Pour notre pause DVD du week-end nous avons opté pour Go Fast – Au Coeur Du Trafic, film policier français d’Olivier Van Hoofstadt.
Petit détour habituel par le pitch histoire de se mettre dans le bain. Suite à une opération de surveillance qui tourne mal un flic de la PJ (Roschdy Zem) est transféré dans une unité d’élite chargée de surveiller le trafic de drogue entre l’Espagne et l’Europe. Formé par le RAID il devra infiltrer un réseau de trafiquants et se faire « embaucher » comme Go Fast (au volant d’un bolide il transporte la came d’Espagne en France où elle sera ensuite distribuée sur l’ensemble du marché européen) le temps que l’opération conjointe entre les deux pays se mette en branle en vue de démanteler le réseau…
Le réalisateur a clairement fait le choix de coller à la réalité quitte à éviter les effets pyrotechniques et autres cascades improbables, un pari risqué (en terme d’audience) mais réussi (en terme de qualité), on a franchement l’impression d’être au coeur d’un docu-fiction. Impression certainement renforcée par le fait que nous ayons suivi lundi soir l’émission Enquête Exclusive sur M6 consacrée à la délinquance routière dont une partie concernait justement les phénomène des go fast qui filent sur les autoroutes au mépris des règles de sécurité en s’efforçant d’éviter aussi bien leurs rivaux que la police. Le film regorge de détails sur les modes opératoires de chacun, de la récolte et transformation du cannabis en shit au Maroc à son arrivée en France après avoir transité par l’Espagne, fief du gang infiltré, tout y est passé au crible aussi bien du point de vue de la police que de celui des trafiquants.
Une totale réussite donc, on en viendrait presque à regretter le générique de fin tellement le film est immersif. Une agréable surprise donc, d’autant que j’avais un à priori négatif sur le film (je l’ai acheté à l’occasion de soldes chez Compact, genre 5 films au prix de 3) ; pas besoin d’un budget faramineux, ni d’une ribambelle d’effets spéciaux pour obtenir un film musclé et réussi (même si je ne crache pas sur les films « grand spectacle » qui proposent une autre forme de divertissement).