[BOUQUINS] Marc Levy – Elle & Lui

M. Levy - Elle & LuiChangement radical de registre puisque j’ai jeté mon dévolu sur le dernier Marc Levy, Elle & Lui. Un peu de douceur dans ce monde de brutes…
Paul et Mia se sont rencontrés via un site de rencontre, mais question de s’amouracher l’un de l’autre, ils vont soigner leur solitude en nouant une véritable amitié…
Elle & Lui marque le retour de Marc Levy au genre qui l’a fait connaître, la comédie romantique. Afin de rester dans la continuité il reprend les personnages de Lauren, Arthur et Paul, déjà croisés dans Et Si C’Etait Vrai (2000) et Vous Revoir (2005). Vous l’aurez compris cette fois c’est Paul qui est mis à l’honneur.
De fait le levyphobe primaire objectera d’entrée de jeu que l’auteur use et abuse des mêmes recettes éculées. Ah oui je précise que le levyphobe primaire n’a jamais lu, et ne lira jamais, un roman de Marc Levy. Pour les autres et notamment les fans assumés, dont je suis, je ne vois pas pourquoi Marc Levy changerait une recette qui a déjà fait ses preuves… Et c’est exactement ce qu’il nous offre dans ce nouveau roman, tous les ingrédients de la comédie romantique sont mis en avant, pour notre plus grand plaisir. On y trouve donc un parfait dosage d’humour, d’amitié et d’émotions.
Arthur et Lauren, bien que présents tout au long du récit, sont volontairement maintenus au second plan. C’est Paul qui tient la vedette, mais un Paul qui a pris un nouveau départ aussi iben personnel que professionnel. On s’attache rapidement à ses doutes et maladresses. Puis il y a Mia, impossible de ne pas succomber à son humour ravageur… On se doute bien de comment tout ça va finir mais on s’en fout, ce n’est pas la fin qui importe mais le cheminement pour y parvenir.
Ce n’est pas avec ce roman que l’auteur séduira un public plus large, voire nouveau, mais les fans apprécieront ce retour aux sources.
En réponse aux levyphobes primaires mentionnés plus haut, je citerai cette phrase de Mia : « Mais on leur dit merde, à ceux qui n’aiment pas les histoires heureuses, qu’ils aillent patauger dans leur sinistrose, lis nous font déjà assez suer comme ça, on ne va pas en plus leur laisser le mot de la fin. »
Elle poursuit un peu plus loin sur le manque de reconnaissance de la comédie dans le cinéma : « Vous savez ce qu’il faut pour décrocher un Oscar de nos jours ? Avoir perdu ses bras ou ses jambes, son père ou sa mère, les quatre serait encore mieux. Une bonne dose de misère, de sordide, de bassesses à vous arracher des larmes et on crie au génie, mais faire rire et rêver n’est pas considéré. J’en ai assez de l’hégémonie culturelle du marasme. »
J’attends maintenant le cru 2015 de Guillaume Musso, bizarrement il n’y a ni titre, ni date annoncés…