et en France, mais le rythme de croisière imposé ne laissera guère de place à la farniente. Petit plus personnel, il y a même une partie de l’intrigue qui se déroule au large de la Nouvelle-Calédonie.

Forcément au cours de cette ballade aux quatre coins du monde vous allez croiser beaucoup de personnages amenés à jouer un rôle plus ou moins important dans la suite des événements. Si l’intrigue est portée par le trio composé d’Anna Meunier, Stephen Gordon et Lucas Carvalho, les autres personnages ne sont pas pour autant condamnés à faire de la simple figuration.

Un bouquin commencé vendredi après-midi, mis en stand-by le temps du weekend (c’est paradoxal, mais alors que c’est le moment où je suis sensé avoir le plus de temps libre, c’est aussi celui pendant lequel je lis le moins) et dévoré dans la journée de lundi.

Cette lecture fut pour moi une belle découverte, un récit maîtrisé de bout en bout et construit avec beaucoup d’intelligence. Je ne connaissais pas Xavier Müller, nul doute qu’à compter de ce jour je vais m’intéresser de plus prés à ce qu’il fait…

MON VERDICT

14 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Xavier Müller – Erectus »

  1. Si je devais parler de ce titre, je dirais que ce qui m’a attiré, c’est le titre ambigu… 😆

    La sortie, elle est où avant que je ne dise trop de bêtises ? Sinon, tu sais ce que c’est une bêtise ??

    1. Je connais les bêtises de Cambrai et celles de Sabine Paturel… ma préférence va aux premières.
      Forcément avec un titre pareil c’est la braguette ouverte à toutes les dérives 🙂

      1. La bêtise dont je te parles, c’est celle de la retirer quand elle est bien mise 😆

        J’aime les titres qui attirent mon oeil lubrique et mal tourné 🙂

      2. Et moi de même !!

        Dans les perles des médecins, j’avais lu qu’une dame disait que son mari pratiquait le coyote impromptu comme manière de contraception…. 😀

      3. Joli coup le coyote impromptu !

        Techniquement parlant c’est le moyen contraceptif le moins fiable… faut se mettre à la place du mec aussi ! C’est comme si on te retirait ton cône glacé juste avant que tu arrives à la pointe chocolatée… frustrant !!!

        Y’a des trucs comme ça faut se méfier… un peu comme le mec qui dit à sa nana qui s’apprête à lui emboucher le poireau : « mais oui chérie, bien sûr que je vais te prévenir avant d’envoyer la purée »…

      4. J’ai explosé de rire à l’évocation de ton image avec le cône glacé !! Punaise, excellente, celle-là 😆

        Le moyen de contraception le plus sûr au monde est l’abstinence… Je sors, pas de soucis 😀

        Ne jamais faire confiance à des mecs qui disent ça, ils restent toujours dedans ou alors, ils ne maitrisent pas la purée… sans oublier qu’il sort toujours un petit filet avant l’évacuation de la purée et il pourrait y avoir des nageurs dedans…

        Nous sommes en 2018 et des gonzesses se font encore avoir par ces vieux trucs éculés… :/

      5. Tiens, ça me fait penser à une blague…

        C’est deux filles bourrées qui sortent du bal et elles sont à pince et elles ont mal au pied tout d’un coup il y en a une qui se dirige vers un champ et qui escalade la clôture et sa copine lui dit :
        – Mais Ghislaine qu’est ce que tu fais ?
        – Laisse, laisse-moi !

        Elle escalade les barbelés, se met sous la vache et se met à téter les mamelles de la vache
        – Mais Ghislaine qu’est-ce qui te prend ?
        – Attends, laisse moi faire, il y a bien un de ses quatre monsieur qui va nous ramener !

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