Comme annoncé précédemment j’ai illico enchaîné sur le cinquième opus des enquêtes de l’inspecteur Harry Hole, la chose s’appelle L’Etoile Du Diable et est toujours signée Jo Nesbo.
Harry Hole est au bord du gouffre, ses soupçons sur la culpabilité de l’inspecteur Tom Waaler dans le meurtre de sa collègue sont confirmés mais il n’a aucune preuve pour étayer ses accusations. Rongé par la rage et le désespoir il se laisse sombrer dans une lente dérive éthylique menaçant son équilibre affectif (Rakel ne veut pas exposer Oleg à un ivrogne instable) et professionnel (son chef ne peut plus couvrir ses frasques). Et c’est justement au coeur d’un été caniculaire qu’un tueur en série se mets à éliminer ses victimes en les amputant d’un doigt et an laissant sur le corps un diamant rouge taillé en forme d’étoile. Harry Hole se retrouve contraint de faire équipe avec Tom Waaler pour stopper le tueur qui semble toujours avoir une longueur d’avance sur la police. Et si c’était justement l’occasion rêvée de s’approcher de Waaler et de le démasquer…
Fin de la trêve donc pour Harry Hole qui replonge plus bas que jamais, et nous lecteur/spectateur de sa déchéance sommes partagé entre la compassion et la colère ; et oui on a envie de lui mettre des claques à notre flic préféré quand on voit avec quel acharnement il détruit tout ce pour quoi il vivait ! Soit dit en passant toute la première partie du bouquin traîne quelques longueurs à force de s’étaler sur les états d’âme de Hole. Heureusement au fur et à mesure que les choses se mettent en place le roman retrouve son côté addictif jusqu’à un final explosif (on lit les 150 dernières pages d’une traite, presque sans respirer).
Certes pas la meilleure des enquêtes de Harry Hole (la partie de l’intrigue relative au tueur en série est sous exploitée, elle n’est que prétexte à la confrontation Hole/Waaler) mais on en ressort tout de même satisfait, la boucle est enfin bouclée ; reste à savoir ce qu’il va advenir de Harry… La réponse devra attendre un peu je vais faire un break avant de reprendre. Prochaine escale littéraire : Sukkwan Island de David Vann.