Avant même de débarquer sur les écrans français, via Canal+, la série House Of Cards, montée par Beau Willimon pour Netflix, avait bénéficié d’un efficace battage marketing, reposant en partie sur quelques prestigieux réalisateurs et co-producteurs, tels que David Fincher et Joel Schumacher, mais aussi sur son interprète principal : Kevin Spacey ; tout ce qu’il faut pour créer le buzz.
Bien qu’ayant contribué à l’éléction du Président Walker (Michel Gill), Frank Underwood (Kevin Spacey), député et chef de file de la majorité, nob tient pas le poste de secrétaire d’état qui lui avait été promis. Sans jamais montrer sa déception, il va agir dans l’ombre pour se venger de ceux qui ont trahi leur promesse. Pour cela il se servira de Zoe Barnes (Kate Mara), une jeune journaliste ambitieuse, et de Peter Russo (Corey Stoll), un député à la vie privée dissolue et donc aisément manipulable. Tandis qu’il déplace ses pions, il pourra compter sur le soutien indéfectible de son épouse, Claire (Robin Wright), et de son fidèle bras droit, Doug Stamper (Michael Kelly).
Je vous rassure tout de suite pas besoin d’être un féru de politique américaine pour y comprendre quelque chose, si la toile de fond est incontestablement politique la série repose d’avantage sur les manipulations et magouilles diverses et variées de Frank Underwood pour arriver à ses fins. Il usera et abusera de ses pions, quand ceux ci lui seront devenus inutiles alors il n’hésitera pas à les sacrifier ; seuls Claire et Doug semblent trouver grâce à ses yeux. Kevin Spacey porte le rôle à merveille, Frank Underwood fera rapidement partie de ces salauds que l’on adore détester !
Ne vous attendez pas à une série bourrée d’action, pour ne pas risquer de foncer dans le mur ou de dévoiler son jeu Underwood doit avancer doucement. De fait la série impose d’office un rythme lent, grosso modo vous pouvez considérer que la première moitié de la saison voit les pièces et pièges se mettre en place, les véritables attaques seront lancées dans la seconde partie. Vu sous cet angle ça peut paraître soporifique mais pour ma part je ne me suis jamais ennuyé, Frank Underwood sait y faire pour retenir toute notre attention (s’adressant même parfois directement au spectateur).
A la base cette version US est l’adaptation d’une mini-série britannique, elle même adaptée du roman de Michael Dobbs. Le format US se décline en treize épisodes de 52 minutes. Une seconde saison est d’ores et déjà en chantier. La grande question du moment serait plutôt de savoir si la série tirera sa révérence après cette saison 2 (ce qui était prévu à la base) ou jouera les prolongations (ce qui est le souhait de Netflix, à voir selon disponibilité des acteurs).