Si généralement le fait de recevoir une distinction est un signe de reconnaissance des plus appréciables il arrive que certaines récompenses soient lourdes à porter… En parcourant la toile à la recherche de ces fameuses contre-distinctions force a été de constater que les anglo-saxons semblent d’avantage portés sur le second degré que la communauté francophone ; j’espérais faire quelques trouvailles croustillantes mais au final je n’ai rien découvert de plus que les trois « titres » que je connaissais déjà.
Commençons par un domaine qui me tient particulièrement à coeur avec le cinéma, de nombreuses récompenses existent déjà mais il est indéniable que les plus prestigieuses restent l’Oscar et le Golden Globe. Mais le septième art est aussi le précurseur quand il s’agit de distinguer ses contre-performances ; en effet depuis 1980 les Golden Raspberry Awards, plus connus sous le diminutif de Razzie Awards, viennent tous les ans jouer les troubles fêtes, à la veille de la cérémonie des Oscars, en distribuant ses récompenses peu enviables.
Ainsi au palmarès (non exhaustif) de 2009 on retrouve :
– RA du pire film de l’année : Transformers 2
– RA du pire réalisateur de l’année : Michael Bay pour Transformers 2
– RA du pire acteur de l’année : The Jonas Brothers
– RA de la pire actrice de l’année : Sandra Bullock
– RA du pire scénario de l’année : Transformers 2
Vous pouvez retrouver le palmarès complet et celui des années précédentes sur la page Wikipedia consacrée aux Razzie Awards.
Restons dans le domaine artistique mais retour en France avec les seules récompenses parodiques « made in cocorico » que j’ai pu dénicher, à savoir Les Gérards, qui, depuis 2006, se déclinent en deux séries de distinctions : Les Gérards de la Télévision et Les Gérards du Cinéma. Les distinctions attribuées ont des noms très évocateurs (et parfois trés longs). Du fait justement de la grande diversité des récompenses décernées chaque année je vous invite à retrouver les différents palmarés, de 2006 à 2010, sur le site de Paris-Première (organisateur de l’événement) ou sur les pages Wikipedia Gérards de la Télévision et Gérards du Cinéma.
Difficile, pour ne pas dire impossible, de terminer ce post sans mentionner les incontournables Darwin Awards qui récompensent chaque année depuis 1993 les « victimes » d’accidents les plus absurdes (inévitablement certaines distinctions sont attribuées à titre posthume). Les anglophones pourront retrouver l’intégralité des « lauréats » sur le site officiel, pour les allergiques à la langue de Shakespeare ou les inconditionnels de Molière, le site de Mel Vadeker propose (entre autre) une sélection plus qu’éloquente de ces champions de la contre-évolution !
Si vous connaissez d’autres récompenses de ce genre je suis toutes ouïes…
– Edit –
Mea culpa j’ai clôturé ce post en oubliant le plus « sérieux » des prix parodiques : l’Ig Nobel Prize. Depuis 1991 dix titres (dans des domaines variant d’une année sur l’autre), parodiant les célèbres Nobel, sont décernés à des personnes dont les découvertes sont jugées absurdes, inutiles ou nuisibles. Une fois de plus les plus curieux pourront se tourner vers Wikipedia pour en savoir plus et découvrir l’intégralité des palmarès de 1991 à 2010, quant aux anglophones ils pourront consulter le site Improbable Research (partenaire de la cérémonie). Franchement dans certains cas on se demande ce qui a pu motiver le « chercheur » à se pencher sur la question…