[BOUQUIN] Karen Harper – L’oeuvre Du Mal

Karen Harper - L'oeuvre Du MalMon stock de « lectures à venir » étant toujours au plus bas je continue donc de piocher dans les bouquins que j’ai laissé sur le carreau pour X raison. C’est donc au tour de L’oeuvre Du Mal de Karen Harper de passer entre mes mains…
La communauté Amish de Maplecreek est depuis quelque temps secouée par d’étranges événements, disparitions, accidents et morts suspectes. C’est d’autant plus curieux que les faits semblent frapper exclusivement les familles dont les enfants souffrent de dégénérescences génétiques. Il n’en faut pas plus pour convaincre Leah, une jeune Amish de mener sa petite enquête, entraînant avec elle le Dr Morelli, médecin récemment installé en ville et son employeur… Jusqu’au jour où son bébé est enlevé puis remplacé par un autre avec pour seul message un sinistre avertissement : Ne le dis à personne.
En fait en clin d’oeil à mon précédent post « littéraire » j’aurai presque pu appeler ce billet « Ce livre que je n’aurai pas dû lire » ou « Ce livre que je n’aurai pas dû acheter« … Mais voilà il a suffi d’une banale arnaque marketing, un simple bandeau rouge sur lequel était écrit « Prix Mary Higgins Clark 2005« , pour que le prenne instinctivement dans l’espoir de me plonger dans un polar haletant.
Déjà quand j’ai découvert presque par hasard que la collection Mira dont fait partie ce bouquin est gérée par les Editions Harlequin j’ai senti une brusque poussée d’à priori négatifs me démanger ; le roman de gare romantico-nunuche ce n’est pas vraiment ma tasse de thé… Les premières pages, pétries de bons sentiments religieux bien lourds (surtout pour l’athée que je suis) tendent à confirmer que je vais souffrir !
La romance « interdite » entre la jeune Amish et le toubib est l’archétype même de tout ce qui fait le succès de ce genre de bouquins, un mélange de guimauve et de niaiserie. Courage, on respire et on se concentre sur l’enquête policière. Enfin on essaye… Finalement c’est la seule bonne surprise de ce bouquin, sans être le summum du genre, l’auteur réussit à brouiller les pistes habilement même s’il faut attendre les 100 dernières pages pour que les choses commencent à se décanter.
Heureusement que le tout est pas trop mal écrit, ça se laisse (difficilement) lire ; sans doute qu’un(e) adepte du roman de gare aurait bouclé la lecture en quelques heures mais pour moi ce fut un véritable parcours du combattant, j’ai rarement fait autant de pauses au cours d’une lecture, surtout au cours d’un polar sensé vous tenir en haleine… N’est pas Mary Higgins Clark qui veut, un prix littéraire et un stupide bandeau rouge sur un bouquin ne changeront rien à cette évidence, quant à moi je m’en souviendrai : il n’y aura pas de prochaine fois !