Je poursuis mon incursion dans le catalogue des éditions Flamant Noir avec Kind Of Black de Samuel Sutra, un polar noir sur fond de jazz… tout pour me plaire ! Encore faut-il que le résultat soit à la hauteur de mes attentes.
Sarah Davis, étoile montante du jazz, est assassinée dans la loge d’un club parisien, quelques minutes avant le début du concert qu’elle devait y donner. Jacques, lieutenant à la PJ et grand fan de jazz, va se donner à fond dans cette enquête…
Une fois de plus Flamant Noir nous offre une véritable perle rare, une perle noire. Un polar noir qui se veut aussi un hommage au Jazz, la musique mais aussi l’univers du jazz, un monde à part… De prime abord le cocktail peut sembler curieux mais l’auteur maîtrise parfaitement sa partition, du coup le lecteur, avisé ou non, ne peut qu’être sous le charme.
La clé d’un polar réussi reste son intrigue, en l’occurrence un meurtre à huis-clos et de fait un nombre réduit de suspects clairement identifiés dès le départ. Facile me direz vous ? Et bien non, Samuel Sutra sait s’y prendre pour brouiller les pistes, bien malin celui ou celle qui démasquera le coupable avant Jacques.
Second atout majeur de ce Kind Of Black, ses personnages. Au centre du plateau, Sarah Davis, omniprésente malgrè sa mort dans les premières pages du roman. Pour élucider son meurtre, Jacquers va devoir apprendre à la découvrir, sans fard, ni paillettes. Jacques, justement, notre cher enquêteur que l’auteur a privé de nom de famille. Un flic qui aurait vu être pianiste de jazz, mais un flic obstiné qui sera amené, plus d’une fois, à gratter sous la surface des apparences. N’oublions pas Stan Meursault, un pianiste que Jacques admire mais qui n’a jamais connu la gloire qu’il aurait mérité. Un gars qui n’a jamais vraiment réussi à panser ses blessures du passé et condamné à court terme par une maladie qui le bouffe lentement mais sûrement. Et les autres, nul n’est laissé pour compte, tous contribuent à l’ambiance si particulière de ce roman.
Pas besoin d’aimer le jazz pour apprécier le bouquin, si vous ne connaissez pas le genre ayez juste la curiosité de chercher sur Youtube les titres cités ; qui sait peut être qu’une révélation vous attend au détour d’un clic.
Cerise sur le gâteau, la version numérique, concoctée par ChrisEBouquin, propose justement deux liens Youtube vers des titres d’artistes cités dans le roman. Ce genre de bonus, qui exploite certaines exclusivités du numérique sur une version papier restent trop rares.
Bien que mon père ait été un grand amateur de jazz c’est une musique que j’ai appris à apprécier tardivement, je suppose qu’il faut une certaine maturité pour en saisir toutes les subtilités. Il faut surtout se donner le temps de l’écouter attentivement et non comme un simple bruit de fond, écouter et s’en imprégner. Si vous souhaitez une immersion en douceur dans le jazz je vous suggère la compilation Je n’aime pas le Jazz mais ça j’aime bien (en version double ou quadruple CD), laissez vous simplement porter par la musique et les chants. Parce que le Jazz, plus que tout autre genre musical, c’est aussi la parfaite fusion entre la voix et les instruments. Essayez et je suis convaincu que vous serez sous le charme… Oui je sais je radote, mais quand c’est bon…
quand c’est bon on ne radote jamais ! ;-). Faut que je le lise
Tu verras cet éditeur c’est de la balle 🙂
ca pourrait me plaire, je note , en plus j’adore la couverture!!!;)
Ce sont les mains de Serge Forté… Un pianiste de jazz qui préface le bouquin.
Ok, je le note !! 😛
A lire avec de standards du jazz en fond sonore… ambiance assurée 🙂
Heu, j’aime po trop le jazz… des musiques d’ambiances de Two Step From Hell, X Ray Dog, Immediate Music ??? Non ?
Pas de musique de fond alors 😉
Non, dans le silence total… 😀
Un grand merci à toi, cher Lord. Délicieuse chronique. Tu as, de toute évidence, écouté d’une oreille d’artiste ce que j’ai tenté d’écrire…
Je me suis laissé bercé… Merci pour ce roman sublime fait de mots et de sons.
Merci Fred. J’ai bossé dessus mais avec toute sincérité c’est mon bouquin de l’année car je lis tous les livres que je numérise. Il écrit la musique avec des mots comme le ferait un musicien avec des notes. En plus de l’intrigue, de l’histoire d’amour, tout y est.
Et quelle partition au final ! Que du bonheur.
Je déteste le jazz moi 😦 je fais quoi??? je me bouche les oreilles en le lisant?
Tu devrais apprécier même sans être fan de jazz 🙂
Beaucoup aimé ce roman moi aussi… Malgré mon oreille déficiente aux subtilités de la musique, j’ai apprécié chaque ligne de ce bouquin, qui m’a donné envie d’en connaître plus sur le jazz.
Si ce roman permet d’attirer de nouveaux curieux vers le jazz c’est un plus non négligeable.
Oui, étant donné la diffusion quasi confidentielle de cette musique, souvent reléguée au second plan.
C’est clair qu’en radio, à part sur les chaînes spécialisées, le jazz n’est pas souvent mis à l’honneur.